L'honneur d'une Louve [ I ] [Solo]

L’honneur, chapitre d'une Louve en voie vers la tête de la meute.

L'honneur d'une Louve [ I ] [Solo] Leila_12

L'amour n'est qu'un plaisir, l'honneur est un devoir.

Le jour tant attendu était enfin arrivé, du moins plutôt le soir. Oui le soir car la guerrière s'y prendrait de nuit, pour plus de simplicité et pour surtout ne blesser ni tuer. La guerrière était très excitée car le jour attendu depuis plusieurs années arrivait, elle se rappelait encore dans quelles conditions son père l'avait laissée dans les montagnes de Yor'Han. Un haut sans manche dans le froid avec pour seule arme le katana de son maître Hagakure. IL l'avait bannie et Leila s'était promis de venir récupérer son honneur en le tuant. Après tout ce n'était pas sa faute si sa mère avait mentit, oui car le père biologique de Leila est en réalité d'An'har. Sa mère avait dit cela avant de mourir et c’est la raison pour laquelle elle avait été bannie, elle et sa sœur Elena. Est-ce qu'elles avaient seulement quelque chose à voir dans cette situation ? Bien sur que non, les deux sœurs n'avaient jamais demandé à naître et cela partait d'une bonne intention. Après tout ce vieux chien galeux était stérile et ce n'était pas sa faute à elle si sa mère voulait lui donner une descendance...Mais dans ce malheur Leila lui avait reconnu quelque chose de bien chez cet homme, c'était une affaire personnelle pour sur mais c'était pour récupérer son honneur et laver l'affront d'avoir élevé des bâtardes. Sinon autant dire que Leila ne serait plus la pour récupérer son honneur. Dans ce conflit, c'était lui ou elle et si Etherion la mettait à l'épreuve c'est elle qui gagnerait. D'ailleurs elle se disait que si son père mourrait, ce pacte avec Etherion ne tiendrait plus vraiment, après tout ce n'est pas elle qui avait juré.

Enfin quoiqu'il en soit, l'ordre avait enfin décidé de faire tuer son père et elle profiterais des informations qu'elle avait récupérées pour le tuer. Son oncle avait été le premier à mourir, de cette série de meurtre pour son honneur celui de ce soir serait surement le dernier. C'est donc calme qu'elle s'approcha d'abord des terres de son père par la jungle. Un peu d'escalade lorsque les versants de la montagne devinrent trop abrupte puis elle s'approcha du premier village. Il était abandonné et à moitie détruit par le temps, la neige était partout. Seules les sentiers étaient dégagés, calme elle esquiva les patrouilles et s'approcha du second village par l'est se servant d'un lacet de la montagne en contrebas pour s'approcher de la demeure de son père haut perché. Au sommet, de là la battisse dominait toute les terres et les deux villages plutôt grand d'ailleurs...Environ cinq cents personne au total...Enfin en comptant que le plus grand est celui le bas et est détruit. Auparavant il devait compter trois-cent personne ce qui revient à dire que la population de ses terres devait être environ de deux-cent. Calme, elle se faufila par derrière la bâtisse en escaladant le versant. Ainsi elle put esquiver les regards du villages puis elle remonta à l'intérieur par un passage secret qu'elle connaissait depuis longtemps. Un peu comme des sous terrais sous la demeure de son père. Si ceux-ci n'avaient pas changés, elle savait comment se rendre dans la chambre de son père.

Le froid lui rongeait les entrailles et elle en tremblait même mais après tout il fallait bien au moins ça pour savourer plusieurs années d'attentes. Une fois arrivée, elle poussa une dalle qui fit pivoter une armoire de la chambre de son père et elle s'y retrouva alors. Ce n'était plus une chambre mais un bureau, mais ce n'était pas grave elle avait quand même son père sous les yeux. Ces quelques années ne l'avait pas rajeunis et sa peau s'était ridée comme s'il avait prit une vingtaine d'années. A voir ses lèvres et ses yeux elle le soupçonnait de prendre une drogue quelconque ou alors d'être malade. Le menaçant du sabre, elle lui fit signe de se taire et apparemment il n'avait pas envie de parler. Son père très calme ôta ses lunettes et posa la lettre qu'il lisait sur le bureau. S'il criait la lame de Leila serait jetée directement dans son plexus tel un javelot et le problème serait réglé tout pareil alors autant profiter d'une dernière discussion. Sa voix vieillie mais toujours rauque résonna alors dans le nouveau bureau:

