Event I Chapitre I: Le réveil du toit du monde (Groupe 1)

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Quelques semaines après l'étrange apparition du dôme de cristal dans le ciel de Val'thar, le mont Yor'han s'est mit à chanter. Une excroissance rocheuse capable de s'exprimer, cela peut sembler surprenant et pourtant, certains disent que les dieux communiqueraient par cette voix pour donner leurs instructions aux hommes. Plusieurs petites tribus qui vivent recluse dans les hauteurs prétendent même avoir trouvées de grandes pierres brillantes.

Il n'a pas fallu beaucoup de temps pour que les factions lorgnes sur ces découvertes et que la nouvelle traverse le monde, attisant la curiosité des chasseurs de trésors et des aventuriers les plus téméraires. Le mont étant une zone dite neutre, aucun clan n'ose envoyer de troupes armées saisir les découvertes, obligeant les opérations plus discrètes.

Groupe 1:

Ylliendril: Curieux et imaginant que ces cristaux peuvent être utiles, tu décides d'essayer de t'en approprier un.

Sertfild: Mandaté par ton clan, tu es envoyé avec une petite dizaine d'hommes pour ramener l'une de ces fameuses pierres brillantes.

Leila: Plusieurs petits villages de ton clan dans les montagnes sont intrigués par cette fameuse "voix des dieux" et certains habitants des lieux t'ont demandé d'aller jeter un oeil.

Vous vous croiserez par hasard à quelques kilomètres du village de l'une des tribus où aurait été vu l'un des cristaux.

Note: Attention à ne pas arriver au village dans votre premier post's ou avant l'une de mes interventions.
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« Merde… On se les gèle ici !! »

Grelotant en se frottant les bras, Ylliendril marchait et regardait le sommet de la montagne au loin qui était recouvert de neige. Il n’avait pas écouté Seth qui lui avait pourtant dis de prendre de quoi se couvrir. Avec le vent il faisait presque aussi froid qu’une nuit dans le désert à ses pires moments ! Lui qui était habitué à la chaleur diurne…

« C’est pas faute de t’avoir prévenu Général… »

« Arrête avec ce titre idiot, je n’ai pas d’armée ! »

Il n’y avait pas grand-chose aux alentours à part des arbres. Visiblement le village était au milieu d’une petite forêt si ils suivaient bien les instructions qu’on leurs avaient donnés, ils ne leurs restaient plus que quelques kilomètres à parcourir.

« Bon on procède comment ? Tu veux jouer les voleurs ? »

Lança le plus jeune en souriant. Amusé, Ylliendril répondit :

« On y va, on se fait passer pour des curieux, on vérifie que ce caillou existe vraiment et on improvise. »

Ils décidèrent finalement de s’asseoir, sortant leurs gourdes, ils en profitèrent pour grignoter un morceau. L’homme du désert claquant toujours autant des dents, son cadet soupira. Lui était chaudement habillé et n’était pas du tout dérangé par la fraiche température ambiante des hauteurs. S’approchant de son ainé, il se cala contre lui, utilisant un peu de sa chaleur pour la partager. Souriant, ils continuèrent à se restaurer en se tenant chaud.

Si près d’Ylliendril, Seth paraissait vraiment petit. Quiconque les voyaient de loin aurait pu penser qu’ils étaient père et fils…

Juzo resta silencieux, ses yeux à demi-plissés pour se protéger du vent glacial. Deux inconnus venaient de s'asseoir à quelques dizaines de mètres de l'ancien samouraï sans même le remarquer. Il faut dire que Juzo avait tout fait pour cacher sa présence. A l'ombre d'un arbre, il était assis en tailleur, entièrement vêtit de son armure lourde, ses deux katanas posés sur ses jambes. Il n'avait pas trahi le moindre mouvement depuis plusieurs heures, se contentant de regarder les deux hommes se... coller l'un à l'autre ?

Il haussa un sourcil tandis que l'autre se fronçait. Avec son masque sur son visage, il ressemblait à une statue, et comme toutes les statues, il n'avait pas réagi à la présence des deux nouveaux arrivants. Comme il l'avait deviné, d'autres s'étaient sûrement lancés à la poursuite de ces folles rumeurs...

Des pierres chantantes. Pouvant, selon les racontars, confier d'immenses pouvoirs à leurs possesseurs.

* Espérons que ces deux hommes seront plus raisonnables que leurs prédécesseurs. *

L'un des katanas de Togo, sur lequel on pouvait encore voir quelques traces de sang, approuva en silence. Un petite troupe d'aventuriers s'était mise à croire que Togo était à leur portée. Pauvres idiots. Aucun d'entre eux ne devaient dépasser les 19 ans. Jeune groupe d'amis, très sûrement, qui avaient voulus devenir aventuriers ou mercenaires, les têtes pleines de gloires et d'épopées. Désormais, leurs têtes reposaient au fond d'un ravin.

* Ne jamais attaquer lorsque cela n'est pas nécessaire. * Dernière leçon qu'avait donné Togo avant de laisser repartir le plus jeune d'entre eux. Peut-être ce dernier, les yeux en larme, l'esprit plein de vengeance, était retourné sur ses pas et suivait désormais l'ancien chef de clan afin de se venger. Attitude contestable, mais compréhensible. Peut-être qu'il était même dans les parages, surveillant le samouraï qui surveillait les derniers arrivants.

Pour l'instant, Togo n'avait pas l'intention de bouger. Il appréciait la chaleur que lui confiait son armure. Toutefois, il serait bientôt forcé de se manifester tôt ou tard.

Bon... autant profiter du temps qu'il avait avant les présentations.

Les deux arrivants lui tournant le dos, il sortit discrètement une gourde d'eau dont il but quelques gorgées.

Depuis les récents évènements, Leila travaillait pour quelques villages des montagnes, plus en hauteur de la jungle de Yangeru. A vrai dire, elle était à la solde de Meyo, ses missions lui étaient conférées par des villages ou des familles puissante mais rien encore qui venait de tout en haut. Bientôt, elle espérait, que ses chefs la remarqueraient et lui laisseraient une chance de faire ses preuves. Bien évidemment, tout était cousu de fil en aiguille et la guerrière savait très bien ce qu'elle faisait. Cette fois ci, c'était les moins qui lui avait demandé son aide, représentante d'Etherion proclamée par son père et non par son clan...Certains la considéraient comme apte à aller voir ces cailloux après ce dôme de cristal. Quoiqu'il en soit, celle-ci avait escaladé la montagne pour assouvir la curiosité des moines et des villageois des montagnes du nord est.

Son sabre se promenait derrière elle au rythme de ses pas, dans un cliquetis ou deux lorsque celui-ci venait frapper ses fesses. Étant attaché à sa ceinture pendant dans son dos. Par habitude, Leila savait qu'il ne fallait pas prendre les grand chemins, c'est son maître qui lui avait apprit. Pourquoi ? Passer par les hauteurs, hors des sentiers permettait d'avoir la vue sur les autres et la guerrière se doutait bien que ce qu'avaient entendus les villageois et les moines, d'autres l'auraient entendus. Camouflée et en hauteur, elle avait en vue un petit groupe de personne ainsi qu'un guerrier à priori de Yuen. Son treillis sombre, ses bottes, ses mitaines et son pull blanc ne la trahissaient pas. Se cachant au niveau de rocs clairs. Le pull qui était plus un t-shirt à manche longue était moulant, des vêtement amples empêchent de bouger. S'arrêtant à la moitié des avant bras, son pull laissant voir ses avant bras bien dessinés et bien forgés par le sabre signe que celle-ci en était une rude pratiquante. Perchée de là, soit en hauteur, elle hésitait à descendre. Après tout elle ne savait pas dans quoi ils allaient se jeter...Autant les laisser aller un peu plus avant et de sortir au bon moment. Pour l'instant elle suivrait d'ici.

- J'ai faim, j'aime pas être ici avec vous, ce cheval pue, et toi aussi tu pue.

Disait l'un des hommes qui accompagnait Sertfild à travers leur périple jusqu'au Mont Yor'han, là où il était envoyé par l'illustre dirigeant actuel du clan Legatore. 12hommes, c'était le ridicule nombre qu'ils étaient pour ce voyage en terres presque totalement inconnues pour la totalité du groupe à l'exception peut être de Kiyo le nouvel allié et fidèle ami du stratège, qui restait silencieux depuis leur départ d'Ecclesia. Le groupe formé n'était pas ce qu'il y avait de plus intéressant et harmonieux. En dirigeant, Sertfild D.Laeryn, second fils du chef de la famille du même nom, en second, Kiyo, et comme membres de la troupe, un autre membre de la famille D.Laeryn, le cousin du chef de bande dont tout le monde ignorait encore l'identité à l'exception de notre jeune héros. Se trouvaient encore dans ce groupe quelques soldats inconnus au bataillon, mais surtout il fallait le noter, la présence de deux jumeaux, et pas n'importe lesquels, c'était Gérald et Giraux, les deux unique fils du chef de la famille Estevo, voisine de quelques kilomètres de celle des D.Laeryn au milieu des Sylves de Trandt, mais également grandes familles rivales depuis des décennies et des décennies. La collaboration de ces jeunes hommes était donc déjà compromise dès le début de la mission en voyant la composition de l'équipe.

