Guérilla [Leila] [I]

« Normalement, il devrait y en avoir un là-bas. »

Ylliendril s’étira, marchant sur le petit sentier de montagne qu’il empruntait actuellement avec son frère et ses cinq assassins. Voilà plusieurs jours qu’ils jouaient aux explorateurs dans les montagnes pour repérer les postes avancés des pillards et ainsi pouvoir couper toute possibilité d’alerte le jour où ils attaqueraient pour de bon. Le Lion d’An’har commençait à avoir une grande majorité de village derrière lui, plusieurs alliés qui lui avait promis leur aide, des troupes équipés, il ne lui fallait plus grand-chose pour enflammer le peuple et le convaincre de se soulever. Le temps commençait à être comptés, les pillards le cherchaient activement et commençaient à préparer leurs troupes à la guerre.

Il entendit alors un bruit, comme des pas, rapides, surement une personne en train de courir. Il était déjà rare de croiser quelqu’un dans un endroit aussi reculé mais ce qui intrigua le plus l’homme du désert était la raison de son empressement. Peut-être que cette personne était poursuivie par une bête sauvage ? Il leva les yeux vers les hauteurs, là d’où venait le son. La pente était plutôt raide: quand on commençait à courir ici c’était quasi impossible de s’arrêter. C’est alors qu’il avisa l’arrivante, ce qui eut le don de le surprendre.

« Seth ! C’est la muette de l’autre fois ! »

Le cadet hocha la tête, lui aussi avait reconnu la source des bruits. Ils remarquèrent en même temps qu’elle se tenait l’épaule et semblait blessée. Fronçant les sourcils, leur regard se fit encore plus dur quand ils virent les quatre soldats armés d’arbalètes la poursuivre. Même pour le plus fort de combattant, éviter une flèche tirée à bout portant était un exploit, rien d’étonnant à ce que la femme de Yuen, malgré le talent dont elle avait fait preuve au combat, ait fini par être touchée si les tireurs étaient trop nombreux.

Par réflexe autant que par prévention, les cinq assassin sortir eux aussi leurs armes de tir, braquant le groupe qui arrivait. Ylliendril fit signe à la jeune femme pour qu’elle le voit et hurla :

« Leila ! Jette-toi à terre. »

Il eut à peine fini sa phrase que les cordes claquèrent, projetant à toute vitesse les carreaux qui foncèrent vers les poursuivants, les fauchant comme des épis de blés. Alors que les cadavres continuaient à rouler dans la pente, les hommes d’Ylliendril se décalèrent pour les laisser tomber plus bas. Le Lion d’An’har lui en revanche, contracta tous ses muscles, campa sur ses positions et se prépara à réceptionner la guerrière pour l’arrêter dans sa glissade qu’elle aurait surement pu contrôler si elle avait été au mieux de sa forme…

Le sommet, enfin...Leila atteignait le sommet du mont Yor'Han et la descente serait d'un corsé à toute épreuve. De toute les manières elle était déjà prête à mourir, mais elle ne voulait laisser absolument aucune chance à ses ennemis de l'abattre. Son honneur la suppliait de résister un maximum. La guerrière de Yuen avait té blessée par une flèche alors qu'elle avait stoppé avec Glen une crise à l'intérieur d'un village en éliminant le chef corrompu. Celui-ci avait même vendu la position de Leila à son père qui avait envoyé des soldats entamer une chasse à l'homme contre Leila. Glen avait ôté la flèche et mit un baume étrange mais l'effet s'était estompé et elle sentait que bientôt la plaie recommencerait à saigner. Quoiqu'il en soit la montée était fait, c'était le plus facile...A présent la descente, elle se retourna pour jauger du regard les hommes derrières elles qui étaient eux aussi habitués à la montagne. Son souffle était saccadée et son sang coulait, ça y'est sa blessure recommençait à saigner. Le sang coulait le long de son dos jusqu'à ses fesses et elle le sentait. Pas de temps à perdre. Vive elle repartit en direction d'An'har, son seul espoir. Dévalant les pentes, sautant par dessus les grosses caillasses. A courir aussi vite en descente, elle tomba et s'ouvrit de manière superficielle la cuisse. Une plaie à l'arcade, superficielle elle aussi fit couler un peu de sang. Mais son vrai problème restait son épaule gauche qui la faisait souffrir.

