Première rencontre d'un potentiel rival [Séphiel] [P]

Première rencontre d'un potentiel rival

Il faisait beau, le ciel était très bleuté depuis le matin, et les quelques enfants sortit à l'extérieur courait dans tous les sens en s'amusant avec un rien, de simples bâtons, de simples assiettes de bois tenues en main en tant que bouclier. Des bambins d'à peine huit ans qui se prenaient pour de grands chevaliers, de puissants serviteurs du Roi du clan Legatore. Assit à même le sol et fixant les nuages presque totalement absents du ciel qui le surplombait, le jeune Sertfild était pensif. En effet, cela faisait désormais trois semaines que son cousin Kiran était partit vers la capitale d'Eresia pour marchander quelques produits fait de la main de leur famille. En tant que très bon marchand et négociant, cela ne lui ressemblait pas du tout de partir aussi longtemps, et surtout sans même donner de nouvelles. Son oiseau de compagnie qui portait le courrier aussi vite que le vent lors d'une forte tempête n'était pas encore venu une seule fois leur apporter le moindre morceau de papier manuscrit de la main du jeune Kiran. Lui qui s'entendait très bien avec son cousin dont il était le cadet d'un mois commençait à s'inquiéter mais se devait d'attendre son retour. Dès qu'il reviendrait, il ne se priverait pas de le sermonner comme il se devait pour l'avoir laissé sans nouvelles aussi longtemps. Lui non plus n'était pas marié et partageait avec Sertfild le sentiment que le mariage était comme une cage qui emprisonnait les mariés. Ils voulaient tout deux profiter de la vie et jouir d'une pleine liberté le plus longtemps possible, ils étaient encore jeunes et ils devaient penser à leur propre plaisir avant de s'enchainer à une femme et être soumit à l'obligation de fonder une famille. Quelques légères brises de vent commençaient à souffler à travers le paysage, les feuilles des arbres faisaient un léger bruit, et sans se soucier de quoi que ce soit d'autre que de son repos, Sertfild se laissait emporter par un flot de fainéantise encore plus puissant que précédemment. Il finit par cligner des yeux jusqu'à ne plus les rouvrir et s'endormit sous le soleil, ayant pour fond sonore les chocs des bâtons et des assiettes des jeunes enfants qui deviendraient peut être un jour de très grands guerriers sous les ordres du l'illustre dirigeant des Legatore.

Tout autour de lui, ne se trouvait pas grand chose de surprenant. Une petite trentaine de maisons dite bourgeoise, abritant les couples et enfants de la famille D.Laeryn dont faisait partit Sertfild. Le tout était entouré de simples palissades de bois pour repousser les possibles attaques des bêtes sauvages environnantes comme les gros félins ou autres carnivores pouvant se montrer hostiles à l'homme. Cette famille pour le moins surprenante avait fait le choix de se retirer aux Sylves de Trandt afin d'y créer un petit village destiné uniquement aux descendant de la famille et leur compagnon ou compagne. Ressemblant peut être à une sorte de secte, cette famille préférait de loin vivre tous ensemble plutôt que se séparer à travers les terres d'Eresia et se mélanger au reste de la population. Leur indépendance était pour eux une sorte de bien être. Toutes presque semblables en tout point, les maisons n'étaient reconnaissables que part ceux qui y vivaient. Notre jeune héros actuellement assoupi lui, continuait à vivre dans la maison du chef de famille, c'est à dire celle de son père aux cotés de sa mère, son petit frère et sa jeune soeur, les deux plus vieux des enfants étant déjà partit vivre dans une maison avec leur compagnon et compagne. Alors qu'il commençait à transpirer endormit au soleil, Sertfild fut brutalement sortit de sa sieste qui ne durait désormais que depuis une poignée de minutes. L'un de ses jeunes cousins éloigné venait de s'effondrer sur lui à force de reculer sous les assauts d'un autre cousin. Se réveillant en sursaut, le jeune stratège se mit à rigoler en voyant son cousin le cul en buse et la tête dans la poussière. Il l'aida à se remettre debout alors qu'il se relevait également, le jeune enfant plein de poussière sur le visage faisait vraiment sourire Sertfild qui se mit à lui enlever tout ça de son petit visage innocent. Alors qu'il s'étirait, des bruits de battements se firent entendre dans le ciel, c'était un oiseau splendide, un jeune aigle qui se mettait à plonger en direction du village ou plus précisément vers l'endroit où se trouvait le stratège à peine réveillé.

