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 Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I]

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Ylliendril Shandra

Ylliendril Shandra


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MessageSujet: Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I]   Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I] Icon_minitimeVen 2 Sep - 15:38

A l’ombre d’un palmier, Ylliendril observait le village dans lequel il se trouvait depuis la fin de matinée. Il avait une petite course à faire ici pour quelqu’un, rien de bien passionnant certes mais il avait besoin de la récompense qu’on ne manquerait pas de lui donner. Le soleil déclinait tranquillement, il devait attendre de toute façon et plus l’heure serait avancée, moins il ferait chaud quand il lui faudrait faire la route pour regagner son oasis. Comme tous les villages du désert, celui-ci était à proximité d’un point d’eau et de verdure d’une bonne taille. Grattant sa barbe mal rasée, l’homme des sables soupira, il n’y avait vraiment pas grand-chose à faire ici…

Un bruit résonna au loin, une troupe approchait, à coup sûr, les pillards. Décidément, il n’était pas en veine aujourd’hui, il n’avait nulle part où se cacher. Courant vers le centre de l’oasis, il plongea dans l’eau, n’ayant pas pris son arme, il ne servirait à rien en restant. Gardant juste la tête hors de l’eau et caché dans un petit amas de verdure, il observait le village où arrivait, comme il le pensait, les dits bandits qui après s’être organisés il y a plus de dix ans, avait réussi à prendre le pouvoir. Comme il l’avait appris chez lui, ces derniers prenaient possession des lieux et semblaient ne faire attention à rien. En effet, après autant d’année sans personne pour leurs tenir tête, ils n’avaient pas pris l’habitude d’être sur leurs gardes et de plus, les villageois sortaient d’eux même payer ce qu’il devait, comme dans le village d’Ylliendril, ça évitait la plupart du temps les effusions de sang inutiles.

Mais pour une raison qu’il ne put saisir de là où il était, les choses tournèrent mal. Des cris s’élevèrent et une sacrée pagaille prit possession de lieux. Serrant les dents et fronçant les sourcils, l’homme du désert sortit de l’eau et gagna le centre du village en courant, il fallait qu’il fasse quelque chose. La plupart des gens courraient s’abriter chez eux pour éviter le courroux de leurs agresseurs mais certains semblaient plus ou moins leurs tenir tête. D’après ce que pouvait apercevoir Ylliendril, soit quelqu’un avait mal payé, soit les assassins avaient voulu profité d’une jolie jeune femme et la population avait fait front. Toujours était-il qu’à présent, ils brûlaient quelques maisons à l’aide de flasques et de flammes mais heureusement, la composition des habitations les rendaient plutôt résistantes à ces pratiques.

Attrapant une pelle qui trainait contre un mur, le « héros », dégoulinant d’eau, s’interposa entre un vieillard qui, à cause de son âge, semblait peiner à regagner sa demeure et l’un des pillard qui s’était un peu éloigné du groupe et qui s’amusait à lui envoyer quelques coups de pieds de haut de son cheval pour l’encourager. Ce dernier d’ailleurs surpris, dégaina son sabre qu’il pointa vers Ylliendril.

« T’es qui toi ? Je ne t’ai jamais vu dans ce village… Ne joue pas au héros, tu vas le regretter. »

Gratifiant le pillard d’un sourire provocateur, l’homme du désert s’attira son courroux et se retrouva rapidement sous le feu de la charge d’une monture de guerre et d’un cavalier bien armé. Il se baissa, s’assurant d’éviter le court sabre avec lequel on allait tenter de l’estoquer et mettant toute sa force dans son premier coup, frappa au niveau des pattes du cheval, lui faisant perdre son équilibre. Chutant lourdement, la bête écrasa son cavalier qui eut la nuque brisée net.

Cette petite escarmouche, hors de la vue du reste de la troupe car dans une petite ruelle adjacente, avait laissé le temps au reste des pillards de mettre les voiles, n’ayant surement pas remarqués l’absence de leur camarade vu le peu d’organisation dont ils faisaient preuve. Soupirant, Ylliendril rejoignit les habitants qui se mettaient déjà à réparer les dégâts, habitués et résignés. Voir ces malheureux dans cette situation ne fit qu’affirmer l’envie de l’homme des sables de repousser les pillards hors des terres Drâa. Mettant pour le moment ses envies de vengeance de côté, il utilisa les outils que l’on mettait à sa disposition pour réparer la porte d’une veuve qui avait été enfoncée…
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Viladra Memphis

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MessageSujet: Re: Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I]   Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I] Icon_minitimeSam 17 Sep - 14:55



Changement de décors...
... et d'ambiance...

Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I] 860904Sanstsitre


C’était une journée splendide… Comme je les aime. L’aube sanglante s’étant levée en même temps que moi, j’avais quitté l’auberge où j’avais passé la nuit afin de gagner le port le plus rapidement possible. Les marins ayant la fâcheuse manie de partir très tôt, je ne pouvais pas me permettre d’arriver en retard au risque de voir les derniers bateaux s’en aller sans moi. Où allais-je, me direz-vous ? Je quittai tout simplement le territoire afin d’explorer les terres nouvelles qui s’offraient à moi… Je n’avais jamais connu d’autre monde que mon petit clan et ses limites, alors dès que mon frère avait expiré pour la dernière fois et que plus aucune attache ne me retenait dans la demeure Memphis… J’avais pris l’essentiel ainsi que mon cheval noir et m’en étais allée, laissant derrière moi des voisins offusqués et des connaissances incrédules. J’avais toujours eu une mauvaise image… Je me fichais totalement de ce que ces abrutis doublés d’imbécilité pouvaient bien penser de moi. De toute manière, viendra forcément le jour où la guerre éclatera, et là ils regretteront amèrement d’avoir délaissé les armes qu’ils jugeaient inutiles et brutales. Une femme qui se battait ? Quelle horreur ! Je faisais honte à ma famille disparue, dans leurs yeux. Yeux que j’avais rêvé de crever un jour afin qu’ils cessent leurs regards méprisants…

Vous êtes à l’heure !