Petit détail qui à lui aussi son importance, le froid. Oui, car à cette altitude il fait froid et la neige était encore là. Parfois des projectiles ennemis venaient se loger dans la neige signe qu'elle venait de frôler une fois de plus la mort. Mais ça ne l'empêchait pas de courir, le froid l'engourdissait et la faisait trembler mais c'était ça où une mort encore plus rapide...La guerrière descendait encore les pentes, par moment en roulé boulé, par moment sur les fesses ou encore en sprint sur les lacets des montagnes bien moins raids. La neige commençait à s'estomper mais il y en avait encore par ici et par là, raison pour laquelle Leila se dit qu'elle était bientôt arrivée. Cependant elle arriva face une pente des plus raids qu'il lui ait été donné de descendre, mais en bas elle vit d'autre hommes. Ceux de son père ? Des gardes d'An'har? Quoiqu'il en soit le sort en était jeté pour elle. Sa vision trouble ne lui permit pas de reconnaitre Ylliendrill. Si son cœur n'était pas déjà sur le point d'exploser, il aurait encore accéléré son rythme. Puis voilà qu'elle entendit sa voix, elle le reconnut alors...

Pourquoi ne pas faire ce qu'il disait ? Alors elle se mit à glisser sur sa hanche droite pour en pas se détruire plus que cela l'épaule gauche. Alors qu'elle se jetait pour glisser, elle sentit les carreaux d'arbalètes frôler son visage. Un tout particulièrement qui l'aurait tout simplement tuée si elle avait été une seconde moins réactive...Mais bon elle n'allait pas se plaindre elle était vivante. Sans faire attention à ceux derrière elle, elle se remit sur ses pieds à l'aide de sa main et freinait comme elle pouvait mais rien à faire. Voyant Ylliendril s'interposer elle fit un petit bon pour arriver sur lui. On aurait presque dit un petit câlin d'amoureux, les cuisse de Leila venaient aux hanches d'Ylliendril alors que son bras droit enlaçait son cou...Sauf que son bras gauche était pendu dans le vide et du sang en coulait par l'arrière jusqu'au bout de ses doigts. Chaque petit gouttelette de sang tombait plus ou moins rapidement du bout de son doigts. Une fois qu'elle comprit dans qu'elle position elle était, elle fit un bon en arrière pour se remettre sur pattes. Instinctivement elle se retourna et ne vit plus les hommes de son père. Sa vision trouble ne lui disait pas s'ils étaient ou partis... Une dette, une de plus. On venait de lui sauver la vie. Son poing droit vînt alors se coller à la paume gauche de sa main et elle s'inclina. C'était un effort des plus douloureux que de lever son bras gauche mais elle le fit sans grimacer. Tels étaient ceux de Yuen et plus encore ceux de Meyo Le respect et l'honneur vont avant sa petite personne. Etherion veillait vraiment sur elle, au point d'envoyer des guerriers d'An'har, qu'elle avait déjà rencontré auparavant...Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'elle tanguait dangereusement à cause de son manque de sang.

Ylliendril accusa le choc, expirant d’un coup tout son air. La jeune femme n’était pas lourde mais avec l’élan, il avait dû forcer pour ne pas l’accompagner et continuer la descente avec elle. Dans d’autres circonstances, la position de la jeune femme lui aurait inspiré une bonne quantité d’images mais dans le feu de l’action, il n’y prêta pas vraiment attention. Elle était blessé, plutôt salement mais il prit le temps de répondre à son salut d’un signe de tête. Il avait cru comprendre qu’elle avait certains principes et il ne voulait pas la vexer. Elle semblait chercher du regard ses poursuivants, il lança à voix basse :

« Tous abattus. Tu étais blessée et poursuivie, nous n’avons pas fait de concessions. D’autant qu’ici il y a de fortes chances que ce soit des pillards alors bon débarras. Occupons-nous déjà de ta santé, on va monter le camp un peu plus loin, je me demande comment tu t’es retrouvée ici quand même. Tu essayeras de m’expliquer ça tout à l’heure. »

Il la gratifia d’un petit sourire et l’aida à marcher, posant l’une de ses mains autour de la taille de la jeune femme pour la soutenir un peu. Ils marchèrent une petite centaine de mètres, quittant le sentier et s’enfonçant dans un petit bois. Préférant ne pas faire de feu, ils s’établir dans une petite clairière pour pouvoir profiter de la lumière du ciel. Encourageant Leila à s’asseoir, il la couvrit d’une couverture et lui tendit un peu de viande séchée.