Pour revenir à ce qui était en train de ce passer au sein du groupe, les aventuriers étaient en route vers le Mont Yor'han depuis plusieurs jours et commençaient à se lasser de ce chemin toujours calme et extrêmement monotone. L'homme qui venait de s'illustrer par ses paroles des plus immatures était en fait Gérald Estevo qui s'adressait à Kiyo qui il était vrai ne sentait pas très bon après près de 3 jours sans avoir prit le moindre petit bain. Serrant fermement les liens qui retenait son cheval entre ses mains, le chef d'équipe fit s'arrêter sa monture et descendant de cette dernière. Avait il décidé de faire une pause ici pour prendre un bon repas ou non ? Apparemment pas, il sortit d'une sacoche accrochée à la selle de son cheval une grande carte qu'il garda entre ses doigts en s'approchant de Gérald. Le fixant, il lui tendit la carte en souriant avant d'ajouter simplement.

- Tes commentaires incessant depuis notre départ commencent à me pousser à bout. Si tu désire énerver quelqu'un, prends cette carte, rentre chez toi et fais donc chier tes ancêtres, mais laisse nous tranquille.

Un silence plana avant que Gérald ne fit qu'un simple mouvement de la tête sur le coté, indiquant vulgairement à Sertfild qu'il désirait continuer avec eux. Avec un simple sourire, le jeune homme du clan Legatore reprit place sur sa monture et reprit la route avec les autres. Tout allait continuer sans aucun encombre pour le moment et c'était bien mieux comme ça.

Au bout d'une nouvelle heure de marche, le groupe vit au loin deux hommes cote à cote et un troisième derrière eux, Sertfild s'arrêta avec le reste du groupe à quelques mètres d'eux, les regardant avant de prendre la parole d'un ton très serein et calme.

- Que faites vous par ici seuls jeunes gens ? Ce n'est pas très prudent comme zone en simple trio.

Seth et Ylliendril regardèrent arriver la troupe de soldat, se remettant de bout. Ce fut après la remarque de celui qui semblait être le chef qu’ils remarquèrent l’étrange soldat assis contre un arbre et immobile comme une statue à l’autre bout de la clairière. D’un calme digne d’une statue de marbre, le plus jeune des deux porta une main à sa ceinture alors que son ainé enlaçait avec douceur le manche de son immense épée.

Essayant malgré tout de ne pas être agressifs, on pouvait les sentir sur leurs gardes. Haussant la voix, Ylliendril répondit :

« Nous ne connaissons pas le dernier. Nous sommes deux curieux qui venons admirer les fameuses pierres qui seraient apparus dans le coin. Merci cependant de votre sollicitude mais nous savons nous débrouiller. J’imagine qu’une telle troupe ne se promène pas non plus sans but précis. »

Il sous entendait savoir très bien ce que les soldats étaient surement eux aussi venus chercher. Il continua ensuite :

« Faisons route ensemble si vous voulez, ce n’est qu’à un petit kilomètre d’ici. »

Juzo Togo soupira intérieurement. Bon, il avait été repéré, fin de la pause. Alors que les nouveaux venus le regardait, il agita une de ses mains pour faire un "coucou" presque enfantin. Il se releva avec peine, comme un vieil homme, et dans un silence serein, remis ses katana dans leurs fourreaux. Il marcha vers les nouveaux arrivants, dont il entendit plusieurs éclats de voix. Les quelques soldats qui avaient gardés leurs yeux sur Togo virent qu'en plus de ses deux armes, se trouvait dans son dos un immense arc composite. Ceci, ajouté à son armure, faisait de l'originaire du Yuen le plus lourdement armé du coin.

Il arriva à hauteur du petit attroupement. Il ne dit aucun mot à son arrivée, saluant d'un simple signe de tête, détaillant les arrivants, dont un des hommes de têtes, qu'il appella intérieurement "le blondinet" Il semblerait que l'un des deux hommes qu'il avait vu en premier proposait que tout le monde fasse route ensemble. Togo pris la parole, faisant sursauter quelques hommes. A cause de son masque, il ressemblait plus à une armure vivante qu'un homme, ses yeux étant camouflés par le rebord de son casque. Afin d'en tester quelque uns, il décida de prendre une voix exagérément grave.

" C'est une idée que j'approuve. Autant en profiter avant que tout le monde se jette à la gorge pour quelques cailloux. "

Malgré ces paroles relativement pessimistes, Juzo était parfaitement détendu, croisant les bras, ses mains loin de ses armes. Avant que quiconque puisse relever les paroles du samouraï, il tourna les talons.

" Je passe devant " dit-il d'un air ne souffrant aucune contestation, s'éloignant peu à peu. Il entendit un des soldats du blondinet hausser le ton.

" Hey, on peut savoir comment tu t'appelles ?! "

Juzo haussa les épaules, comme s'il était ennuyé par ce genre de questions triviales.

" Togo. "

Sans plus attendre, il reprit la route. Le premier arrivé serait le premier servi.

Leila observait les nouveaux arrivants, voilà qui faisait une sacrée petite troupe de personne. C qui aurait pu être un grand conflit se transforma en une expédition coopérative. Étrange se dit-elle. Toujours cachée, elle jeta un œil au guerrier nommé Togo. Un certain charisme émanait de lui, peut-être était-ce son armure ? Son masque ? Ses armes ou tout simplement lui...Peu importait mais il représentait le typique guerrier de Yuen et l'idée qu'il soit la réconfortait un peu. Son armure était son identité en quelque sorte, en le voyant elle l'avait deviné. Pour les autres, Leila n'en savait trop rien. C'est donc sur un coup de tête qu'elle se fit glisser sur la pente pour rejoindre l'arrière du groupe. Une fois la pente dévalée, elle savait que si elle n'était pas en joue, tout le monde la regardait au moins. C'est donc avec respect qu'elle posa son poing droit sur la paume de sa main gauche et qu'elle s'inclina. Ce genre de salut que l'on voit uniquement dans Yuen et plus particulièrement pour les guerriers. Difficile de ne pas deviner que Leila était une guerrière, ses avant bras bien dessinés laissait voir qu'elle pratiquait le sabre. Avec calme elle posa ses yeux verts sur l'assemblée puis fit quelque signe sur ses lèvres pour montrer qu'elle ne parlait pas, son regard expressif indiquait un paradoxe étrange. En effet, ses yeux verts et son expression laissait entendre qu'elle était faible, ajoutez à cela qu'elle est muette et vous êtes remplis de pitié. Or une petite étincelle et ses armes indiquent qu'au contraire il fallait faire attention.

Quoiqu'il en soit, elle attrapa un caillou de la main et fit quelque signe pour expliquer sa venue. Évidemment elle n'allait pas dire qu'elle espionnait depuis tout à l'heure, ni le montrer et encore moins le faire comprendre. Oui elle venait pour ces cailloux, comme eux. Une fois sûre qu'elle était acceptée dans son nouveau groupe, elle marcha lentement pour les rejoindre. Instinctivement elle se mit non loin de Togo pour marcher à côté de lui. Non pas qu'il était plus rassurant ou autre, c'est juste qu'elle se sentait bien plus à l'aise à côté d'une armure familière qu'à côté de gens dont elle ne connait même pas l'origine. Au bout de quelques second elle s'arrêta puis prit un bout de bois et écrit dans la terre, assez gros pour que tous voient: Leila. Ceci fait elle se montra puis effaça le tracé. Tant pis pour ceux qui n'avaient pas prit la peine de regarder. C'était ainsi. Ils marchèrent donc ainsi jusqu'à ce qu'ils atteignent une zone qu'ils ne pourraient pas passer sans escalader, Leila ne connaissait pas d'autre chemin et elle se préparait déjà monter. Mais s'ils voulaient monter il faudrait vpyager léger.