Ne répondant pas au marin qui venait de s’adresser à moi, je montai sur le vaisseau naval et saluai d’un signe de tête le commandant qui m’avait vu. M’installant contre le bastingage, l’ancre fut bientôt remontée et je sentis le balancement étrange que faisait la coque en roulant sur la mer. Des gouttes jaillissant dans les airs, je sentais que je venais de faire une étape décisive en quittant ma terre natale. Comment allait m’accueillir la nouvelle ? J’y venais en tant qu’âme libre… J’espérai que les principes sexistes n’existaient pas là bas… L’idée de gaspiller la beauté de mon arme pour de simples abrutis se croyant supérieurs ne me plaisait pas des masses…
Effleurant la garde ouvragée de l’imposante épée que j’avais posé à coté de moi, un mince sourire s’esquissa sur mon visage fin tandis que je me faisais happée par la mer de l’est. An’Har… Prépare-toi à accueillir un tout nouveau genre de personnes…

« j’espère que tu sauras te tenir, au moins !
Je ne voudrais pas qu’on ait des ennuies…
Aucune confiance, décidemment !»

Lorsque je gagnai enfin le port opposé, je descendis du navire sans prendre la peine de dire au revoir au commandant puisque je savais très bien que ce n’était pas par bonté mais par intérêt qu’il avait accepté que je monte, puis gagnai le petit village portuaire qui s’étendait sur quelques kilomètres à peine. Après avoir vu tout ce qu’il y avait à voir, c'est-à-dire pas grand-chose, je jetai un dernier regard à ce paysage paradisiaque et gagnai quelques heures plus tard la savane Niangura. Sec, aride avec quelques arbres chétifs par-ci, par là, je regrettais déjà les terres plus humides et hospitalières, à mes yeux, de Yuen. Rien de très joyeux pour le moment…
Après plusieurs jours (je fais une accélération) de cavalcade en compagnie de divers voyageurs, de deux sacs de nourriture et une dizaine de litres d’eau ingurgités, lorsque je vis le sable prendre peu à peu place sur la terre craquelée, je crus que j’allais devenir plus folle que je ne l’étais déjà.
Faisant face à l’immensité du désert bien que j’apercevais un oasis non loin de là, je me demandai s’il y avait réellement quelque chose à voir sur ce continent. Haussant les épaules, je talonnai distraitement Nocturne (c’est son nom) et le mis tranquillement au pas tandis que la chaleur augmentait d’un chouia. Jusque là, tout se passait, nous allons dire, correctement… Mais il existe toujours des petites poussières qui viennent obstruer la vue dans le simple plaisir de nous pourrir la vie… Et c’est ce qui arriva puisque je suis quelqu’un de (peu) chanceux.

Faites attention, des brigands rodent dans le coin !

Pourquoi est-ce que ça ne serait pas eux qui devraient faire attention, dans ce cas… ? Répondis-je d’un ton doucereux.

Le cavalier qui allait en sens inverse me fixa d’un air éberlué et ne répondit pas. Oui, c’était bien gentil de m’avoir mis en garde contre les truands du désert, mais tout de même… J’avais ma fierté, hein ?
Prudence étant mère de sureté malgré tout, j’accélérai le rythme de mon cheval après qu’il ait bu dans une vasque d’eau naturelle afin de gagner le village le plus proche. La journée déclinant peu à peu, il était dangereux de voyager la nuit sur un terrain aussi découvert. Tant pis pour la solitude, je m’en passerais le temps de dormir correctement…

« Ho oui… Un vrai lit, cette fois !
… »

J’arrivai enfin en haut d’une dune et je pus apercevoir un village fortifié à quelques centaines de mètres de là. Talonnant un peu plus vigoureusement ma monture, j’avais envie que d’une chose : un bain chaud et un lit confortable. Alors que cette vision idyllique avait pris place dans mon esprit, j’entendis des renâclements dans mon dos ainsi que des voix à la sonorité masculine. Aucune finesse dans la tonalité, il s’agissait certainement de pilleurs ou de voyageurs habitués à la vie au grand air… Comprenant qu’ils étaient tout de même assez loin, ma position était néanmoins avantageuse puisque, en hauteur, il n’était pas difficile de me rater. Amorçant la descente, mon appréhension s’atténua au fur et à mesure que la distance me séparant du village se réduisait.
Gagnant les portes, les citoyens me jetèrent des regards étonnés, fixant mes vêtements de soie comme s’ils ne connaissaient pas vraiment cette matière. J’étais loin de penser qu’il s’agissait d’un article de luxe en ces lieux puisqu’à Yuen c’était un tissu plutôt courant… Si je l’avais su, j’aurais sans doute rigolé en comprenant que mon peuple roulait plutôt bien les étrangers quand il s’agissait de leur revendre au prix fort ce qui ne nous coûtait pas grand-chose. L’économie entre les peuples était impitoyable… Seuls les plus fourbes et les plus calculateurs arrivaient à s’en sortir.

« Lance-toi dans le biseness, alors ! »

Levant les yeux au ciel, je gagnai le centre de cet entassement de maison, sautant de ma montre en retenant un soupir de soulagement. Il n’y a pas à dire, se dégourdir les jambes ça fait toujours plaisir…
Epoussetant la poussière qui s’était accumulée sur mes cuisses, je tirai vers moi mon cheval par la bride et l’accompagnai dans une écurie où je donnai quelques pièces à un jeune garçon pour qu’il s’en occupe. A Yuen, dans mon clan, nous étions des passionnés des chevaux et on ne trouvait pas meilleur cavalier autre part… J’étais prête à débourser tout mon or pour m’occuper de mon étalon. Et moi qui suis plutôt solitaire et donc peu encline à tout échange, cela prouvait que j’y tenais énormément…
Le ciel se teinta de rouge au fur et à mesure que le soleil déclinait et le calme gagna le village tandis que je croquai dans une pomme, adossée contre un mur qui faisait face à la porte principale. Un bruit de chevaux au galop troublant cette sérénité, je vis les visages des citoyens se tendre tandis qu’ils évitaient de rester au milieu de la route comme s’ils avaient peur que quelque chose ne les écrase. Haussant un sourcil, je jetai mon trognon dans un coin au moment où une dizaine de cavaliers s’engouffrèrent dans l’entrée, éclatant d’un rire gras et n’hésitant pas à bousculer hommes et femmes qui se tenaient trop près de leur monture. Les hommes étaient décidemment des brutes épaisses… Préférant ne pas continuer de regarder ce spectacle désolant, je tournai les talons tranquillement et voulus gagner une rue adjacente. Seulement… Un cheval me barra la route et ce fut non sans exaspération que je levai mon regard froid sur un homme aux dents jaunes et édentés qui, à son air, se prenait sans doute pour un représentant de la virilité masculine.