" - J'avais deviné que tu viendrais, depuis que mon frère à disparu en fait. Pour te dire, je ne suis pas surpris que ce soit toi, je m'y préparait dans un sens. J'avais tenté une dernière chose pour récupérer de l'or et redorer le blason de mes terres mais à croire que tu m'as empêché de récupérer mon honneur et mon village. Je sais pourquoi tu viens et je n'échaperais pas à mon destin je veux juste que ce soit fait dans les règles de l'art... "

Étonnée, elle hocha. Leila croyait que son père se serait enfui ou aurait tout faire pour la tuer. Ce qu'elle ne savait pas, c'est que son père pensait que le seul moyen de récupérer son honneur était de se faire tuer à la régulière par celui qui redorerait le nom de sa famille et relevant son village. Bizarrement, il avait tenté de renverser Yuen ou une bonne partie de ces citées pour cela mais n'était pas gêné de passer le flambeau à Leila. Avait-il mûri ? Sa rage était-elle passée ? Peut-être...Un peu de tristesse s'immisça en elle, mais cependant il avait laissé trois-cent personne sans foyer surement parce qu'ils ne pouvaient plus payer d'impôts...Son père lui fit signe de s'assoir, ce qu'elle fit en rangeant sa lame puis s’accouda sur le bureau tenant sa tête comme si elle allait tomber. Ainsi positionnée, elle observait son père fatigué et mourant. Il n'y avait rien de méritant à le tuer, mais il n'avait pas eut non plus de mérite à bannir deux jeunes adolescentes. Son père lui tendit alors une lettre avec le nom de plusieurs personnes ainsi qu'une autre flopée de missive. Il dit alors:

" - Je ne dors plus la nuit car j'ai peur d'être tué et je t'avouerais que c'est un plaisir pour moi que ce soit toi...Non pas qui me tue...Mais que ce soit un Van Synister qui récupère ces terres. Bon assez bavardé aide moi à me lever j'ai quelque chose pour toi. "

Un sourire se dessina sur ses lèvres, comme un peu de nostalgie elle avait retrouvé son vieux papa de quand il n'était pas au courant qu'ils n'avaient aucun liens biologiques. Leila l'aida donc à se relever puis l'accompagna jusqu'à une grande armoire qu'il ouvrit les mains tremblantes. Ceci fait il lui montra que l'armure qui était là était un présent pour elle. L'armure était belle, typique de Yuen comme elle en avait toujours rêvé, rouge et dorée..Magnifique, elle gratifia son père d'un sourire et d'un baiser sur le front. L'envie de le tuer s'en allait, non pas pour un cadeau mais c'est comme s'il était redevenu humain pour elle. Et ce moment où il avait ressemblé à un porc sans pitié n'avait duré qu'une heure, juste le temps de la raccompagner à la frontière pour la bannir. Sinon, elle n'avait que de bons souvenirs et c'est une fin plus heureuse que ce qu'elle n'avait imaginé. Son père dit alors:

" - Elle est faite depuis que tu est née, c'est vrai, mais je l'ai faite entretenir au cas où j'ai une autre fille...Mais bon, tu es celle qui la mérite Etherion veille sur toi, je le sais. Je le sais car ce soir tu es là et moi je m'en vais. Mais c’est normal il y a une fin à tout, j'espère que mes erreurs te permettrons de laver mon honneur dans le futur. "

Il se mit alors à genoux et tendit une bouteille de saké à Leila avant d'ôter un poignard de sous son kimono. Sereinement, Leila ôta sa lame de son fourreau puis y versa dessus le saké de son père et se mit en position attendant que seppuku ne se fasse. Sans hésitation son père s'ouvrit l'abdomen pour expier ses fautes Leila l'accompagnait alors dans cet évènement, même si elle le soulagerait une fois l'entaille terminée c'était une chose horriblement difficile à faire. Première il s'ouvrit verticalement avant de le faire horizontalement en passant par le nombril. Dès qu'elle sentit le moment venu, elle lui coupa la tête de manière vive et silencieuse. Sa tête roula dans le bureau dans un bruit sourd et son sang s'écoulait abondamment. Étrangement, elle ressentit un profond respect pour. Respect d'avoir accepté ses fautes et ce fut un honneur pour elle de lui couper la tête et de l'aider à expier ses fautes. De l'avoir accompagné dans ce moment, mais à présent il restait tant à faire...Essuyant sa lame elle ouvrit la porte et cria dans la maison pour les domestiques et les gardes. Ils arrivèrent et deux seulement d'entre elle sur les cinq femmes et quatre hommes crièrent. Le reste n'était pas étonné, son père les avaient surement tenus au courant.