Le groupe de cavaliers était désormais satisfait de la réponse qu'il venait de recevoir. En effet, l'invitation des deux hommes à faire la route ensemble plaisait énormément au chef du groupe qu'était Sertfild. Plus ils seraient, et moins ils seraient ralentis par les nombreux obstacles susceptibles de se mettre en travers de leur route vers ces fameuses pierres qui attiraient tant le chef du clan Legatore. Bien que les deux jeunes hommes n'avaient pas dit qui ils étaient, le stratège du la famille D.Laeryn leur offrait un minimum de confiance. L'autre homme, le troisième qui était en armure semblait inconnu du duo qui venait d'inviter la troupe à se joindre à eux, mais Gérald, sans jamais mettre ses "bonnes" manières de coté ne pu s'empêcher de lui demander froidement quel était son nom. Quand on y réfléchit bien, c'est vrai que ce genre d'individus louche, il fallait s'en méfier. Alors qu'il répondait presque amicalement qu'il se prénommait Togo, il prit le devant du groupe comme s'il s'improvisait chef de l'expédition. Une chose était certaine, il ne manquait pas d'assurance, ce qui plairait sans aucun doute au cousin à l'identité encore inconnue de Sertfild. Pour ne pas finir sur cette note, une autre personne apparu sous les yeux du groupe désormais formé, une jeune femme qui fit la révérence à sa façon pour saluer les hommes qui s'étaient déjà mis à marcher. D'après les quelques dessins et signes qu'elle avait fait, elle se prénommait Leila, et semblait ne pas être dotée de la parole. Le voyage pouvait il désormais enfin réellement commencer ? Ou une autre entité viendrait elle encore faire s'arrêter la marche du groupe ?

- Je pense qu'on devra continuer à pied chef.

S'exclama Kiyo alors que devant le groupe une énorme montagne se dessinait petit à petit. A l'avant du groupe, l'homme étrange en armure et la seule femme du groupe s'étaient apparemment arrêtés aux pieds de cette fameuse montagne. Sertfild descendit sans attendre de sa monture, imité par tout le reste du groupe sauf du plus jeune, qui savait sans doute qu'il devrait faire autre chose. Sertfild regarda ses hommes puis le jeune adolescent toujours sur son cheval.

- Prenez uniquement vos armes et de quoi manger durant une journée, notre jeune accompagnateur va retourner avec les chevaux là d'où l'on vient.

Les hommes firent comme il l'avait demandé, et déjà l'adolescent repartait au loin avec les chevaux et ce qu'il restait sur eux. Le petit groupe suivant Sertfild s'approcha de la montagne et se mit à commencer l'ascension le plus rapidement possible. Au bout d'une heure, le stratège arriva premier au sommet de celle ci, prêt déjà à continuer l'aventure loin devant.

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Après la longue ascension, vous arrivez en vue du village. Aucun bruit n'est audible et l'ambiance semble lourde, la pierre se trouve en plein centre ville mais n'est pas visible de là où vous êtes. Lorsque vous rentrerez vous pourrez voir que tous les villageois ont été massacrés avec une violence inhumaine.

Si Seth était parfaitement à l'aise dans l'ascension, Ylliendril n'avait pas vraiment l'habitude de crapahuter dans les montagnes. Son immense épée accrochée dans le dos lui faisait un poids supplémentaire à porter mais sa force naturelle lui permettait heureusement de suivre la marche malgré tout. Quand il arrivèrent enfin au sommet, il balaya le village des yeux. Son frère l'avait attendu mais certains avaient déjà pris les devants.

Curieux devant le silence parfait hormis le son produit par leur groupe, il s'avança et tomba nez à nez avec un spectacle macabre. Il s'arrêta avec les autres devant le charnier de ce qui semblait être l'allée principale. Les corps démembrés et découpés des malheureux villageois gisaient ci et là. Yeux écarquillés, il demanda:

« Qui aurait pu faire ça? Les tribus des montagnes ne se battent jamais entre elles, un clan aurait voulu prendre de force la pierre? »

Puis il se remit en marche, traversant et enjambant les corps, chassant du pied les premiers charognards. Marchant dans une flaque de sang, il se figea net. Regardant les autres, il lança, soudain calme:

« Le sang est encore parfaitement frais, ce massacre date de très peu de temps, vraiment peu... »

Se tournant vers le centre de la place, il sentit un léger frisson lui parcourir l'échine.

« On est pas seul... »

Juzo était le dernier à s'être lancé dans l'ascension de la paroi rocheuse, s'étonnant qu'il n'y ait pas de chemin dérobé. Malgré son âge et son équipement lourd, il n'eut pas trop de difficultés pour arriver au sommet. Escalader une paroi rocheuse était sensiblement similaire à escalader les murailles d'une forteresse pour lui. Et personne en haut ne lui tirait dessus. Il fut toutefois relativement lent durant cette montée, et fut le dernier à arriver au sommet, remerciant dans un souffle un des soldats qui l'avait aidé en lui tendant la main.

*Oh merde*

Tout un village saccagé. Ravagé, une odeur de brûlé et de sang à vous en prendre les tripes flottait ici. L'un des deux types qu'il avait vu en premier s’avança, parlant à vois haute. Crétin ! Il lui dit de revenir, sans succès.

"On est pas seul..."

D'un air énervé, Juzo prit la parole, haussant le ton à cause de la distance. En effet, il était resté au bord du promontoire et s'était déplacé afin d'être au minimum exposé et éloigné des autres hommes de troupe.

" Ca aurait été bien de penser à ça avant de vous mettre en pleine centre pour décrire des évidences ! "

Aucun charognard, pas de bétail ou d'animaux errants, cela puait l'embuscade. Le samurai prit son arc, se saisit d'une flèche, et dans un mouvement fluide, se mit à tirer vers une fenêtre exposée d'une des maisons. Sa flèche passa à travers l'embrasure et ils entendirent un fracas à l'intérieur, comme celui d'un homme se baissant brusquement ou s'écartant vivement. Puis, des cris. Juzo enchaîna avec vitesse un deuxième tir qui frôla quelques caisses de réserves éparpillées au sol. Un cri d'effroi.

La plupart des hommes se retournèrent vers Togo, exorbités. Il n'y pris pas garde. Si embuscade il y avait, il fallait tout de suite prendre l'initiative.

Juzo avait déjà participé à des embuscades. Il connaissait les endroits parmi lesquels les assaillants s'abritaient ou préparaient leur attaque. Derrière les fenêtres (préférence au second étage), caché derrière des obstacles, dans la végétation, sous les cadavres... si les gens pensaient pouvoir surprendre un homme comme lui rompu à la guerre, ils faudraient qu'ils se lèvent tôt.

" Sortez, bande de lâches ! Nous savons ou vous êtes! "

Il ne fut pas plus menaçant. Après tout, ceux qui se cachaient pouvaient tout aussi bien être des rescapés désemparés et paniqués.

Le groupe prit donc la décision d'escalader plutôt que de faire demi tour. Enfin le reste du groupe car Leila avait prit depuis son départ la décision de tout faire pour passer les étapes et arriver à destination. Dans tout ce groupe, la plus habile c'était Leila. La guerrière avait grandit en montagne et escalader n'avait pas de secrets pour elle, peu importe son arc et son sabre elle avançait à un rythme époustouflant. Sautant d'une corniche à une autre pour faciliter son ascension lorsqu'il le fallait la guerrière arriva enfin en haut de la montagne. Lorsque Togo arriva, elle lui tendit la main pour l'aider à monter, non pas parce qu’il semblait être de Yuen mais parce que il devait être bien difficile d'avancer avec cette armure. Elle le sentit d'ailleurs dans le poids de celui-ci, son bras se contracta dessinant bien les muscles de son avant bras. Elle serra les dents puis mit assez de force pour soulever ce qui semblait être un poids lourd comparé à elle.

Le groupe arriva alors dans un village. Plutôt ce qui aurait du être un village, étrangement elle était horrifiée. Horrifiée car elle se disait que ce genre de chose aurait put très bien arriver sur ses terres natales et cela la mit mal à l'aise. Pourtant, la façon de procéder était étrangement similaire à celle de Leila. Démembrer. A part qu'ici, les corps n’avaient pas été coupés proprement, chirurgicalement comme Leila l’aurait fait. Ils avaient été bouffés. La guerrière resta en retrait avec Togo, étonnée par sa réactivité et non par sa façon de faire, elle dégaina aussi son arc et encocha une flèche rapidement. Par réflexe, elle se mit dos à lui et faisait la même chose mais du côté opposé. Pour elle, ce n'était pas des cris. Plus des bruits étranges de déplacements, des poteries cassées. Des verres brisés. Du bois qui craque. Ca descend. Du second étage elle passa au premier étage, une flèche fut encore tirée là où elle devina être un escalier. Chance ? Surement. Ce qui courait semblait avoir été touché ou pas loin. Ce qui courait en effet, car le cris qu'elle entendit ne ressemblait à rien de ce qu'elle avait entendu auparavant. Un râle long à la fois extrêmement grave et extrêmement aigüe. Un frisson parcouru son échine, de la peur ? De l'inconnu oui, mais de la mort. Comme si la mort lui était vraiment connue. Non, mais ça c'était la seule chose inconnue qui ne l'effrayait pas.