T’es nouvelle dans le coin, petite demoiselle, non ? Me demanda-t-il, son souffle pestilentiel m’effleurant le visage. Je pourrais t’aider, peut-être… non ? On est gentil moi et mes copains…

« C’est juste… immonde. »

Un homme qui ne se rend même pas compte de son ridicule souhaiterait m’aider… ? Répliquais-je, sarcastique. Non merci. J’ai peur de m’évanouir sous ton odeur innommable. Tu devrais retourner faire ce que tu sais faire le mieux : faire l’abruti. Mais sans moi.

Ma réponse ne semblant pas lui plaire, je vis quand même des sourires apparaitre sur les visages des citoyens et me retins de les imiter. Lorsque l’éclat d’une lame attira mon regard, je gardai la vie que grâce à l’un de mes reflexes et l’acier de l’énorme épée du brigand passa à quelques centimètres de ma gorge. Sans atteindre, je sortis mon arme imposante, appuyai sur un mécanisme et j’eus bientôt deux épées et non une. Plus courte que la forme originelle, bien sur, elles me servirent néanmoins parfaitement lorsque, faisant un tour complet sur moi, je tranchai en premier son bras tenant son épée puis sa tête qui vola dans les airs avant de s’écraser contre un mur. Les gens commençant à courir partout, je fouettai l’air de mes lames afin d’en enlever le sang puis les remboitai l’une dans l’autre avant de placer le tout dans mon dos. Contournant le cheval du mort qui n’avait pas bougé, je gagnai bientôt le centre sans savoir que le temps que dura mon trajet, quelqu’un avait mis en déroute tous les autres bandits. Quelqu’un que je n’allais pas tarder à rencontrer malgré moi.
Le nez en l’air, j’entendais des bruits de réparation autour de moi mais n’y pris pas garde. Alors que j’étais perdue dans mes pensées, je rentrai brutalement en collision avec quelqu’un et rattrapai mon équilibre que de justesse. Regardant celui qui s’était mis en travers de ma route, je vis un jeune homme plutôt grand, bien formé qui tenait des outils dans sa main. Séduisant, certes, mais pas très propre…

Excusez le, mademoiselle, c’est ma faute s’il est là et…

Ne faisant pas attention à la femme qui se tordait les mains en gémissant à coté de moi, je continuai de fixer ce personnage non pas à cause d’un stupide coup de foudre ou d’une soudaine révélation mais parce que je sentais en lui quelque chose que l’on ne captait pas chez tout le monde. La volonté, l’envie de vivre, le combat… J’avais l’impression de me tenir devant l’un des combattants qui peuplaient mon continent. Seulement, s’il en avait l’aura, physiquement il ne disait pas grand-chose de sa profession…
Comprenant que je venais de rester au moins dix secondes à le regarder sans ciller et sans parler, je retins un soupir de lassitude et pris énormément sur moi lorsque je prononçai les mots suivants.

Navrée.lâchais-je avec une pointe d’ennuie.Je ne vous avais pas vu.





Dernière édition par Viladra Memphis le Dim 18 Sep - 16:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I]   Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I] Icon_minitimeSam 17 Sep - 23:04

Il n’avait pas fallu plus d’une dizaine de minutes à Ylliendril, rodé aux travaux manuels pour remettre en état la porte et la remettre sur ses gonds. Il eut à peine le temps de se relever et prendre un peu de recul qu’on le percuta. Il fallait plus qu’une jeune femme pour faire tomber quelqu’un de sa carrure mais prit de court, il dû faire un pas de côté pour reprendre ses appuis. Finalement curieux, il toisa de haut en bas l’arrivante qui semblait le regarder sans le voir.

Si la surprise de se faire rentrer dedans était passée, il fut frappé par le physique de l’étrangère. Presque aussi grande que lui, elle possédait des formes et un visage trop parfaits. Sa peau blanche indiquait d’entrée qu’elle n’était pas d’An’har, bien trop ensoleillé pour laisser l’un de ses habitants aussi pâle bien longtemps. Ses cheveux noirs et ses yeux argentés devait surement faire tomber plus d’un homme et pourtant, tout le corps d’Ylliendril lui disait d’être prudent. Sa tenue provocante et étrange ainsi que ce qu’il pouvait lire dans les yeux de la jeune femme le poussait à la rapprocher avec une rose : belle mais pleine d’épines.

Ce fut elle qui brisa le silence. Elle semblait l’avoir autant observée qu’il ne l’avait fait, leurs épargnants mutuellement le ridicule d’être planté l’un devant l’autre sans rien dire puisqu’ils étaient tous deux plongés dans leurs analyses. Il ne put s’empêcher de sourire, puis répondit :

« Oh, aucun soucis, j’ai l’habitude. Je dois être trop discret pour qu’on me remarque. »

Grattant son début de barbe mal rasé, il se rendit compte qu’il faisait vraiment pouilleux devant son interlocutrice qui prenait surement beaucoup plus soin d’elle. Décidément, les belles femmes prenaient du plaisir à le percuter sans le voir, l’arrivante n’était pas la première à vivre cette mésaventure. Malgré leurs évidentes et apparentes différences, Ylliendril se laissa guider par son naturel doux et souriant une nouvelle fois, il enchaina finalement :

« Ylliendril Shandra, enchanté. »


Tendant une main amicale bien que salie par le sable et la poussière qu'il venait de tenter en vain d'essuyer sur son manteau, il laissa filer la question qui lui brulait les lèvres :

« Qu’est ce qui a conduit une femme aussi charmante que vous dans un coin aussi reculé d’An’har ? »


Il espérait ne pas froisser la jeune femme avec sa curiosité mais les étrangers de sa trempe était rare sur les terres Drâa, voir absents.
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MessageSujet: Re: Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I]   Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I] Icon_minitimeDim 18 Sep - 16:09



Est-ce de la timidité...?
... Ou de l'incompréhension...?

Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I] 860904Sanstsitre


Alors qu’il ne répondait pas tout de suite à mon excuse qui avait pourtant été difficile à dire, pour moi, je continuai d’analyser cet étrange personnage. Bien que je pouvais ressentir une certaine puissance en lui, il ne dégageait rien d’humain… Non, ce n’était pas un monstre, sinon ça ferait longtemps que j’aurais sorti mon épée… Disons que je ne savais pas s’il était heureux ou bien malheureux…. Cette impression était un peu semblable à si vous vous retrouviez devant une coquille vide armée d’une arme. En exagérant un peu… Mais avec cette comparais vous arrivez sans doute à comprendre ce que je cherche à vous dire. Sinon, tant pis… Débrouillez vous.
Bref, un grand homme avec un long manteau et des cheveux en bataille. Négligé malgré ses traits harmonieux, même s’il faisait penser à une âme perdue, je pouvais voir de la mélancolie dans ses yeux verts… Du regret même. Moi qui étais en général assez froide avec les personnes que je ne connaissais pas, je me pris à penser qu’il était peut-être aussi instable que moi… Que sa vie n’avait pas toujours été rose et qu’il lui restait encore quelque chose à faire dans ce monde. Mais qu’est-ce que je racontais… Ce n’était qu’un simple individu parmi tant d’autres. Il n’avait rien de plus que ça… Il fallait que je me reprenne.

« moi je trouve qu’il a du charme !
Oui enfin niveau hygiène…
Qu’est-ce que l’on s’en moque de tout ça…
Pour une fois que l’on rencontre quelqu’un de civilisé… »

La voix de ladite personne me ramenant à la réalité, je redressai légèrement la tête puisqu’il était plus grand que moi et replongeai à nouveaux mes yeux gris qui se perdaient dans l’abime de l’émeraude que dégageaient les siens. Sa voix plutôt douce, il me rassura, enfin rassura est un grand mot puisque je ne m’en voulais aucunement, et je sentis comme une certaine lassitude dans la tonalité de ses mots. Il disait être habitué… Comme quoi, même en faisait un mètre quatre-vingt dix les gens ne pouvaient pas s’empêcher de lui rentrer dedans. J’étais presque sur que cela avait un lien avec cette absente d’aura que j’avais remarqué quelques minutes plus tôt… C’était le genre de personne que, tant que vous ne lui aviez pas parlé au moins une fois, vous ne remarquez qu’au tout dernier moment voire pas du tout. Quelle étrange vie il devait avoir… Mais j’enviais cette discrétion car pour ma part, avec mon caractère belliqueux et ma nature féminine, il m’était difficile de me déplacer sans que l’on ne me voie. Peut-être devrais-je arrêter de prendre son de moi et apprendre à me taire lorsque je me sens agressées… Faire profil bas peut apporter des avantages, mais avec moi, c’est quasiment impossible…

Hm…

«Tu as trop de fierté !
C’est plutôt parce que tu as trop peur de te dévoiler. »

Ne préférant pas répondre à ces suppositions que je jugeais aussi ridicules que fausses, je le laissai se présenter, notant qu’il s’essuyait sa main droite sur sa veste qui était presque aussi sale que celle-ci. Ylliendril Shandra… C’était un nom que je ne connaissais pas, à Yuen… Mais je supposais que chaque pays avait ses habitudes. Refusant de lui serrer la main, non pas parce qu’elle était salie puisqu’après tout en me battant je l’étais encore plus, mais parce que dans mes traditions un homme et une femme ne se touchait pas avant vingt-six heures après la première connaissance, je compris qu’étonnamment je ne cherchais pas à m’en aller. Moi qui avais tendance à mépriser un peu tout le monde… Il venait de marquer un point sans le savoir et ce fut sur cette amusante pensée que je fis ce que je n’avais pas fait depuis au moins deux ans : j’inclinai légèrement la tête en guise de salut à un étranger. Pour lui ce n’était rien, mais chez moi ça montrait que je lui portais un peu d’estime et me connaissant, c’était assez exceptionnel… Mais comme lui il ne savait pas qui j’étais, il n’avait sans doute pas conscience de tout le processus de transformation intérieure qui venait de s’opérer en moi. Tant pis…

Viladra Memphis du clan Sheihuka. Répondis-je enfin d’un ton calme dénué de mon sarcasme habituel. Je suis également enchantée de te rencontrer…

Là j’exagérais puisque ‘’enchantée’’ était un mot assez fort et que j’étais du genre à placer des paroles que je considérais comme juste, mais puisque la politesse était de la partie, il fallait bien que je participe avec les règles que l’on m’avait imposé… Enfin, je pouvais toujours tricher et me montrer désagréable mais je sentais que cela ne m’apporterait rien. Au contraire.

…Tu peux me tutoyer. Terminais-je avec l’ombre d’un sourire ambigu.

Ne sachant pas s’il avait entendu ma réponse puisque je ne parlais pas très forte et qu’avec tous les travaux de rénovation il y avait beaucoup de bruits qui auraient pu couvrir ma voix, je ne répétai pas et le laissai poursuivre ce qu’il disait. Me demandant comme je m’y attendais la raison de ma présence ici en glissant un compliment qui pour une fois ne sonnait pas vicieux comme il m’arrivait souvent d’entendre, j’appris plusieurs choses dans sa phrase. Tout d’abord j’avais la flagrante apparence d’une étrangère et que ce n’était pas forcément le mieux… Déjà qu’avec mes yeux bridés je faisais un peu à part, il fallait que je songe à changer mes habits ; puis ensuite que je me trouvais sur des terres qui étaient reculées aux yeux même de sa population. En gros, ce n’était pas ici que j’arriverais à en apprendre plus sur cette civilisation étrangère à mes yeux. C’était des éléments à ne pas oublier… Je les rangeai donc dans un coin de ma tête en demandant à Kaleïs et Shaiya de m’y faire penser à un moment où je serai seule.
Hésitant quelques instants, je ramenai distraitement une mèche de mes longs cheveux noirs derrière mon oreille et me composai un visage serein au lieu de mon expression habituellement froide.

Tout d’abord, merci pour le compliment… Répondis-je, sans le quitter des yeux. En fait, je suis ici en tant que voyageuse… Je découvre ces terres car je viens de Yuen et que d’ici, je n’en connais que le nom. An’har et Eresia… Ce n’est pas énorme comme informations. Et comme je suis de nature à croire uniquement ce que je vois, j’ai décidé de partir à l’aventure en solitaire… Rien de plus.