« Mange un bout, t’a perdu du sang faut que tu le refasses. »

Les hommes de Seth disparurent dans les bois alentours, faire une petite reconnaissance des lieux pour assurer la sécurité du groupe. L’homme du désert humidifia un morceau de tissu propre et retira le sang de la petite blessure qu’elle avait au-dessus de l’œil. Seth se posa contre un arbre, regardant le couple avant de fermer les yeux, se concentrant sur les bruits alentours. Souriant un peu, Ylliendril regarda Leila, un peu gêné.

« Faut soigner ton épaule, si ça ne te dérange pas que je m’en occupe. »

Des pillards ? Si on veut, juste des troupes de son père venus pour la tuer. Certes, le fait qu'ils soient venus la tuer, au vue de la course poursuite, était un fait évident. Quoiqu'il en soit, la proposition que faisait Ylliendril à Leila n'était pas vraiment refusable au vue des conditions. Sa perte de sang lui faisait un peu tourner la tête et ses jambes tremblaient à force d'avoir couru. Ses muscles étaient crispés et endoloris, sans compter son épaule, donc en effet cette proposition n'était pas refusable. Ce n'est qu'une dette et une honte de plus, ce qui fit hurler de douleur sa voix intérieur. Bien qu'en extérieur elle paraissait tout a fait calme bien qu'exténuée, à l'intérieur sa voix frappait de tout les côtés maudissant les évènements. Etherion s'amusait-il à ce point à la faire tourner en bourrique ? Il lui apportait la vie et la possibilité de racheter son honneur tout en l'obligeant à prendre des dettes d'honneur en plus. Cela n'en finirait-il donc jamais. Mais quoiqu'il en soit, elle n'allait pas se laisser mourir et maître Hagakure lui a bien enseigner qu'il fat savoir accepter l'aide quand on en a besoin. Mais à trop l'accepter on devient un faiblard, Ylliendril pouvait être sur que la prochaine fois c'est elle qui lui rendrais un service. Elle fit passer son bras droit derrière la nuque d'Ylliendril pour rester debout et elle marcha donc jusqu'au dit campement. Le soleil orangé embrasait le ciel, signe que bientôt la nuit tomberait, mais les nuages étaient absents et la lune les éclairerais surement une fois le soleil tombé.

Au bout de quelques minutes ils arrivèrent dans une clairière, Ylliendril tendit la main pour lui montrer où s'assoir. Silencieuse, elle s'assit en tailleur. Son arme, sa position, même sa blessure. Il était impossible de ne voir qu'elle venait de Yuen, elle avait en elle ce charisme et cette aura qu'on les samouraïs de Yuen. Malgré sa blessure qui saignait, elle posa les mains sur ses cuisse et ferma les yeux pour se concentrer sans s'occuper du reste. Ylliendril lui essuya le sang qui coulait sur son visage mais elle ne bougea pas. Leila priait, une fois finit elle se remémora ses paroles et le fixa de ses yeux verts. Son regard était intense, presque animal. La guerrière ne parlait pas, mais cette voix de communication là était bien meilleure parfois. Et dans ce regard, Ylliendril verrait que l'esprit de Leila était fermé à toute discutions par rapport à ce qui venait de se passer. Elle ne lui expliquerais pas qui lui avait tiré dessus, elle irait régler ça elle même plus tard. La soigner ? Oui il fallait, c'est donc sans pudeur que Leila ôta son haut toute seule malgré la douleur. Il restait un morceau de tissu qui lui tenait la poitrine. Derrière il était taché de sang et obstruait la blessure, c'est toujours sans pudeur qu’elle ôta ce morceau de tissu. Son bras droit vînt alors cacher ses seins avant qu'Ylliendril ne les voient. Elle savait que si il y avait un soucis, son sabre serré dans son poing gauche saurait régler le problème en question. Puis d'ailleurs ce n'était pas un manque de pudeur, mais plutôt de l'assurance face à une nécessité certaine de se soigner. Une fois le torse elle ferma les yeux, honteuse de devoir en arriver là à cause de ses choix.