Les pas cessèrent dans la baraque ou Leila avait tiré sa dernière flèche. Et à présent son arc était dirigé vers la porte prêt à en tirer une dernière avant de récupérer son sabre. Connaissait-elle la vitesse de son ennemi ? Non, mais au vu de la distance elle aurait surement le temps d'en découdre. En Juzo, il y avait un peu d'Hagakure. Peut-être n'avait-elle tout simplement pas participé à une bataillé avec un guerrier expérimenté depuis la mort de son maître ? Quoiqu'il en soit, en lui elle revoyait certaines habitudes et certaines façon de guerrier qui lui était familière. Mais pas d'affolement, ses yeux verts restaient focalisés sur la porte et par moment elle regardait du coin des yeux pour prévenir de tout attaque latérale.

Alors que Sertfild fixait droit devant lui, il pouvait voir un village dévasté, un lieu sinistre où ne régnait plus que la mort et la destruction. C'était quelque chose d'inexplicable, un phénomène qu'on explique pas quand on est aussi inexpérimenté que lui en matière de massacre, car oui c'en était bien un qui se trouvait devant ses yeux. Ses yeux étaient écarquillés, non pas de peur, ni de surprise, simplement d'étonnement et de curiosité. Il marchait, à pas lent, suivit par le reste de son groupe d'hommes, il ne savait pas trop vers quoi il se dirigeait, mais l'appel de l'inconnu devant lui était trop fort, il se devait de marcher en direction de tous ces cadavres qui jonchaient le sol, il devait poser la main dans l'une de ces flaques de sang qui continuaient encore à se répandre sur la scène qu'il pouvait voir à travers ses propres yeux. Il avait beau regarder tout autour de lui, tout ce qu'il voyait, c'était le carnage, des êtres sans vie qui reposent désormais pour l'éternité sur un sol froid et peu confortable. Femmes, enfants, même ces êtres généralement plus faibles n'avaient pas été épargnés. Le jeune stratège s'accroupissait à coté du corps d'une jeune femme dont l'expression figée sur le visage était horrifiante, comme si son assassin avait été le diable en personne, comme si ce dernier avant de la tuer lui avait fait voir les mille et un supplices qui l'attendaient encore. Lentement, il déposait le bout de ses doigts sur la joue du corps sans vie, sentant encore une légère tiédeur sur le visage de cette dernière, il comprit que cet acte horrible ne remontait pas à si longtemps que ça, quelques heures au grand maximum, peut être même que certains villageois venaient à peine de perdre la vie alors qu'ils gravissaient la montagne. Peut être même que son groupe et lui même auraient pu sauver ces humains s'ils étaient arrivés plus tôt, s'ils ne s'étaient pas arrêtés en route pour faire de simples et inutiles présentations avec les autres. Ce fut la main sur son épaule de Kiyo qui le fit sortir de sa réflexion.

- Tu sais mec, vu leur nombre et leur état, j'pense que même si on était arrivé pour les aider, on serait parmi eux maintenant, alors arrête de penser trop.

Un simple sourire aux lèvre, le stratège se releva rapidement, fixant le sourire rendu par son nouvel ami et ne fit que répondre d'une petite phrase. - Sans doute as tu raison. Et ce fut terminé, il n'ajouta rien de plus après avoir dit cela. Un autre bruit cependant l'interpela, et d'un seul coup il se retourna pour voir Togo un arc à la main en train de tirer à travers la fenêtre d'une maison. Leila qui fit de même, Sertfild se demandant s'il n'avait pas raté un épisode. D'une voix ferme, il donna ses directives alors qu'un cris retentit après que Leila eut décoché sa flèche.

- Vous deux avec Togo et Leila, vous trois avec les deux autres hommes du groupe, et les autres avec moi. Restez sur vos gardes, nos futurs adversaires ne doivent pas être bien loin.

Sans doute Sertfild ne pensait il pas si bien dire, mais il aurait la réponse sous peu c'était une chose certaine. Alors que tous ses équipiers avaient déjà l'arme à la main, lui restait désarmé au milieu des hommes qui étaient restés avec lui, les yeux fermés, il restait concentré pour tenter de capter ce qu'il se passait autour de lui, peut être obtiendrait il quelques informations comme lors de son périple avec Séphiel à travers les Sylves. Une maison, un être qui bouge, un des hommes du stratège qui tire, plus aucun bruit. C'était désormais le silence total, le calme ... Avant la tempête ...

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Après l'impact des flèches et le bruit dans la bâtisse concernée, toutes les premières maisons s'active. Des cris étranges se font entendre, comme si vos adversaires communiquaient entre eux. Soudain, neufs "monstres" sortent par les portes ouvertes des trois bâtiments les plus proches.

Spoiler:

Avisant la façon dont vous vous êtes répartis, ils se divisent en trois groupes et chargent avec violence. Deux d'entre eux sont blessés par des flèches, l'un à l'épaule, l'autre dans les côtes. Ils mesurent près de deux mètres et leurs cornes semblent presque aussi dangereuses que leurs lourdes haches. A voir le fait qu'ils tiennent debout avec des flèches dans le corps, ils semblent particulièrement résistants.

[Hrp: N'oubliez pas quelque chose de très important, la faune de Val'thar est la même que la notre. Imaginez l'effet de surprise et le choc de vos personnages en tombant nez à nez avec ce genre de créatures.]

Yliendril avait à peine eu le temps de percuter que le guerrier avait raison, à savoir qu’il s’était exposé comme un idiot, que plusieurs créatures sortirent des maisons environnantes. Plusieurs Eresiens se rangèrent à ses côtés, au moins, il ne serait pas seul… Trois des monstres se dirigèrent vers eux, l’homme du désert chercha son frère du regard, disparu. Dégainant son immense lame, il se mit en position, attendant le premier.

Détaillant le monstre, il se sentait un peu perdu. Cette créature ressemblait aux méchants des histoires d’enfants, sauf que celle-ci se terminait toujours bien, ici, vu les corps qui gisait par terre… Sortant de sa rêverie, il avisa l’immense hache qui fonçait droit vers son cou. Jetant son arme à la rencontre de l’autre, il para le coup dans un violent fracas. Bandant ses muscles, il repoussa l’arme et profita de l’ouverture pour envoyer un puissant coup horizontale qui ne fit qu’érafler le torse de la bête qui avait déjà eu le temps de faire un bond en arrière pour l’éviter. Les trois Eresiens avaient engagés les deux autres et s’en sortaient plutôt bien, tant mieux, il n’était pas sûr de pouvoir en tenir deux en respect.

Remontant son arme en diagonale gauche, il changea sa jambe d’appui pour aller au contact, la créature repoussa l’immense épée de sa hache avant de frapper un grand coup à la verticale. Un claquement se fit entendre et il resta figé quelques instants, arme levée, donnant l’occasion à Ylliendril de lui ouvrir largement le ventre d’un large coup diagonal. Quand la créature tomba enfin, il remarqua qu’elle avait un carreau d’arbalète plantée dans le dos et il avisa Seth debout sur un toit, rechargeant son arme avec son calme habituel.

Rejoignant l’Eresien qui était seul face à la bête, il jeta un coup d’œil au champ de bataille, espérant que tout le monde s’en sortais au moins aussi bien que lui.

Derrière son masque, les yeux de Togo s'ouvrirent grands comme des soucoupes. Des bêtes immondes, comme sorties de légendes obscures pour enfant, étaient en train de sortir des habitations. A vue de nez, il en comptait une dizaine. Dos à dos avec la jeune fille muette, il se mit à crier, mélange d'interrogation et d'exclamation.

" DES KAMIS ! "

L'un d'entre eux hurla quelque chose dans une langue qu'il ne connaissait pas, sautant d'une fenêtre en brandissant une hache aux proportions honteuses. L'arme s’abattait sur le sol alors que Togo s'était déjà éloigné d'une roulade, laissant ici son arc. Il avait juste eu le temps de pousser Leila de manière énergique avant de partir. Remis sur pieds, il dégaina un de ses katanas et se mis en face du monstre.

