Une traversée bien mouvementée [I] [Leila]

Dans l'ombre Leila approchait, le capitaine n'avait pas sentit sa présence et c'est bien dommage pour lui car Leila allait lui régler son compte en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire. Son bras droit enlaçait le coup du capitaine tandis que sa main gauche se posait sur sa bouche pour ne pas qu'il crie ou appelle à l'aide. Lentement il perdit fut étranglé jusqu'à perte de conscience et Leila le reposa à plat ventre en silence tandis qu'elle fouillait les papiers sur le bureau. La guerrière espérait que les instructions étaient écrite dans la langue de Yuen sans quoi elle serait inutile. Fouillant partout elle sentit la porte s'ouvrir et elle avait dégainé un tiers de son sabre avant de le remettre dans son fourreau se rendant compte que ce n'était à priori pas un ennemi. Leila sentit qu'il la suivrait jusqu'en enfer s'il le fallait pour assouvir sa soif de curiosité, peut-être allait-elle lui expliquer. Un sourire aux lèvres elle prit une feuille et se mit à écrire en Yuen. Puis au cas où, à côté elle fit un dessin d'un coffre avec des épées, des flèches et des arc. Une fois le dessin bien sous les yeux de Rai la guerrière pointa les planches pour désigner que cela se trouvait sous leurs pieds en théorie. De ce qu'elle avait pu comprendre de l'écriture horriblement patte de mouche du capitaine écrasé au sol. Une vingtaine de minutes ? Oui, surement peut-être plus si le capitaine avait dit vouloir rester seul...Peut-être aurait-elle du le faire crier quelque chose de la sorte.

Soupirant elle commença à se diriger hors de la cabine du capitaine, qu'avait ce gars à parler de sa chair ainsi ? A croire que certains ont perdu une valeur qu'avaient des guerriers auparavant et une valeur qui à forgé son pays: l'honneur. A vrai dire, à son comportement et à son sabre il n'était pas difficile de deviner d'où venait Leila et si à cela vous ajoutez un accent très légèrement caractérisé vous obtenez tout ce dont vous avez besoin pour conclure qu'elle vient de Yuen, encore faut-il l'entendre parler. En direction donc hors de la cabine, elle entrouvre la porte et jette un petit coup d’œil pour voir que personne ne montait la garde puis elle partit en direction d'escalier sur la droite. Calmement elle dégaina son sabre puis partit ions des escaliers qu'elle descendit à mi-chemin entre la rapidité et la discrétion. Un garde la voyant écarquilla les yeux, mais sa surprise fut telle qu'il ne cria pas et qu'il ne dégaina pas non plus. Contrairement à Leila qui s'était préparée à en avoir un à ce niveau là. Le coup fut rapide, sabre en main droite, arc de cercle horizontal de la gauche vers la droite. Sa tête semble ne pas être coupée, mais lorsque le corps tombe la tête se détache. Rapide elle vînt intercepter le corps sans vie pour qu'il retombe lentement, cependant la tête tomba et roula dans un petit bruit sourd. A priori personne ne remarquerait le bruit.

Ça puait la mort ici, non pas à cause de l'odeur du sang qui coulait mais à cause de l'odeur des rats. L'odeur du sang, n'étant plus une contrainte, mais l'odeur de la pourriture et de chair en décomposition c'est autre chose. Ajoutez à cela, la moisissure naturelle des cales de pirates,l'humidité, la chaleur et vous aurez une vague idée de ce que vivaient les cavités nasales de Rai et Leila à ce moment là. Autant dire que ça fouette. Un plan en main qu'elle regardait comme elle pouvait avec les bougies, elle décidé de prendre la porte juste en dessous des escaliers. La probabilité qui y ait des gardes était forte, après tout c'était la dite salle où il y aurait les armes...Calme, elle fit signe à Rai en serrant le poing qu'il y aurait de la baston. D'un coup sec elle ouvrit la porte et se prépara. Ici? Deux hommes, Leila prit celui de gauche en se projetant sur lui et en fendant son crane en deux à la verticale. Son sabre était si bien enfoncé qu'elle dut le frapper violemment du pied pour reculer le corps de l'ennemi et récupérer sa lame qu'elle essuya ensuite avant de la ranger. Sur les trois caisses, il n'y en avait qu'une. Leila l'ouvrit pour se rendre compte que les armes étaient bien là et son cerveau commençait à réfléchir pour savoir comment s'en débarrasser, peu importait comment mais il fallait les virer de là. Puis son cœur battait se demandant où était le reste des armes et où se trouvait le traître qu'elle avait vu dans la cabine du capitaine.