L'oiseau se posa doucement sur la table toute proche du jeune stratège qui s'en approcha normalement. Il le reconnaissait d'un simple coup d'oeil, c'était celui de son cousin Kiran qui venait d'arriver à la maison après trois semaines d'absence en compagnie de son maitre. Accroché à son coup se trouvait un parchemin, sans doute une lettre annonçant les bonnes ventes et le retour au village familiale de son cousin. Le prenant entre ses doigts et le déroulant, il écarquilla les yeux avant de voir le réel contenu de ce qu'il était en train de tenir entre ses mains. Il ne perdit pas une seule seconde, et il rentra en courant chez lui, défonçant presque la porte de la demeure de son père pour entrer, il se fit remarquer par ses parents qui se tenait à la table. Légèrement essouflé par le sprint qu'il venait de faire, il regarda son père et s'exprima de sa voix de jeune homme.

Père, j'ai des nouvelles de Kiran sur ce parchemin, et ce n'est vraiment rien de bon
Que se passe-t-il ? Ses ventes sont elles si mauvaises ? Répondit son père qui s'interrogeait déjà de ce qu'il se trouvait écrit sur le parchemin.
Non, bien pire. Kiran a été enlevé, et tenant compte que son aigle met 2jours pour arriver, l'enlèvement remonte surement à 3jours désormais. Rajouta-t-il en tendant le parchemin à son père.

Alors que le chef de famille avançait dans sa lecture de la lettre, son visage se durcissait de plus en plus, n'appréciant pas les propos que tenait Kiran. En effet, il était connu pour être dur et froid, et ce genre de manière employée pour demander de l'aide, ne lui plaisait guère, mais il n'avait pas le choix non plus, il devait envoyer quelqu'un pour tenter de sauver son jeune neveu. Il releva la tête vers Sertfild et le fixa droit dans les yeux. Sa voix forte et froide se mit à retentir dans la pièce où ils se trouvaient.

Mon fils, c'est toi qui vas aller récupérer ton cousin, tu es très intelligent, et je suis certain que tu sauras te débrouiller même si la force doit être employée. Accepte tu d'aller sauver ton cousin ?

Sans même répondre, le jeune stratège hocha la tête et partit vers sa chambre pour se préparer à partir dans ce voyage qui pourrait peut être être remplit de danger. N'emportant que le strict nécessaire, il redescendit bien vite prêt à partir. Embrassant sa mère et ajoutant à ses affaires de la nourriture il passa la porte de chez lui et se dirigea vers les portes de bois du village. Les dépassant, il sortait désormais du lieu où il vivait, et se retrouvait désormais seul face à la nature parfois très hostile. Visage neutre, il avançait encore et encore, jusqu'à ce qu'il ne disparaisse de la vision des habitants du village familiale, désormais livré à lui même. Après deux heures de marche, il s'était enfoncé dans les Sylves et s'arrêtait quelques secondes pour observer le paysage tout autour de lui. Bien que splendide, une chose clochait, il sentait comme si quelqu'un le guettait, comme si un animal sauvage allait sortir de nul part pour l'attaquer. Et c'était bien ce qui allait se passer. Accourant vers lui à pleine vitesse et par derrière, une lionne sans aucun doute assez jeune fonçait sur lui. Bien trop lent à dégainer son épée, Sertfild se retrouva très vite avec une lionne qui sautait vers lui sans aucune arme en main pour se défendre. Etait-ce déjà la fin pour notre si jeune stratège ?