Heureusement, ce dernier attaqua directement Togo, ce qui ne lui laisserait pas le temps de réfléchir à l'apparition soudaine de monstres et se concentrer sur le plus important: survivre. Il para un coup de hache, et fut repoussé sur plusieurs mètres sous la violence du choc. Il pouvait encore sentir ses bras trembler. Deux coups plus tard, et il se retrouvait avec l'épaulière gauche enfoncée, n'ayant pu éviter qu'un seul coup. Toujours en garde, il recula précipitamment. Le monstre se mit à le regarder, l’œil brillant d'une joie animale de voir sa proie fuir et trembler de peur, manquant d'assurance. Il repartit à l'attaque, pressé d'en finir. Le samurai évita deux autres coups, dans des positions assez extravagantes. Alors qu'il reculait toujours, il entendait toujours les bruits de combat alentour, quelques hurlements bien humains emplissant l'air. Alors que son adversaire levait ses bras en l'air, Juzo vit enfin ce qui ressemblait à une ouverture, et fit un rapide dash vers son adversaire...

Le kamis abattit tout de suite son arme pour tuer Juzo en pleine déplacement, mais ne rencontra que le sol. Il releva la tête et vit que le samurai s'était arrêté en plein mouvement, à plus de 3 mètres de lui. Ils se défièrent du regard. Et les yeux du satyre s'immobilisèrent. Il sentit le métal froid dans sa gorge, et le sang couler. Il lâcha son arme et porta ses mains à cette dernière, mais il était trop tard. Il tomba à genoux et commença une lente agonie dans de multiples gargouillements.

Juzo continua sa course avant de s'arrêter en grimaçant. Il avait tué son adversaire d'une puissante flèche d'escrime. Geste connu des nobles d'Eresia, mais dont aucun originaire de Yuen n'avait du entendre parler. Tendre la main vers l'adversaire, et créer une brusque rupture temporelle par une course en avant pour toucher en une fraction de seconde à partir d'une distance trop longue en théorie. Mais le port de l'armure et du katana n'était guère adapté à ce geste si dangereux qu'il en était interdit aux jeunes. Il revint sur ses pas, pris l'arme du monstre et lui brisa la jambe après plusieurs coups. Ce dernier hurla de douleur dans un cri qui couvrit tous les autres. Le samurai, qui s'était éloigné du cœur des combats, revint au vers ces derniers, cherchant la jeune femme du regard afin de lui porter secours si besoin était.

Il avait aussi un sentiment à faire partager à tout le monde. Ces monstres avaient tendus une embuscade, et son adversaire avait tendu un piège à Togo en faisant croire que sa garde était découverte, lorsqu'il avait levé les bras au dessus de sa tête. Cela ne voulait dire qu'une chose. Leurs adversaires étaient aussi intelligents, du moins malin, que ne l'étaient des humains.

Il espéra pour ses compagnons de route qu'aucun n'avait fait la bêtise de les prendre pour des bêtes sauvages et stupides.

Ce qu'il y avait dans cette baraque courait vers Leila, il défoncerait la porte elle le sentait, il y avait danger de mort et la guerrière devait agir au plus vite. Son arc tomba au sol lâché par la guerrière et son sabre fut dégainé en position pour découper tout ce qui pourrait arriver. Cependant ce qui arrivait lui fit bondir le cœur et elle eut l'impression de ne plus pouvoir respirer et d'avoir totalement perdu son cœur. Comme si tout s'était arrêté. Qu'est-ce que c'était ? Peu importe, c'était surement déjà trop pour Leila, ce genre de magiciens et à présents ces créatures. Mais qu'advenait-il du monde qu'elle avait toujours connu. Ses yeux montraient bien qu'elle était effrayée et dès que Togo la poussa c'est comme si la conscience et son corps venaient d'être repris. Se sentant poussée elle fit une roulade en avant esquivant la créature déjà blessée par la flèche de la guerrière. Dans sa roulade elle perdit tout les flèches de son carquois, mais peu importait après tout l'arc était plus loin posé au sol. Mais ces flèches un peu partout par terre avait leur importance. Voyant que Leila était au sol, la créature avança prête à tout pour la tuer. Ah oui, son sabre lui avait aussi échappé des mains, son seul réflexe fut d'attraper une flèche au sol, de roule sur le côté pour esquiver la hache monstrueuse et d'avancer. Oui d'avancer assez prêt pour qu'il ne puisse pas bouger. Bonne initiative, elle réussit à lui planter la flèche dans le plexus avant d'être tout bonnement éjectée en arrière sur trois mètres d'un revers de bras.

D'où venait cette force sur-humaine ? De la " magie " ? Quelques secondes elle sentit le désespoir et après tout elle était prête à mourir mais lorsque ses yeux verts se posèrent sur Togo, la guerrière sentit que ça n'avait rien d'impossible et qu'elle avait tout simplement ma commencé son combat. Allongée sur le dos, elle se releva comme on lui avaient apprit dans les arts martiaux. La guerrière replia les jambes contre son torse puis mit ses mains en arrières avant de se projeter en avant et se relever plus vite. Oui la guerrière avait fait des arts martiaux, du jujitsu. Ça allait avec la maîtrise du sabre. Une fois sur ses pattes, elle se rendit compte que le coup qu'elle avait prit ne lui avait pas bloqué la respiration, coup de chance peut-être mais elle n'avait pas le temps d'y réfléchir plus la bête arrivait poussant un puissant râle. La guerrière ne savait pas interpréter le-dit râle. Douleur? Rage? Haine? Peu importait, aussi vive que le vent elle refit une roulade et se remit sur ses jambes dans un mouvements attrapant son sabre, puis elle se retourna face à son ennemi. Ils chargèrent tout deux, elle esquiva sa hache qu'il tenait à une main mais elle ne vit pas venir la claque. La guerrière prit une claque en pleine figure lui dessinant alors quatre griffes sur le visage. Déséquilibrée, elle tomba en arrière mais se releva aussi rapidement qu'elle était tombée. En fait, dès qu'elle sentit la claque et son corps tomber en arrière elle se préparait à se relever. Remise sur pied à peine son corps eut-il touché le sol qu'elle lui enfonça son sabre dans la carotide.

Ils marquèrent tout deux un arrêt, la créature car blessée et Leila car elle appréciait. Sans perdre plus de temps elle ôta son sabre et prit ses distances. Pourquoi n'avait-elle pas coupé sa tête ? Parce qu'elle avait hésité. Oui hésité, est-ce que sa tête ne repousserait pas ? Est-ce que sa chair se couperait-elle ? Oui se cri-t-elle. La guerrière lui avait enfoncé une flèche et avait vu Togo s'en défaire. La bête marquait un arrêt se vidant toujours de son sang la carotide fendu. Son râle semblait bien plus faible que tout à l'heure. S'il ne mourrait pas maintenant il mourrait bientôt. A présent la créature lâchait sa hache se tenant la gorge, cinq secondes depuis la blessure ? Leila décida d'en finir. La bête en question était positionnée juste à côté de caisse empilée dessinant un escalier de fortune. Leila se mit à courir sautant sur les caisse pour prendre de la hauteur. Une fois sur la dernière caisse elle saute en direction de la bête sabre levé et dans sa descente elle lui trancha la tête d'un seul mouvement. Ils n'étaient pas immortels, mais elle avait eut de la chance. De la chance car le sien semblait plus petit que les autres, tant en taille qu'en combat. La bête n'avait pas été assez intelligente et n'avait surement pas dosé les capacités de Leila, ça l'avait perdue. Tant pis.

La guerrière se remit en garde, ses quatre griffures sur sa joue saignait venant couler jusqu'au cou et même jusqu'à son pull. Pourtant elle ne bronchait pas et ne grimaçait pas. La blessure était superficielle et elle s'en sortirait surement sans cicatrices. Une chance que la bête ne lui ai pas découpé la tête. Leila n'avait pas vu, mais sa bête avait été blessée par des flèches tirées par certains de ses allier, dans le feu de l'action elle n'avait pas vu. Elle les remercierait plus tard. A présent calme, sa victoire la mettant un peu plus sûre d'elle, sa lame se préparait à découper ceux restants.

Hrp: Au besoin vous pouvez contrôler Leila un peu pour vous assister.