Sa blessure ne semblait pas infectée, merci au baume de Glen. La guerrière se tenait droite et si voyeurs il y avaient ils aurait pu voir que son corps était fin mais quelque peu musclé. De quoi donner quelque formes à ses muscles sans pour autant que cela soit excessif. Son maître lui avait toujours apprit a assumer le fait d'être une femme et donc d'assumer ses formes. Mais la guerrière avait toujours été un peu ainsi..plus masculine que féminine. Peu de femme se seraient mise torse nu dans de telles conditions, mais Leila était une personne sur d'elle et étrangement elle avait confiance en Ylliendril. Le vent frais, pour ne pas dire froid faisait frissonner Leila. Lui donnant la chair de poule sur sa peau mat. Oui, la honte sur elle et heureusement que les gens étaient habitués à son mutisme car si elle avait été une pipelette il aurait été très gênant de la voir si silencieuse à cause de la honte.

Ylliendril était un peu gêné devant la demoiselle torse nue qui se trouvait devant lui mais il n'était pas vraiment du genre à en profiter. Il fit signe à Seth qui vint le rejoindre, fouillant dans l'un des sacs du groupe pour ramener de quoi soigner la muette. Apparemment, elle ne voulait pas lui expliquer ce qu'elle venait de vivre et il n'insista pas, après tout ce n'était pas ses affaires. Il essuya la plaie avec un tissu propre qu'il humidifia, elle devait surement souffrir un peu mais il fallait bien ça. Passant ensuite plusieurs baumes cicatrisants et désinfectants de chez lui, il lui fit un bandage, passant le tissu en diagonale dans le dos de la guerrière, puis autour de son ventre. Il fallut finalement qu'il passe en diagonale de la poitrine de la jeune femme.

Voyant qu'il ne s'en sortait pas vraiment et n'osait pas trop la toucher, Seth se pencha en face de la jeune femme, ses rouges parlant autant que ceux de Leila. Il se moquait bien de sa féminité et était parfaitement indifférent au fait de voir une femme nue, à vrai dire, il ne regarderait même pas. Poussant les mains qui cachaient les seins de la jeune femme qui restaient hors de vue de son frère puisqu'il était derrière la blessée, il compléta le bandage en faisant plusieurs tours, que celui-ci soit bien solide, puis tendit le bout à son ainé pour qu'il le bloque, que l'ensemble tienne en place.

L'assassin se releva finalement pour regagner son arbre, croisant les bras et fermant à nouveau les yeux. Ylliendril passa devant elle, avec le pansement, elle n'était plus vraiment torse nue puisque celui-ci avait été généreusement dosé pour tenir le choc quelques temps.

« Et voilà, ça ne devrait pas bouger facilement et ça ne devrait pas t'empêcher de te battre. »

Il la gratifia d'un sourire, puis continua:

« On faisait un peu de reconnaissance, on va surement attaquer quelques postes avancées, tu veux nous accompagner ou tu préfère retourner à Yuen? »

Ses yeux verts se posèrent dans ceux de l'assassin qui venait d'arriver, en lui elle sentit quelque chose d'étrange. Son regarde se plongeait dans le sien et une profonde nostalgie vînt en elle, cette froideur en lui était si chaude et si réconfortante. Inconsciemment elle savait que c'était parce qu'ils avaient un peu le même animal enfoui derrière ce regard. Cette chose silencieuse qui paradoxalement s'exprime sans vraiment le vouloir mais qui reste aussi un profond barrage à tout ceux qui cherchent à comprendre. Son calme ne perturba pas Leila, ses yeux restèrent axés sur les pupilles rougeâtre. Pas de gêne en Leila, ni dans ce guerrier, lorsque le bandage fut finit Leila resta silencieuse. Oui comme à son habitude, mais silencieuse avec elle même, elle ne se posait pas de question et ne réfléchissait pas à ce qui s'était passé ou sur ce qui se passerais. C'était un peu comme si elle avait été touché par le profond calme de Seth et qu'elle avait retrouvé une qualité perdue pendant un moment. Oui avant Leila était calme, mais depuis peu, dans certaines circonstances la rage prenait le dessus sur elle et ce n'était pas chose digne d'un Samouraï, car Leila était Samouraï avant tout. Même si l'envie de lui parler la rongeait, elle le relaissa partir dans son arbre et se mit à manger sa viande, seul Seth aurait pu sentir ça et encore aurait-il fallu qu'il y face attention. Peut-être qu'elle délirait pensa-t-elle, mais elle s'en fichait bien.