- Est-ce que ça va bien ?
- Oui, ne vous en faites pas. Répondit le jeune homme en souriant.
- Vous êtes sur.. Je me rends compte maintenant que je n’aurais jamais du vous demander de nous accompagner jusqu’ici. Continua le guerrier inquiet.
- Je vous assure que je vais bien. Répliqua-t-il tout aussi confiant.
- Mais quand même..
- Faites-lui confiance ! Mon frère est loin d’être inconscient. S’il dit qu’il va bien, alors c’est le cas ! Trancha l’un des combattant à l’allure digne.

Le jeune homme remercia son frère d’un signe de la tête avant de reprendre la marche à travers la forêt de Sylve. Mais il comprenait assez bien l’inquiétude des autres. En effet tout le monde parmi eux connaissait la réputation de Séphiel, cet homme qui a réussi avoir les meilleurs résultats à l’école militaire sans avoir tenue une seule fois l’épée. Quiconque dans cette école savait qu’il n’était pas normal, que sa maladie l’empêchait tout effort physique, pour lui courir cent mètres relevait de l’exploit. Cette curiosité étonnait d’autant plus qu’il était de la famille Aëristh, une famille connue dans tout Kiels pour engendrer des puissants et fier guerriers au fil des générations. Mais au final cela ne l’avait pas empêché de vivre sa vie, de continuer à avancer malgré tout et de monter les échelons à la force de son courage. Malgré sa faiblesse apparente il était apprécié de tous. Et pour une raison que lui-même ne comprenait pas, une étrange rumeur à son propos se rependait.

C’était d’ailleurs une des raisons de sa présence ici.

On aimait à dire que ceux qui fréquente Séphiel Aëristh voyait leur chance et leur bonheur augmenter. Concrètement c’était surement dû au fait que ceux qui lui parlait gagnait grâce à ses conseils et autres observations leurs prochains duels, ou bien que ses amis avaient généralement des notes bien supérieur à la moyenne en pour les travaux théoriques. D’autres choses un peu plus farfelues entraient en jeu également, comme le fait que ceux qui le fréquentaient avaient généralement plus de succès auprès des filles et évitaient avec succès les peines de cœurs.
Pour résumer ses camarades le voyaient comme un porte-bonheur sur pate, mais aussi comme quelqu’un à admirer et à respecter.
Ses professeurs eux regardaient tout cela avec un peu de distance, pour eux ce n’était pas ce qui était remarquable chez ce garçon. Ils le considéraient tous comme l’élève le plus brillant qu’ils n’aient jamais eut dans l’enceinte de cette école. Certains à regret disaient que si seulement il avait la force de ses frères il serait surement le plus grand dirigeant qui soit.

Cela faisait des jours entiers que les hommes marchaient, tous des élèves diplômés de la plus grande école millitaire de Kiels. Ils avaient été réquisitionnés pour une mission d’essais, c’était le moment de faire leurs preuves auprès de leur clan. Depuis quelques temps des enlèvements ont été perpétrés à la capitale et aux alentours. Nombres de membres du clan Kiels ont étés enlevés, mais pas que. Le dirigeant actuel a donc dépêchés plusieurs équipes de recherches pour les retrouver et aussi accessoirement punir comme il se doit ces brigands. Le dirigeant de Kiels avait volontairement séparé ses troupes pour plus de discrétion. Apres tout, envoyer une armer en territoire ennemi quel qu’en soit le prétexte n’aurait pas été particulièrement bien vu en ces temps troubles.

- J’espère que nous serons les premiers à les attraper ! Dit l’un plein d’espoir. Imaginez, recevoir une place d’officier dans l’armé de manière aussi facile !

Quelques petits rires discrets parmi la quinzaine de guerriers tout juste diplômés. En effet le dirigeant du clan avait promis à la première équipe qui accomplirait cette tache cette récompense.

- Justement un titre n’a de valeur que s’il n’est obtenu par le mérite, la sueur, l’effort et le sang. A quoi bon obtenir un si haut grade de manière aussi frivole.

La voix à la fois sèche et grave ramena chacun à la réalité. Il était bien l’un des dignes fils Aëristh, pas seulement fort. Leur honneur et leur fierté étaient admirés et reconnue.