Alors que la flèche de son ami venait de traverser l'une des fenêtre déjà brisée de la maison en face d'eux, Sertfild et les autres attendaient que le silence disparaisse enfin. Ils ne savaient pas trop ce qui allait sortir des bâtisses qui les entouraient, mais une chose était certaine, c'est que leur hostilité était bien présente. Les hommes restés avec le stratège restaient sur leurs gardes comme jamais auparavant, ils redoublaient de prudence alors que d'un coté, Togo et Leila se faisaient déjà assaillir par des monstres étranges, oui c'était bien des monstres et non pas de simples animaux. Le jeune homme resta figé sur place en observant cette immonde bête qui plongeait désormais droit vers Ylliendril. Cornues, poilues, le haut du corps d'un homme, la tête d'une bête dont il éviterait de chercher le nom, des pattes d'animal. Une erreur de la nature sans aucun doute réveillée par la présence des ces pierres dites magiques qui étaient apparus comme par hasard dans la même zone que ces bête atroces. Autour du blondinet se trouvaient Kiyo, Gérald, Giraux et son cousin ainsi qu'un simple soldat dont le nom n'avait aucune importance. Il ne laisserait jamais son emprunte dans l'histoire de ce monde et on ne raconterait pas ses exploits aux futurs générations pour les faire rêver. Il n'était qu'un second rôle dont personne n'aurait jamais voulu si on avait dû recruter pour le prendre. Le sol tremblait à coté de Sertfild et les 5hommes avec lui, alors qu'ils tournaient tous la tête vers la gauche, une autre bête cornue fonçait sur eux à vive allure, ne laissant pas le temps de réagir au groupe. La hache du démon levée vers le ciel s'abattit ensuite d'un seul coup vers le pauvre cousin de Sertfild qui ne bougeait toujours pas. D'un simple regard vers le monstre fou qui se dirigeait vers lui, ses yeux rouges plongés dans ceux de la bête, le jeune homme d'un simple mouvement du bras fit sortir de sous sa cape une arme étrange, arme avec laquelle il stoppa net l'attaque du monstre. La force du choc fit s'enfoncer de quelques millimètres les pieds de l'Eresien dans le sol, créant une sorte de petite crevasse sous les pieds de ce dernier. Le sourire aux lèvres, sa capuche tombant sur ses épaules, laissant ses cheveux sombres flotter dans les airs, le cousin du stratège repoussa le monstre qui perdant l'équilibre vint s'écraser contre le mur d'ne bâtisse. Jamais on ne prendrait par surprise Acerar D.Laeryn de la sorte. Malheureusement pour le groupe, ils n'allaient pas avoir un seul adversaire, car de la maison où s'était plantée la flèche plus tôt, se faisait à nouveau entendre des bruits de pas, en quelques instants, le mur de la façade se mit à exploser complètement en miette et deux nouveaux monstres cornus se mirent à faire leur apparition pour le plus grand malheur de Sertfild et ses hommes. D'une voix de véritable chef, Sertfild se mit à parler.

- Acerar et Kiyo celui de droite. Giraux et Gérald celui en face de nous à gauche. Nous deux on fonce sur celui devant nous à droite.

Les consignes étaient désormais claires, et les trois groupes allaient pouvoir mettre à l'oeuvre leurs véritables capacités en groupe. Alors qu'Acerar et Kiro fonçait vers leur cible pour combattre ensemble pour la première fois, Gérald et Giraux allait pour une énième fois faire preuve de leur sens d'équipe surdéveloppé sous les yeux de tous ceux qui les observeraient. Sertfild quant à lui, se limiterait à contenir le troisième adversaire qui s'offrait à eux avec son "soldat" qu'il allait plutôt utiliser comme bouclier humain pendant que les autres en finissaient de leur coté. Epée toujours gardée au fourreau, Sertfild fonçait vers le monstre poilu en compagnie du bretteur à sa gauche. Armée d'un bouclier semblant assez solide et d'une lame bien aiguisée, ce dernier devrait plutôt faire l'affaire pour cette nouvelle expérience. Lorsqu'il rentrait vers son village en compagnie de Kiyo et de Kiran, il avait découvert une particularité bien étrange chez lui. En plus de son ouïe surdéveloppée qu'il possédait depuis bien longtemps, une forte dose d'énergie se baladait à travers son être et il était capable de la faire passer à travers ses doigts pour la communiquer à ses équipiers. Il avait appelé cela la vigueur impériale, ôtant la douleur et la fatigue à tous ceux qu'il touchait lorsque ses doigts étaient imprégnés de cette étrange énergie. Aujourd'hui son nouveau cobaye serait ce soldat au nom inutile à prononcer. Il n'était pas sadique de nature, il ne voulait pas la mort de ce pauvre homme, mais pour le bien de ce combat, il faudrait un sacrifice et ce serait lui. Alors qu'ils couraient ensemble vers leur cible, les doigts de Sertfild se mirent à devenir lumineux et il les posa sur son équipier qui se sentit directement plus fort. Poussé par cette nouvelle force, le soldat s'élança de plus belle vers la bête, cherchant à la toucher de sa lame mais ... D'un simple coup de hache, il fut balayer et se retrouva décapiter. Stoppant sa course nette, Sertfild regarda le monstre un peu embarrassé.

- Euh ... Fail ?

Reculant presque en courant, Sertfild se retrouvait tout seul avec sa faible capacité au combat contre un monstre s'apparentant à une brute épaisse armé d'une arme à elle seule trois fois plus large que le pauvre stratège bien maigrelet. Courant dans tous les sens poursuivit par le monstre, le général improvisé zigzaguait et finit même par couper la route des deux frères en pleine action. Tentant toujours de trancher le jeune blondinet, la bête cornue finit simplement par frapper sa hache dans la corne de son compagnon en duel avec les jumeau, la lui coupant en deux. Ceci ne fit qu'une chose, énerver la seconde bête qui frappa du poing celle qui poursuivait le stratège. Déconcertés, Giraux et Gérald ne savaient pas comment réagir, Sertfild se charge donc lui même de le leur faire comprendre.

- Hé les mecs, je vous amène deux bestioles pour le prix d'une, vous attendez quoi pour les tuer ?

A ces mots, les deux frères sourirent en se regardant et foncèrent droit vers les monstres. De plusieurs coups d'épée, ils tranchèrent dans la chaire des jambes des bêtes, qui s'écroulèrent au sol avant d'un simple coup finir décapitées par les deux hommes fières de cette prouesse. Bien vite rejoins par Kiyo et Acera, Sertfild fixait le cadavre du pauvre homme mort en expérimentant le pouvoir du stratège en plein combat. Stupidement et sans doute sans s'en rendre compte, il ajouta.

- Plus de peur que de mal apparemment.

Sympathique pour le pauvre mort du groupe. C'était apparemment le seul, Leila et Togo, ainsi Qu'Ylliendril et son frère ou encore les autres hommes de Sertfild étaient vivants. Mais c'était loin d'être finit. alors que Sertfild soupirait en déposant l'épée et le bouclier du décédé à ses cotés pour qu'il repose en paix, son sens développé l'interpela et il se releva immédiatement. Une étrange vibration venait du centre du village. Sans attendre, il fixa les autres membres du groupe qui se regroupaient lentement, et il se permit de finir par ajouter autre chose.

- Dans le centre de ce village, je le sens, quelque chose d'encore plus grand et dangereux que ces choses ci est présent. Je pense qu'il absolument aller voir ce qu'il s'y trouve. Cela pourrait être dangereux mais aussi d'une importance capitale pour l'accomplissement de ce pourquoi nous sommes venus tous jusqu'ici.

Il ne restait plus qu'à savoir ce qu'allait décider de faire le groupe.

Spoiler:

Fondateur Messages : 185

Tous ensembles, vous arrivez devant l’immense pierre ovale. La place du village est large, vous êtes encore à plusieurs mètres de celle-ci quand une créature de cauchemars apparaitre, se trouvant surement derrière jusqu’à maintenant :

Spoiler:

Mesurant plus de quatre mètres de haut, armé de deux monstrueuses armes mesurant la taille d’un homme chacune, il vous observe, ses crocs dégoulinants et ses yeux flamboyants vous glaçants le sang.
Il dégage une aura de chef, vous devinez facilement qu’il est à la tête des troupes que vous avez combattu peu avant. Rompant le silence de mort, il lâche un rire qui résonne dans le village vide, puis vous parle dans votre langue, d’une voix qui suffit à faire trembler les fondations des bâtiments.

« Petits êtres amusant… Vous êtes faibles, trop faibles. Rien, vous ne pourrez rien faire pour empêcher ce qui va arriver, car vous n’êtes que des poussières face aux envoyés de l’apocalypse. Préparez-vous à enterrer les vôtres. »

Un nouveau rire avant que le colosse active un petit objet, disparaissant avec la pierre magique. Vous pouvez entendre des hurlements à travers tout le village, les créatures que vous avez tuées plutôt ne semblaient pas être les seuls à hanter la ville. Vu le nombre de cris, ils sont au moins une vingtaine. Une légère lueur brille au fond du trou où était plantée la base de la pierre magique, en regardant de plus près, vous pourrez voir qu’un petit bout de pierre semble avoir été oublié là.