Voila… Succinct, rapide et poli. On ne pouvait pas me reprocher de me montrer antipathique et associable… Me faire aligner plus de cinq mots était un exploit en soi.
Ceci étant fait, je comptais le contourner afin de regagner l’auberge qui comportait l’écurie dans laquelle j’avais laissé mon cheval, puis je me rendis compte que ce n’était pas la chose la plus respectueuse à faire. Mes longs mois de solitude m’avaient fait oublier les bonnes manières… En général on lançait un brin la conversation, ensuite on disait en revoir en se promettant de se revoir et puis on partait faire ce que l’on souhaitait. Du moins, c’était comme cela que cela fonctionnait, chez moi…
Restant donc à ma place, un léger blanc s’installa à peine troublée par la femme qui venait de se faire réparer sa porte. S’éloignant de nous discrètement, nous étions désormais seuls hormis les autres travailleurs se trouvant un peu plus loin et je sentais que c’était à mon tour de m’exprimer. Que dire… Je n’étais pas très douée dans les relations humaines, moi.

Je…heu…

«Bon début ! Haha ! »

Je ne connais pas vraiment la région et… Repris-je avec plus d’assurance. Y-a-t’il quelque chose d’intéressant à voir où je devrais continuer vers le nord ?

Et voila… J’avais trouvé quelque chose à dire. Reste à savoir s’il saurait me répondre ou si le silence prendrait le pas sur notre rencontre. Etrange ambiance, je dois dire…




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Ylliendril Shandra

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MessageSujet: Re: Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I]   Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I] Icon_minitimeLun 19 Sep - 1:53

Un peu surpris mais pas vexé pour autant, Ylliendril retira sa main et inclina légèrement la tête pour saluer l’étrangère à sa façon. Peut-être que chez elle, on ne se saluait que comme ça. Il l’écouta parler, souriant lorsqu’elle le remercia mais gardant le silence. Voyageuse donc, elle ne connaissait rien à An’har, ce qui expliquait surement le fait qu’elle se soit retrouvée ici. Il fallait avoir beaucoup de courage pour se lancer dans un désert sans destination précise, ou avoir un grain. Avisant la jeune femme qui semblait chercher quelque chose à dire, il ne savait pas trop sur quel pied danser. Alors qu’il l’avait d’abords prise pour une femme peu recommandable à cause de son accoutrement et son trop plein d’assurance qu’on pouvait sentir à plusieurs mètres, Viladra lui parlait avec une politesse et respect, comme quoi « l’habit ne fait pas le moine » nota l’homme du désert.

Alors qu’elle posa sa question, il se gratta la barbe, puis répondit :

« Vers le nord ? Vous allez tomber nez à nez avec le Mont Yor’han et si vous arrivez à le passer, vous serez en Eresia. J’ai cru comprendre que vous vouliez découvrir An’har, je vous conseille plutôt la côte sud ou les tropiques. Vous aurez la mer, l’air frais et des villes immenses avec des bâtiments que vous ne trouverez pas ailleurs. »

Il laissa un léger blanc, puis continua.

« Ici nous sommes plus … Simples. Nous survivons autour de oasis et nous connaissons le désert, nous sommes les pionniers de notre pays. Il y a bien sûr des choses belles à voir mais je ne vous connais pas assez pour prétendre savoir ce qui vous plairait le plus entre un beau temple, une mer bleu azur ou une baignade dans l’un des coins le plus tranquille du monde. Dans tous les cas, je peux vous aider à trouver votre chemin. »

Ylliendril ignorait si son interlocutrice avait relevé l’invitation cachée à rester un peu dans la région et curieusement, la compagnie de la jeune femme et l’idée de lui faire découvrir un peu les oasis l’enchantait particulièrement. Si chez lui, on ne trouvait rien de grandiose au niveau des constructions et que le climat était rude, certaines oasis étaient de vrais trésors et peu lui étaient inconnues.
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MessageSujet: Re: Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I]   Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I] Icon_minitimeLun 19 Sep - 17:41



Est-ce de la timidité...?
... Ou de l'incompréhension...?

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Tout en ayant suivit son analyse silencieuse de ma personne tandis que je m’exprimais, je vis que rien ne semblait déplacé dans mes propos comme je le craignais et qu’il ne semblait pas offusqué par mes actes comme beaucoup de personnes l’étaient lorsque j’entamais un semblant de conversation avec celles-ci. Pour une fois, ça commençait bien… Réjouissons-nous, ma dernière discussion potable remontait à au moins un moi voire deux. Rien de très admirable, je vous l’accorde…
Reportant mon attention sur Ylliendril, autant le nommer puisqu’il s’était présenté, je le vis passer une main sur son visage à la barbe mal entretenue d’un geste las qui montrait néanmoins sa réflexion. Cherchait-il les mots pour bien me répondre sans m’offenser ou avait-il tout simplement pris ma question au sérieux et il tâchait de me donner une réponse honnête et utile ? La deuxième solution était évidemment celle que je préférais… Mais malgré ma flagrante confiance en moi, je n’étais pas maître du monde, et j’en étais d’ailleurs bien contente, alors je ne pouvais pas forcément comprendre ce qui se déroulait sous son crâne. A l’idée même que quelqu’un puisse un jour lire dans mes pensées, j’esquissai un sourire discret en imaginant la tête de ce malheureux élu… C’était un peu le désordre dans ma tête…

« A qui le dis-tu… ha ha ha !
On est organisées pourtant !
Rien que pour le spectacle…
…nous aimerions que ça arrive…
Au moins une fois… ! »

Oui, je passais beaucoup de temps à me disputer avec la sarcastique mais juste Kaleïs et à rabrouer sans pitié la naïve et (trop) gentille Shaiya, mais malgré tout ce que les gens pouvaient penser, j’avais conscience que si ce n’était pas de la schizophrénie puisque je gardais le contrôle de mes actes… Nous étions néanmoins qu’une seule et même personne. Encore que…
La voix de ma nouvelle connaissance me ramenant une fois de plus à la réalité, il commença à m’expliquer sur quels zones je tomberais si jamais je continuais ma route vers le nord, m’apportant de nouvelles informations que je ne connaissais pas à savoir qu’il y avait une montagne du nom de Yor’han et vu la supposition qu’il rajouta, ce ne devait pas être une mince affaire de la traverser. Les défis ne me faisaient pas peur… J’avais même envie d’aller y jeter un coup d’œil. Mais voyager seule en étant une femme n’était-il pas risqué ? Si j’avais eu quelques problèmes durant les mois de cavalcade à Yuen, je m’en étais toujours sortie… Mais de ces terres, je ne connaissais rien. On verra bien…

« Moi les montagnes ça me tente bien ! »

Ma foi…Murmurais-je si doucement qu’il n’entendit pas.