Remerciant Ylliendril pour la viande, elle mangea car après tout elle avait besoin de ça si elle voulait guérir de son épaule gauche. Ses yeux se posèrent sur son pull taché, pour le moment ces bandages suffiraient. Alors qu'elle se relevait, on lui demanda si elle voulait les accompagner ou retourner à Yuen. Retourner à Yuen maintenant surtout par la montagne était chose dangereuse. Alors elle acquiesça pour les accompagner, puis elle leur devait bien au moins ça après tout son honneur était en jeu. Une fois debout, elle s'éloigna pour se tester elle même. Voir ce qu'elle pouvait faire de son bras. La nuit était tombée et elle était belle, l'astre lunaire éclairait alors Leila la mettant en quelque sorte sur les feux de la rampe. Lentement et dans le bruit long et aiguë du métal, elle sortit son sabre qu'elle tînt uniquement de sa main droite. Son fourreau en main gauche, elle se mit en position fléchissant les jambes et relevant son bras gauche pour utiliser son fourreau comme garde. Dans ce cas là, il ne servirait pas de garde mais plus de leurre, sa blessure ne permettrait de rien protéger. Calmement, elle fit donc des mouvements de la main droite, fluides et rapides. Par moment elle tournait sur elle même et faisait mine d'envoyer un coup de pied retourné, parfois un coup de genoux.

La douleur de son bras la déséquilibrait un peu, mais elle ne pouvait faire autrement. La guerrière ne se risqua pas à tenir son sabre à deux mais, c'était peine perdue et elle le savait. Même dans sa façon de combattre et surtout dans sa façon de combattre on ressentait le style des Samouraïs de Yuen. Il ne manquait à la guerrière que son armure et le masque de démon typique de son armée. Le jour où elle aurait une armure de cette valeur, jamais elle ne s'en séparerait mais pour le moment ses moyens ne lui permettaient pas et puis plus que ça...Pour elle, porter cette armure était une chose se méritait, pour le moment elle n'avait pas récupérer son honneur et il était donc hors de question d'en porter une. Bientôt, oui ce serait pour bientôt. Une fois ses terres récupérées, elle pourrait porter cette armure pour protéger les deux villages. Lorsqu'elle eut finit, elle s'inclina dans le vide puis vînt s'assoir en tailleur en face d'Ylliendril.

Ylliendril s’assis par terre et regarda la jeune femme s’éloigner un peu sans comprendre. Quand elle commença à se battre dans le vide, il supposa qu’elle se testait, voir si elle était en état de se battre. Il l’observa avec attention, comme il avait pu le voir la fois précédente, la jeune femme savait très bien se battre et pourtant, il sentait qu’elle peinait un peu à cause de sa blessure. Lorsqu’elle s’inclina devant lui, il s’assit par terre, dos contre un arbre, lui faisant un petit sourire.

« T’a besoin de repos, moi aussi et Seth et ses hommes ça ne leurs fera pas de mal non plus. On s’arrête quelques heures, profite en pour dormir et récupérer. »

En réalité, il n’avait pas spécialement besoin de repos, ni ses gars mais il sentait que dire à la guerrière qu’il préférait qu’elle se repose la gênerait ou du moins, la jetterait dans un conflit intérieur digne d’une grande bataille. Fermant les yeux, il ne tarda pas à s’assoupir, pas besoin d’être fatigué pour faire une petite sieste en étant détendu. Et puis il espérait bien montrer l’exemple, que Leila fasse de même pour récupérer au mieux ses forces. Vu qu’ils risquaient de se battre plusieurs fois de suite, tous allaient avoir besoin d’être au meilleur de leur forme.

L'engrenage se mettait en marche, les gens lui faisait confiance, les villages étaient prêt à se soulever à ses côtés, il avait de quoi armer ses troupes, il était en train de faire de la reconnaissance et de couper les troupes de plaines de leur chef en détruisant leurs relais. Ylliendril n'avait plus qu'à trouver l'élément déclencheur, le petit truc qui lancerai le soulèvement. Il y aurait à coup sûr un grande bataille, il fallait qu'il s'y prépare et puis, comment les Drâas vivraient t'ils ensuite? Fallait t'il qu'il pense à un système politique pour organiser son peuple?

Rêveur et dans ses pensées, le Lion d'An'har se perdit dans ses rêveries, ce fut Seth qui le secoua avec douceur, presque trois heures étaient passées.