Finalement, tout le monde s’en était bien tiré, à part un malheureux soldat qui avait perdu la tête. Soupirant, Ylliendril s’approcha de Togo et s’excusa de sa stupidité d’un signe de tête. Seth continuait d’observer de son toit les alentours, ne signalant rien de dangereux dans l’immédiat. Le chef du groupe d’Eresien semblait avoir une sorte de pouvoir spécial qui lui permettait de sentir les choses autour de lui. Sans vraiment savoir pourquoi, l'homme du désert lui faisait parfaitement confiance et regarda d’un air inquiet le centre du village. Il lança cependant :

« Moi je suis pas venu pour rien, je vais voir cette pierre. »

Tout le monde décida de faire de même, aussi le groupe se déplaça jusqu’au centre, avec bien plus de prudence cette fois. Lorsqu’il vit la pierre, les yeux d’Ylliendril brillèrent de surprise mais lorsque la créature sortit, ont pu lire l’effroi sur son visage. Ce monstre immense n’avait pas le même niveau que les autres, il suffisait de le voir pour s’en rendre compte. Vu son assurance, il aurait broyé le groupe sans forcer et pourtant, il se contenta de disparaitre avec ce que tous étaient venu chercher, promettant de funestes jours à venir. Des cris résonnèrent, d’autres bêtes, décidément, ça sentait le roussi par ici. Il avisa une lumière dans le trou, y plongea la main et en sortit le petit éclat, curieux. Se rappelant soudain de l’urgence de la situation, il le glissa dans sa poche après l’avoir montré aux autres, qu’ils ne pensent pas qu’il le volait.

« On verra ça une fois tirés d’affaire. Vous pensez qu’il faut se battre ? Ou fuir ? »

La question était adressé à Juzo, qu’il considérait comme le plus expérimenté et à Sertfild, qui commandait le plus d’homme ici. Prêt dans les deux cas, Ylliendril se sentait mal à l’aise avec l’arrivée de tous ses évènements étranges. Digne d'une ombre, Seth restait à ses côtés, suivant les choix de son ainé.

Juzo resta immobile lorsque le monstre apparut. Campé sur ses jambes, il se forçait à fixer les yeux du monstres pour ne pas être absorbé par ses armes colossales. Il tremblait, une décharge d’adrénaline envahissant son corps. Si ce monstre se décidait à frapper, une seule esquive ratée serait la mort. Mais à son grand soulagement, il disparu d'un seul coup avec l'énorme cristal, les laissant ici avec de nombreuses interrogations. Juzo se demandait s'il ne s'agissait pas d'un rêve et qu'il allait se réveiller dans une taverne, dans un endroit normal, sans kamis et cristaux.

En parlant de cristaux, il vit "l'imprudent" se pencher et ramasser un reste de cristal, qu'il montra aux autres, avant de le mettre dans sa poche. Il posa ensuite une question à Togo.

« On verra ça une fois tirés d’affaire. Vous pensez qu’il faut se battre ? Ou fuir ? »

Juzo tourna lentement son visage vers lui, fixant la zone entre les deux yeux tandis qu'il parlait. Il rengaina son katana, qu'il avait gardé à la main durant ce temps, et tendit son bras vers le jeune homme.

" Confiez moi ce cristal. " dit-il en seule réponse. Son interlocuteur se mit sur la défensive. Son compagnon lança un "pourquoi" légèrement hostile.

" Nous sommes tous venus pour les cristaux. C'est une alliance de circonstances et d’intérêts, qui a toutes les chances de prendre fin rapidement. Je refuse de confier le cristal au blondinet, car rien ne l'empêcherait une fois ce dernier en poche de nous massacrer grâce à ses hommes. Vous deux ainsi êtes assez habiles pour vous enfuir avec. C'est encore pire pour la jeune dame Leila, qui, de ce que j'ai vu, nous met tous à la rue au niveau athlétique. Avec mon armure lourde et mon âge avancé, je suis incapable de vous semer, ni d'affronter aucun d'entre vous. Et je n'ai donc aucun intérêt à tenter de vous fausser compagnie ou me débarrasser de vous sous prétexte que j'ai obtenu ce que je voulais. "

" Me donner le cristal, c'est l'assurance que nous resterons tous ensemble sans nous entre-déchirer bêtement. J'ai bien l'intention de continuer. "

Il fit quelque pas comme pour fixer l'horizon

" D’où viennent ces monstres ? Comment sont-il apparus ? Viennent-ils d'un autre monde ? Sont-ce des esprits invisibles jusque là ? Quelle est cette invasion dont parlais le kami ? Quel est le rôle de ces cristaux ? Ce n'est pas en rebroussant chemin que nous le saurons."

Ses doigts se posèrent sur les entailles de ses joues qui s'étaient arrêtées un peu de saigner. Le sang commençait à sécher et l'air de psychopathe qu'elle avait n'en était pas pour autant réduit, à vrai dire elle s'en fichait mais la bienséance ne voulait-elle pas qu'elle soit présentable ? Troublée, elle se lécha la main puis essuya le plus gros comme elle put laissa ainsi voir de belles entailles très nette. Ces créatures étaient dangereuses, sortaient-elle tout droit du monde transcendant d'Elyna et Ethérion ? Ses dieux les envoyaient-ils pour se jouer et passer l'ennui de l'immortalité ? Bien sur que non...Jamais ses Dieux ne feraient ça à leur peuple, autant dire qu'elle les insultaient et les déshonoraient presque en pensant de la sorte. Mais il fallait dire que de voir cela était une chose particulièrement troublante, même pour un Samouraï de Yuen. Les mains tremblantes à cause du stress, elle essuya sa lame la rangea dans son fourreau puis récupéra ses flèches et son arc. Marchant d'un pas lourd, mais d'un visage stoïque elle rejoint le reste du groupe au centre non loin de la pierre avant que l'effroi ne commence réellement. Ce qui était un véritable démon surgit alors de nulle part et la guerrière ne put bouger. Ses membres étaient tout simplement figés, elle rêvait c'est sur. Ces entailles sur sa joue ne seraient plus là à son réveil et ce ne serait qu'un mauvais cauchemar de plus à oublier. Paralysée donc, elle ne bougea pas attendant d'être frappée par une des massue pour qu'elle se réveille enfin de ce rêve stupide et tout simplement inutile. La guerrière ferma les yeux, mais rien.

Lorsqu'elle les rouvrit, la bête d'effroi avait disparue et la pierre aussi. Leila ne savait plus du tout quoi penser sur les évènements qu'elle était en train de vivre. Ylliendril ramassait alors un morceau lesté et il le montrait bien à tous. La guerrière ne rêvait pas, ses souvenirs étaient bien trop net et ses sensations trop réelles pour un rêve...Que voulait dire Ylliendril en montrant la pierre ainsi à tous et en la mettant dans sa poche ? Lorsqu'elle comprit qu'il en prendrait soin en attendant plus tard, elle sentit sa main aller sur la poignée de sa lame. Son poing serra celle-ci et elle ferais tout pour couper la tête du premier qui essayait déjà de se l'approprier. L'idée de Togo parut alors bien sage. Cependant de tous, ce n'était surement pas le plus faible comme il osait le prétendre et c'était surement un vieux renard plus rusé qu'il ne laissait entendre. Cependant, quitte à choisir, elle préférait que Togo prenne la pierre avec lui. A Yuen, on pratique encore ce que certains nomment l'honneur et s'il osait manquer à sa parole elle le tuerait d'une flèche. Leila montra alors son arc, puis du bout des deux doigts elle pointa la pierre puis ses yeux. Signe qu'elle l'avait à l’œil. Dans un sens, elle se disait qu'il n'y aurait pas de problèmes. Pas avec deux guerriers de Yuen prêt à tout pour respecter une parole donnée. Puis dans le cas où Togo était un roublard, chose dont elle doutait, Leila avait assez d'honneur pour que la honte de la trahison ne s'abatte pas sur Yuen.

Leila pensait déjà à trouver un moyen de diviser le morceau de caillou, pourtant elle se préparait déjà à un voir un ou deux courir avec leur précieux. Quant à fuir ou rester, Leila resterait. Tout simplement car si ce village avait été massacré, et à voir les corps ça n'avait pas fait un pli, ces bêtes pourraient en massacrer d'autre. Il suffirait qu'il y ai trop peu de guerriers expérimentés, ou trop de monstre ou encore que les guerriers qui les affronteraient n'aient pas la chance que le groupe d'aujourd'hui avait eue. Silencieuse mais sure que tous avaient compris qu'elle ne volerait rien, elle se préparait à suivre le groupe. Seule, elle ne pourrait pas rester et se battre...Pourtant elle ne voulait pas fuir, hors de question mais s'ils partaient tous sa vie serait menacée et surement ôtée stupidement. Dans sa tête, elle priait pour qu'ils restent et l'aide à faire le ménage.