Rai avait de suite comprit ce que cherchait Leila, mais la guerrière fut bien détournée de ses objectifs lorsqu'une vision d'horreur s'offrit à elle. Avait-elle déjà vu ça ? Non...Enfin si...Sur le mont Yor'han des créatures similaires étaient apparues et encore. Autant dire que celle qu'elle avait croisées auparavant était bien moins effrayantes, celle-ci la faisait frissonner presque au point d'hurler. Hurler par peur du noir, car elle ne voyait plus que ça et rien autour, comme si elle était dans le noir et que par derrière et n'importe quand cette créature pourrait la tuer dans d'atroces souffrances. Leila fit alors un pas en arrière avant de comprendre que cette chose appartenait à Rai, mais qui était ce gars là ? La bête prit la caisse et la projeta au travers du plancher. Ainsi elle coulerait mais eux aussi...Immobile, elle n'entendit presque pas son compagnon parler, non ce n'était pas son compagnon pas avec une telle vision d'horreur. Rapide, il sortit alors et surement s'en se rendre compte que Leila avait été foudroyée par cette chose. Une fois seule un mal au cœur la prit et elle ne put s'empêcher de vomir par le trou du plancher. Son estomac son contractait violemment alors qu'elle n'avait plus rien à vomir, à quatre patte elle s'éloigna alors du trou la main sur la bouche. C'était horrible, la première fois qu'elle en avait vu ça ne s'était pas passé ainsi et elle avait même coupé la tête de la créature. Mais ce n'était pas un Kami aussi effrayant que celui là, les légendes des comptes étaient vraiment en train de se réaliser sur terre? Avec ce démon, est-ce que ça fait de Rai un Shinigami ? Sa main sur la bouche elle sentit d'autre contraction d'estomac et elle cracha un peu de sang à cause de l'irritation et puis finalement elle se sentit mieux.

En fait, elle se sentit mieux lorsque l'eau rencontra ses bottes. Ainsi elle put retourner au monde réel et réaliser alors que le bateau coulait et que si elle restait ici elle mourrait. Rapide et agile elle sortit remontant les marches quatre par quatre avant d'atteindre enfin le ponton principal. A bord, a panique. Personne ne s'occupait d'elle et elle savait déjà pourquoi. Surement ce Kami de Rai. Lentement, et même de très loin elle s'approchait de Rai. Son corps ne tremblait plus même si ce démon était encore aussi repoussant qu'il y a quelque secondes. Sauf que cette fois il y avait la surprise en moins et puis dans un sens tant mieux. Ce Rai l'invitait à rejoindre l'autre navire...Avant tout elle avait une mission et si ce démon lui appartenait alors il n'y avait pas de craintes à avoir. Alors que le petit bateau de Rai chutait pour rejoindre la mer Leila les rejoint d'un saut. S’agrippant en plein vol. Ils atterrirent sans blessure et le démon apparemment très palpable les poussa pour rejoindre le second navire plus en avant. Y'aurait-il au moins ce qu'elle cherchait la bas ? La guerrière n'en savait rien. Durant le voyage, elle s'assit en tailleur sur le banc de l'embarcation et ferma les yeux priant en silence. La présence du démon la gênait c'est sur, mais elle s'y ferait et à présent son visage restait stoïque quand elle la regardait. Pour ne pas lui montrer que la vision de cette chose la rendait plus faible qu'en temps normal.

Finalement ils rejoignirent assez vite le navire et sans perdre de temps comme pour s'éloigner de la créature Leila agrippa un cordage et y monta habilement tel un petit singe. Comment faire ? Devait-ils faire apparaître ce démon et effrayer tout le monde ou plutôt la jouer discret ? Peut-être devraient-ils faire un peu des deux alors ? Bien que Leila sentait que Rai n'aimait pas trop se faire discret elle tenta quand même le coup en s'agrippant à une corniche. La guerrière n'avait aucune idée d'où se trouvait les autres caisses, ni pourquoi elles se trouvaient potentiellement ici mais elle devait essayer de voir. Un garde approchait, vive elle l'attrapa par la ceinture puis le fit basculer. Mais de sa main gauche elle reste agrippée, de sa main droite elle le tenait tandis ses cuisse l'étranglait. Évidemment, elle avait de la chance ce gars là était un gringalet de la catégorie poids plume et dès qu'elle sentit que ses doigts lâcheraient elle le laissa tomber à l'eau et s'agrippa de la main droite comme pour soulage la gauche qui tenait tout. Ses bras engourdis, elle se releva difficilement et alla se cacher derrière des tonneau dans un angle mort pour être sure de pouvoir se poser quelques secondes. Étouffer ce garde sans qu'il ne cri n'avait pas été une partie de plaisir et ses articulations ainsi que ses muscles lui faisaient très mal. Il fallait attendre un peu.