Leila leur fit signe de prendre le corps et de nettoyer. Le corps était donc mit sur un brancard avec la tête puis un soldat passait réveiller absolument tout le monde dans les maisons du villages pour qu'ils soient réunis dans la cour de la bâtisse principale, la demeure de Leila Van Synister. Par respect personne ne parla vraiment encore et tous attendaient que la nouvelle dirigeante des terres Van Synister se fasse entendre. Calme, même trop au point de sentir triste, elle sortit de l amaison par la porte d'entrée avant de voir les deux-cents habitants face à elle. Hommes, femmes, enfants et même soldats étaient tous face à elle. Tous voulaient écouter et elle dit alors:

" - Mon père est partit dans l'honneur, peu importe ses actes Seppuku a été fait et ses péchés seront pardonnés par Elyna et Etherion. Je l'ai accompagné en lui coupant la tête je peux vous jurer sur l'honneur qu'il n'a pas hésité et que son courage était grand dans cet acte. Je sais à quel points certains souffrent ici et je vous promet qu'ensemble tout ira mieux...

- Mais comment ? Les impôts sont trop grands...Notre village trop petit, ceux qui ont de l'argent ne peuvent pas recruter de nouveaux employé il n'y a pas de place!

- Je demande deux sac de céréales sur dix récoltés, j'en demande autant pour le blé et toute les matières premières. Le reste est à vous, et un impôt symbolique pour les plus pauvre sera demandé. Un impôt selon votre fortune pour permettre à tous de vivre tout en nous faisant avancer. Ce sera dur, nous aurons du mal à vivre les premiers temps mais courage, force et honneur! Elyna et Etherion regardent les plus méritants, ces impôts que je demande servirons à reconstruire le premier village et à nourrir les guerriers et domestiques. Le temple sera rouvert au public. Ceux qui ne peuvent supporter ces conditions peuvent tout simplement s'en aller. "

Silence. Il est clair que ce que proposait Leila était bien plus avantageux que les soixante-dix pour-cent d'impôts de son père. A vrai dire, dans tout cela Leila en ferait quasiment aucun bénéfice...La guerrière serait surement aussi pauvre, à moins que ces villageois ne cultivent très bien et se tue au travail sur les terres non enneigées appartenant à son père plus en contre bas...Surement devrait-elle y construire des fermes plus tard mais l'heure n'était pas à ça mais plutôt à se faire accepter par son peuple. De tout ceux face à elle, elle n'en connaissait ou reconnaissait aucun. Pourtant, tous ici savaient qui elle 'était surement que ceux qui l'avaient vu entre ses seize et ses dix-huit ans la reconnaissait. Quoiqu’il en soit, ce fut un soulagement et un honneur lorsque le premier se mit à genoux et s'inclina. Il était devant, à gauche de Leila. Il posa ses deux genoux à terre avant de s'incliner et de mettre les mains à plat dans la neige. Puis un second, un troisième et la machina était en marche tous étaient alors incliné face à Leila regardant le sol. Avec calme, elle se mit à genoux face à eux et fit de même avant de leur dire:

" - Je suis honorée. "

Le peuple, discipliné se releva comme pour la prière et il chantèrent des chants connus de leur région en remplaçant le nom du héros par Leila puis ils allumèrent un feu au centre du village et y dansèrent. La musique et la joie était présente ce soir. Était-ce si facile que cela que de donner le sourire à des gens ? Non...Demain elle devrait travailler d'arrache pied avec eux puis parler à l'ordre qu'ils respectent leurs promesse de l'aider...Leila était assise parmi son peuple, certains pour ne pas dire un grand nombre avaient voulu s'assoir à côté d'elle ce qui faisait qu'une bonne soixantaine de personne étaient assis et elle au centre sur les genoux une petite fille. profitant de la soirée, car bientôt il faudrait travailler bien plus pour relever cette économie. Mais si cette soirée était un reflet du futur, leur solidarité ne ferait pas un pli avec la misère. Ils gagneraient.

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