Poursuivant en m’apprenant que de l’autre coté se trouvait Eresia, donc le deuxième continent si mes souvenirs en géographie était intacts, je repoussai cette escapade à plus tard ayant décidé d’en apprendre le plus possible sur les mystes d’An’har avant de passer à autre chose. Ne pressons pas les projets que nous nous fixions… Après on se plaignait d’être passé à coté de plusieurs merveilles.
Terminant sa première partie de sa réponse en me conseillant plutôt de rester sur les côtes où se trouvaient la mer, forcément, mais aussi un paysage à l’évocation plutôt paradisiaque, j’osai un sourcil d’un air intéressé tandis qu’il vantait les mérites de sa terre. J’avais vaguement remarqué que l’architecture était vraiment différente de celle de Yuen, mais n’ayant remarqué que les premières maisons du village portuaire et de celui-ci, je n’avais pas encore vu beaucoup de choses. Il allait falloir que je mette mon journal de bord à jour… Si jamais j’avais le malheur de me trouver un mari et d’avoir des enfants, ces derniers seraient toujours contents de lire les aventures de leur mère, non ?

« Heu… On ne comprend pas si tu souhaites avoir une famille ou pas, là… »

Effectivement, ma façon de formuler cette éventualité pouvait paraitre un peu ambigu… Mais tant que je me comprenais, c’était l’essentiel.
Le laissant reprendre son discours, je me tenais droite sans rien laisser paraître de mes émotions. Il m’expliqua vaguement la façon de vivre dans ce village, m’apprenant le fonctionnement de celui-ci à savoir qu’il se plaçait autour d’un oasis et qu’il en existait encore beaucoup d’autres dans ce désert. Je pourrais toujours faire une petite chevauchée de village en village afin de noter les différences et similitudes, hm ?
Esquissant un sourire lorsqu’il glissa ne pas trop oser me proposer des itinéraires étant donné qu’il ne savait pas grand-chose de mes goût, il me proposa ensuite son aide. Son aide, ou sa compagnie ? C’était assez difficile de savoir puisqu’il semblait beaucoup jouer sur les mots… Mais comme je faisais souvent la même chose, je ne pouvais pas vraiment lui reprocher même si je n’aimais pas être maître d’une situation dans laquelle je me trouvais. Imprévisible, quand tu nous tiens !
Voyant qu’il s’était tu, il semblait légèrement perdu dans ses pensées et j’attendis encore quelques instants avant de lui répondre. Sentant que son attention s’était reportée sur moi, je cillai un fois afin de ne pas trop marquer l’intensité de mon regard que je savais plutôt profond malgré moi, ce fut d’une voix plus agréable que je m’exprimai. Ne me reprochez pas de ne pas faire d’efforts ! J’ai effectué beaucoup de miracles aujourd’hui dans le domaine de la sociabilité… Petit veinard !

Merci beaucoup pour ces indications.Dis-je alors. Elles me seront très précieuses… Je pense que je vais attendre encore un peu avant de me hasarder vers le nord. Le climat d’ici est déjà assez différent de ce à quoi je suis habituée, les lieux aussi, je préfère me sentir complètement à mon aise avant de commencer la traversée des deux continents même si c’est le but principal que je me suis fixée.

Me taisant quelques secondes le temps de rassembler mes esprits, je venais juste de lui annoncer ce que je n’allais pas faire. Rester à trouver les mots pour formuler ce que je comptais avoir comme projets, mais n’en n’ayant pas vraiment l’idée moi-même, ce n’était pas chose aisé… J’optai donc pour une demi-solution, à savoir laisser couler mes paroles afin de ne pas trop les réfléchir… Ca porte souvent préjudice à celui qui veut profiter de la vie. Vivre l’instant présent était aussi dangereux… Que follement excitant.
Passant une main nonchalante dans ma chevelure brune, je remarquai que le ciel abandonnait peu à peu sa couleur rougeâtre pour préparer la place à la venue de la nuit qui ne mettrait que quelques minutes à tomber. Les ouvriers autour de nous étaient d’ailleurs en train de ranger leurs outils et j’en entendais certains se dire au revoir d’un ton joyeux, se promettant de tous se retrouver le lendemain pour continuer ce qu’ils avaient commencé. L’ambiance d’une petite population soudée… Cela faisait longtemps.
Décidant qu’il était temps que je reprenne la parole avant qu’il ne se méprenne sur mon silence et pense que sa présence m’ennuyait ; pour une fois que ce n’était pas le cas, je poursuivis donc mon petit discours.

Puisque tu as éveillé ma curiosité, repris-je alors, Je pense que je vais rester encore quelques temps ici. Je serais d’ailleurs…

Contente ? Ravie ? Honorée ? C’était des adjectifs un peu trop forts pour que je me permette de les placer en accord avec le fond de ma pensée mais les codes de la politesse réduisait considérablement mon choix… Que dire…

…Reconnaissante envers toi,Optais-je finalement comme réponse Si tu avais un peu de temps à me consacrer pour me faire découvrir ce qu’il y a d’intéressant à voir.