Alors que Sertfild arrivait au milieu de la place suivit par ses hommes et les autres membres du groupe rencontrés en route, une écrasante puissance se faisait ressentir. Un être bien plus féroce et dangereux que les quelques monstres affrontés plus tôt. Une bête qui s'ils devaient l'affronter ne ferait sans aucun doute qu'une simple bouchée d'eux. Le stratège se demandait si son don ne se transformait pas sur le coup en un fardeau qui allait tous les conduire à leur perte. Le corps de faible constitution de l'Eresien commençait à trembler, sa vision devenait de moins en moins nette et tremblante. Il manquait de tomber à la renverse lorsqu'une énorme bête surgit devant eux, toute proche de la pierre qu'ils convoitaient chacun de leur coté. La puissance qui émanait du monstre était affolante, si bien que Sertfild se sentait totalement écrasé par cette dernière. Son souffle ralentissait petit à petit à mesure que le temps en présence du Titan s'écoulait, il sombrait petit à petit alors que la bête parlait. Non seulement elle était repoussante, mais également puissante et menaçante. L'Apocalypse, que voulait-il dire par cela ? La fin était elle si proche que cela pour eux, étaient ils voués à finir comme leur ancêtres, détruits par une autre civilisation, devoir s'exiler ailleurs et tout reconstruire depuis le commencement ? Lui qui voulait que son nom soit conté aux enfants des générations à venir pour ses exploits en tant que stratège, lui qui voulait devenir l'un des hommes les plus importants de son clan, était il tout simplement voué à mourir ici face à ce monstre, ce messager de la fin des temps ? Il s'y était déjà préparé, apparemment rien ni personne ne pourrait leur venir en aide. Et alors qu'il fermait les yeux, se préparant sans doute à recevoir ce qui serait le dernier coup de massue de sa vie, le monstre s'empara de la pierre convoitée et disparu avec elle entre ses doigts. C'était un simple échec, tout ce chemin et ces combats pour rien, Sertfild venait d'être vaincu de la pire des manières, écrasé mentalement par la puissance de la bête à l'instant envolée et la perte de ce qu'ils étaient tous venus acquérir. Alors qu'Ylliendril récupérait un morceau restant du cristal, le descendant des D.Laeryn regardait le sol, son regard vide n'annonçait pour lui rien de très bon s'il fallait qu'ils se battent encore. Chose désormais certaine à l'entente de tous ces cris qui résonnaient désormais partout à travers le village. La fuite était une solution, se battre en était une autre, mais survivre n'était pas une option, c'était une obligation.

Alors que celui qui venait de s'emparer de ce qu'il restait du cristal magique et Togo discutaient de qui devrait porter le cristal, Kiyo de son coté passait le bras de son général temporaire par dessus son épaule afin de l'aider à se déplacer, ce dernier ayant directement remarqué le mal qui venait de s'emparer du moral et du mental de son ami. Alors que la discussion finissait enfin, celui qui ressemblait le plus à un Samouraï avait commencé à avancer vers l'avant, suivit par Leila et le duo de frère. Non loin derrière, toute la troupe de Sertfild suivait tant bien que mal en devant s'occuper de leur général et prendre soin de lui tout en restant sur leurs gardes pour ne pas être attaqués à tout moment. Togo s'arrêta, les soldats de Sertfild aussi, et sur un coup de tête sans doute, Kiyo sentit son supérieur bouger, reprendre des mouvements, il le laissa se mouvoir à nouveau, pensant sans doute que ce dernier avait correctement reprit ses esprits, mais il n'en était pas ainsi, on était même très loin du compte à bien y réfléchir. Il avançait vers Leila et Ylliendril qui n'étaient pas très loin l'un de l'autre, ses doigts commençaient à s'illuminer doucement, pas assez pour attirer l'attention des autres alors qu'il continuait à marcher. Poings fermés hormis ses deux index et majeur collés et illuminés de plus belle. Il levait les deux bras dans un dernier élan, et planta ses doigts dans l'arrière de la nuque de la demoiselle et de l'actuel possesseur du morceau de cristal restant. Une légère coulée de sang serait sans aucun doute visible sur la nuque des deux êtres, mais sans gravité, l'Eresien s'écroulait ensuite, ayant usé ses dernières forces pour utiliser sa "vigueur impériale" sur les deux jeunes gens. Kiyo le rattrapait ensuite avant qu'il ne touche le sol trop brutalement.

Mode Kiyo

Avant de partir, Sertfild avait dit que si quoi que ce soit lui arrivait, ce serait à son fidèle ami Kiyo de prendre sa place au commandement de l'unité, ce que ce dernier avait au début refusé avant d'accepter faute d'une autre personne digne de confiance au sein du groupe. Giraux et Gérald étaient bien trop imprévisibles à ce post en tant qu'habituels rivaux et adversaires de Sertfild et ses frères, et Acerar était bien trop sanguinaire et solitaire pour aller diriger une troupe. Quant aux autres, il valait mieux éviter ce sujet, quand on voyait l'état du dernier à avoir tenté sa chance au combat quelques instants plus tôt. Il se relevait, tenant Sertfild dans ses bras, et l'apporta jusqu'à l'un des soldats qui allait devoir éviter le combat et porter leur général sur son dos. Se tournant vers Leila et les autres, le jeune homme prit la parole à la place de son chef.

- Vous deux disait il en regardant Leila et Ylliendril - Je ne sais pas pourquoi, mais Sertfild vient d'user ses dernières forces pour vous offrir une nouvelle puissance temporaire. En utilisant son pouvoir sur vous, vous n'aurez plus ni fatigue ni douleur, mais n'abusez pas pour autant, c'est à double tranchant. Tout ce que vous ne ressentirez pas maintenant, vous le ressentirez après le combat, alors soyez tout de même prudent.

Il dégainait son épée, à mesure que les bruits des monstres approchaient d'eux, le combat devenait inévitable, il restait à espérer que les autres s'en sortent aussi bien que lui et que plus aucune perte ne soit à déplorer au sein du groupe jusqu'à la fin de cette mission. Une dernière fois en posant le regard sur Ylliendril, Kiyo prit la parole.

- Prends soin de ce cristal, c'est l'unique chose pour laquelle nous sommes venus, je ne te pardonnerais pas si la perte de notre allié et la fatigue physique de notre général ont été offertes en vain.

En tant que personne fidèle et dévouée, Kiyo ne blaguait pas, il ne l'avait pas dit, mais si ce cristal était perdu, il n'hésiterait pas une seconde à ôter la vie à n'importe qui au sein du groupe afin de le retrouver et le remettre à son ami stratège. Maintenant que les choses étaient mises au point, on pouvait enfin passer aux choses sérieuses ... Tuer ou mourir, survivre ou disparaitre dans l'oubli ... A jamais ...

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Le son d'un cor résonna et les cris des bêtes se turent. Au moment où Ylliendril allait tendre l'éclat à Juzo, hésitant, le morceau de pierre fut comme happé par un étranger qui venait de sortir d'entre deux maisons. Il attrapa l'éclat, ferma la main et l’ouvrit à nouveau: l'éclat avait été divisé en cinq part égales.

Spoiler:

L'inconnu qui venait d’arriver n’inspirait pas confiance. Portant un masque, une cape avec capuche rouge et une tenue sombre. Il avait un regard rouge sang, deux épées croisées dans le dos et une dague ainsi qu’une bourse en cuir accroché à la ceinture. Il brisa le silence de sa voix déformée par le masque :

« Vous aurez besoin d’être ensemble et soudés pour la suite, ne vous battez pas pour cet éclat, il ne vaut rien. Ces pierres sont des artefacts de magie pure mais quelque chose de cette taille ne vous servira pas à grand-chose, surtout que vous ne savez pas les utiliser. »

L’un des éclats tomba en poussière, l’inconnu tendit la main vers une maison qui s’enflamma d’un trait.

« Si ça vous amuse, prenez en un chacun, il tombera bientôt en poussière et ne vous servira pas. »

Il jeta à l’Eresien qui semblait avoir pris la tête de son groupe l’un des éclats.

« Colle ça contre le torse de ton ami, il va l’absorber, ça lui redonnera un peu de forces. »

Jetant un regard à la ronde, il termina :

« Pardonnez mon impolitesse. Je me présente : je suis le prophète, celui qui annonce la fin du monde que vous avez connu. »

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