J’étais un peu gonflée d’empiéter sur son temps, surtout qu’il semblait être quelqu’un d’assez occupé malgré cette étrange impression de vide qu’il dégageait, mais puisqu’il s’était proposé… On ne pouvait pas m’accuser d’être une profiteuse, non ? De plus, malgré son apparence plutôt discrète sans verser non plus dans le banal, il était quelqu’un d’extrêmement intriguant et comme vous l’avez peut-être remarqué… Je suis du genre à toujours vouloir trouver réponse à tout. Ceux qui me connaissent peuvent en témoigner… Ma ténacité n’a d’égal que ma curiosité…



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Ylliendril Shandra

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MessageSujet: Re: Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I]   Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I] Icon_minitimeMer 21 Sep - 13:31

Curieux de savoir ce qu’allait finalement décider la jeune femme, Ylliendril attendait patiemment qu’elle réponde, ce qu’elle ne tarda pas à faire. Écoutant tout ce que Viladra disait, il releva surtout le fait qu’elle comptait rester un peu dans le coin et lui demandait de la guider. Esquissant un léger sourire, il hocha la tête, puis répondit :

« Avec grand plaisir. Il nous faudrait déjà trouver quelque part où passer la nuit et dans ce village ça n’est pas la peine, vu son état. Il faut rentrer chez moi. Seth ? Toujours là ? »


On aurait pu se demander à qui il parlait, surtout son interlocutrice, heureusement, une voix en hauteur ne tarda pas à répondre :

« Toujours général, toujours. »

La personne qui venait de parler restait perchée sur le toit de la maison. Ses yeux rouges et froids examinaient Viladra alors qu’un masque cachait le bas de son visage. Sa tignasse blanche s’agitait doucement avec le vent, il semblait d’un calme parfait et pourtant, on le sentait prêt à se battre n’importe quand. Beaucoup plus petit et mince qu’Ylliendril, il semblait aussi beaucoup moins musclé et plus sec. Pourtant, le plus grand des deux répondit :

« Arrête avec ça petit frère… »

Soupirant, il se remémora la promesse de Seth de se mettre à son service et veiller sur lui pour qu’il chasse les pillards des terres Drâa. Regardant finalement à nouveau la demoiselle qui devait se demander ce que faisait ce drôle d’oiseau sur le toit, il expliqua :

« Mon frère me sert de garde du corps, il est rarement loin de moi. »

Puis il leva à nouveau les yeux vers Seth.

« Dit à deux de tes gars de continuer à aider ici demain et faire ce que tu sais. Nous on rentre, la nuit tombe vite ici. »

Aussitôt après, le cadet fit plusieurs gestes à des interlocuteurs invisibles, avant de sauter à terre à côté des deux autres. Hochant la tête, ce fut l’ainé qui prit la parole.

« En route ! »

Sa protégée temporaire lui apprit qu’elle avait une monture à récupérer, aussi ils l’attendirent le temps qu’elle revienne avec l’immense bête noire. Se regardant en haussant les épaules, les deux frères se mirent à courir en direction du sud, maitrisant parfaitement leurs pas sur le sol glissant. Le cheval ne pourrait jamais partir au galop sur ce sol sans y être habitué, il se blesserait forcément mais ils étaient sûr que vu sa carrure, il réussirait à rester à leur hauteur sans forcer.

Curieusement, le géant semblait s’être transformé depuis l’apparition de son frère, comme si la présence du plus jeune avait sur lui un effet clairement positif. Se tenant bien plus droit, ses yeux émeraude avaient retrouvés un certain éclat. Il avait même donné des ordres et on pouvait sentir autour de lui une légère aura de leader.

Formant une paire bien curieuse, les deux enfants du désert jetaient de réguliers coups d’œil à leur invitée imprévue. Vu l’heure tardive, elle ne risquait pas de prendre trop de soleil mais la température tombait incroyablement vite.
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MessageSujet: Re: Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I]   Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I] Icon_minitimeMer 21 Sep - 19:48



Si seulement...
...tu avais été là...

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Inclinant une nouvelle fois mon visage lorsqu’il accepte de me servir de guide, je me demandai sincère si c’était une bonne idée et portai une main à mon cou pour triturer la pierre noire qui pendait au bout d’une chaine. Après l’avoir fait tourner quelques secondes entre mes doigts, je le vis soudainement relever la tête et s’adresser à une autre personne. Ne me dites tout de même pas que nous étions observés ? C’était bien l’une des choses que je supportais le moins… Ne pas m’avoir prévenu était une erreur et le début de sympathie que je commençais à éprouver pour lui baissa considérablement.
N’en laissant rien paraitre, je fixai l’homme masqué d’un visage impassible, attendant que les deux hommes terminent de se dire ce qu’ils avaient à faire. Ma méfiance était désormais à son apogée et le temps que durerait notre petit bout de chemin ensemble baignerait dans la suspicion.
Comprenant que les deux hommes étaient frère, je me demandai quelle femme avait pu mettre au monde deux enfants aussi différents puis je me rappelai moi-même que mon frère, aujourd’hui défunt, ne me ressemblait pas du tout. Comme quoi, la nature faisait parfois bien des choses surprenantes…

« Ces types ne m’inspirent pas confiance.
Pour une fois je suis d’accord avec toi…
On fait quoi alors ?!
On devrait partir chacun de notre coté…
Non. On va les suivre. Préparez-vous. »

Je ne disais pas cela sur un coup de tête mais il connaissait mieux la région que moi et le fait qu’il me sous-estime était un avantage. Après tout, il ne savait pas que je connaissais l’art de combattre et si je ne connaissais en rien de ses capacités, je me savais apte à savoir me défendre convenablement. De plus, si la différence de force était trop puissante, je pouvais toujours partir… Pour le retrouver plus tard accompagné de ma revanche. Mais malgré ce changement de point de vue, bien que désormais je ne lui faisais pas du tout confiance, je doutais fort qu’il soit mon prochain agresseur. De toute façon, nous verrons bien…
Peu de temps après, nous partîmes de là où nous étions et je retournai chercher Nocturne qui m’accueillit dans un hennissement. Le sellant en dédaignant les services du palefrenier, je me juchai rapidement dessus et rejoins les deux autres hommes qui m’attendaient. Gardant une expression neutre, je leur adressai un léger signe de tête et talonnai mon cheval qui se mit au trot. Préférant ne pas forcer l’allure car s’il avait été habitué aux paysages marécageux le sable ne lui était pas habituel, j’augmentais petit à petit la cadence afin qu’il commence à se familiariser avec cette étrange matière…

Le désert atteint le sommet de sa beauté quand il est bercé par la lune…Murmurais-je, ma voix couverte par leur course et le bruit des sabots de Nocturne.

« Tu dis bien vrai… »

Le village était derrière nous, nous ne le voyions désormais plus avec les dunes qui nous le dissimulait et la fraicheur commençait à se transformer en un courant d’air glacial. Sortant une cape de l’une des sacoches accrochées à la selle, je m’en couvris et enfouis mes mains dans la crinière soyeuse de mon cheval qui de toutes façons avait accordé son pas sur celui de nos guides temporaires. Cela faisait désormais une heure que nous avancions et si jusqu’à présent seul le sable nous avait entourés, j’entendis un clapotement et tournai la tête pour tenter de percer les ténèbres de mon regard. Apercevant un reflet, je montrai aux hommes que je m’arrêtai quelques instants, prétextant un besoin naturel. Quand ils eurent disparu derrière une crête, je sautai à terre, m’enfonçant agréablement dans le sable. Avançant silencieusement, mon cheval me suivant derrière moi docilement, un sourire naquit sur mon visage quand je vis comme un miroir naturel posé à même le sol. Me laissant tomber à genoux, je plongeai une main dans l’eau glacé, créant des ondes qui se perdirent sur les berges. C’était un oasis minuscule… Mais un havre de paix. Il fallait que je retienne cet endroit, car la solitude en ces lieux n’avait pas de prix. Touchant une nouvelle fois la pierre autour de mon cou, je fermai les yeux quelques secondes, adressant une pensée pleine de joies mais aussi de regrets à celui qui, je savais, me voyait d’en haut.

Que dirais-tu si tu me voyais aujourd’hui… Lâchais-je dans un souffle qui se perdit dans la nuit. Tu me traiterais sans doute d’idiote et…

Laissant échapper un léger rire, je me relevai et entrepris d’ôter les grains de sable qui s’étaient coincés dans mes vêtements. Remontant en selle, j’adressai un dernier regard à ce lieu qui, sans que je ne le sache encore, deviendrait un repère important pour les temps à venir…
Adressant un sourire confiant aux deux hommes lorsque je les eus rejoins, je ne laissai échapper aucun commentaire et repris la route d’un rythme tranquille, mon esprit en paix pour quelques heures. Si ces hommes ne faisaient pas parti de mon cercle très restreint de ceux que j’appelais amis, je ne pouvais néanmoins que les remercier de m’avoir fait découvrir des lieux qui, banals pour eux, étaient de véritables trésors de la nature. Discrète et peu entreprenante avec les autres, je leur adressai un regard reconnaissant qu’ils ne voyaient pas puisqu’ils me devançaient mais l’intention étant la seule chose qui comptait, je n’y fis pas attention.
Une demi-heure plus tard, ou peut-être plus je ne sais plus, je vis quelques lueurs se découper à l’horizon et en déduisis assez rapidement qu’il s’agissait certainement du lieu où nous nous rendions. Notant la petitesse du village mais un silence qui était serein et non pesant comme cela arrivait parfois, ce fut plutôt sur une bonne impression que je m’approchai de cet endroit inconnu. Mais se fier uniquement à des impressions est une erreur… Je restai néanmoins vigilente.

Est-ce là que nous nous rendons ?Demandais-je alors en caressant la croupe de mon cheval.

« Ce serait bien, je suis fatiguée !
Hors de question de dormir tant qu’ils sont dans les parages !
Calmez vous, nous trouverons bien un lieu avec un lit convenable…
Merci, Vila-chan ! »

Esquissant un sourire discret, ce ne fus qu’en reportant mon attention sur ce qui se déroulait devant mes yeux que je compris que nous étions quasiment arrivés. Un large mur ceignant le village, une porte nous faisait face et je n’arrivais pas à voir si elle était ouverte ou non à cause de l’obscurité. En tout cas, j’étais heureuse d’atteindre enfin un endroit où je pourrais me reposer… Depuis quelques temps, entre les nuits à la belle étoile qui, bien que magnifique, n’étaient pas très confortable et mon voyage sur la poupe d’un navire, je ne voulais qu’un matelas pour combler mon bonheur. Je n’étais pas très exigeante comme femme et mon enfance de garçon manqué avait réussi à gommer toutes traces de superficialité féminine… Mais il y avait un minimum et ce minimum pour moi, c’était le confort…
Tournant la tête, je fixai les deux hommes en attendant patiemment de voir quelles allaient être leur réaction à la vie de ce village… Le leur, peut-être. Ils ne m’auraient pas emmené ici, sinon…



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MessageSujet: Re: Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I]   Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I] Icon_minitimeJeu 22 Sep - 12:20

Il avait fallu une bonne heure et demie au trio pour enfin arriver aux portes du village. Les deux frères, hormis la pause demandé par Viladra, ne s’était pas arrêté pour souffler et pourtant, ils paraissaient à peine épuisés. En réalité, courir des kilomètres dans le désert était monnaie courante ici puisque les montures ne se trouvaient pas facilement et que personne, à cause des taxes des pillards, ne pouvait sans payer une. L’ainé hocha la tête à la question de Viladra, gardant le silence. Ce fut Seth qui répondit, annonçant ce qu’ils avaient tous les deux remarqués.

« C’est trop calme, un truc ne tourne pas rond. Même pas de guetteur pour veiller et prévenir de l’arrivée de pillards. »

Entrant en courant, Ylliendril les devança et regardant de droite à gauche, il failli percuter une vielle femme qui se tenait là au milieu. Il lui lança un regard interrogateur et elle répondit :

« Ils sont venu et on prit tous les hommes, les femmes et les enfants de plus de huit ans et les ont emmenés vers les montagnes. Ils ont besoin de main d’œuvre mais je ne sais pas pourquoi… »

Seth qui avait gardé le silence jusqu’ici retourna vers Viladra qui venait d’entrer et qui regardait le l’intérieur du village, découvrant sans doute les lieux. D’une voix toujours aussi calme, il désignait de la tête son grand frère qui tremblait de rage et murmura à l’étrangère.

« Je le connais par cœur, d’ici quinze minutes il sera en train de traverser le désert en courant. Vous n’avez peut-être pas envie de crapahuter à nouveau au milieu des dunes, d’autant que nous en avons pour plusieurs jours de voyage. Vous pouvez rester une nuit ici, les anciens s’occuperont de vous, sinon venez avec moi, il va falloir préparer une tente, de quoi boire et de quoi manger. Ylliendril va juste prendre son épée avant d’y aller, d’ici dix minutes il sera de retour. »

Le cadet avait vu juste. Partant sans dire un mot, Ylliendril disparu entre les maisons chercher son unique arme, une immense épée avec une forme incomparable. Que Viladra accepte de les suivre ou non, ils partiraient tous les deux vers le nord pour sortir de là les habitants.
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MessageSujet: Re: Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I]   Il faut se méfier de l'eau qui dort... [Viladra Memphis] [I] Icon_minitimeJeu 22 Sep - 16:23

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