- Ne soit pas si stricte mon frère. Même si cette mission n’est pas à la hauteur de la récompense il ne faut pas oublier que c’est aussi une forme de compétition. * Il chercha le mot précis* Ou plutôt de détection. Le chef de notre clan veux savoir qui parmi notre peuple sera le future de notre armée. Les premiers à avoir résolu tout cela auront prouvé à tous, leurs forces et leurs perspicacités.

Les sourires étaient réapparus sur les visages. La voix étrangement de douce de Séphiel semblait les avoir à nouveau motivés.

- Et puis ça ce n’est que dans l’hypothèse où la mission est aussi facile qu’ils veulent bien nous le laisser entendre. Personnellement j’ai comme le sentiment que quelque chose d’un peu plus délicat se trame dessous. Quand même, envoyer autant de soldats aussi loin pour une affaire comme celle-là. Moi ça me semble un peu suspect. Mais bon, nous verrons bien .

Cette fois-là, sans le faire exprès il avait fait disparaitre les tout jeunes sourires encore plus vite que son propre frère un peu plus tôt. Surtout qu’eux avaient appris par expérience que les intuitions de Séphiel étaient le plus souvent exactes..

- Enfin enfin ne vous inquiétez pas ! Je suis sûr que tout se passera bien ! Dit-il précipitamment en passant une main derrière la tête l’air gêné.

Les autres le regardaient néanmoins avec un peu d’inquiétude quand un bruit de feuille attira leur attention. En tendant un peu plus l’oreille des sons typiquement félins auraient pu être entendu. Mais c’était de l’agitation, et il n’en fallait pas plus aux jeunes soldats pour y foncer à toute allure !
Durant le trajet Kayle Aëristh lança un regard septique à son jeune frère. Lui aussi courait à leurs rythme. Séphiel lui rendit un sourire faisant comme s’il n’avait rien remarquer.

Arrivé sur place ils découvrirent la scène de ce jeune homme aux prises avec une lionne. Avant que les autres aient pu réagir Kayle tira une flèche à l’aide d’une arbalète de conception Kiels qui repoussa le félin en l’atteignant en plein dans l’œil. Il visa ensuite avec un peu plus de concentration et tira un second carreau qui l’atteignit cette fois-là au cœur.

Le groupe avança rapidement au niveau de l’inconnue puis dégainèrent leurs armes mettant en joug un ennemie invisible devant eux. Apres quelques secondes des bruissements de feuilles laissaient apparaitre une meute de lions. Voyant le cadavre de leur congénère ils sortirent chacun leurs dents menaçantes dehors. Les soldats quand à eut firent chacun un pas dans leurs direction avec une synchronisation parfaite. Enfin tous sauf Séphiel qui un peu en retrait aidait le jeune homme à se relever en lui tendant une main altruiste.

- Ne vous en faites pas. Les animaux sont intelligents, ils n’attaqueront pas s’ils ne sont pas sûr de gagner. Mais pour vous qui étiez seul sur leurs territoire ce n’est pas étonnant qu’ils vous ai attaqué.

Après l’avoir aidé à se relevé ils le regardèrent d’un air avec un petit sourire curieux, comme s’ils étaient ravis de le voir. Derrière eut quelques flèches étaient tirés près du sol pour effrayer les lions.
Faisant comme si la scène qui se passait à côté d’eux était secondaire il continua à parler.

- Je m’appelle Séphiel Aëristh, et celui qui vous à sauver la vie c’est mon frère Kayle. Nous faisons partie de l’armé Kiels.

Les félins après réflexions firent demi-tour sans demander leurs reste sans qu’aucune goutte de sang soit versé. Les soldats se tournèrent ensuite vers l’inconnu en rangeant leurs armes.

- Nous sommes ici car nous enquêtons sur une série d’enlèvement qui ont eu lieu dans la capitale et aux alentours. Enfin plus précisément car quelques indices m’ont amené à penser qu’une partie du problème réside dans ces bois. Enfin bon, si vous nous disiez ce que vous faites là, c’est quand même un peu suspect un homme seul dans les parages. Il ne faudrait pas que l’on croit que vous êtes mêlés à ces enlèvements.

Le tacticien rigola puis enchaina.

- Nous sommes à la recherche de bizarreries, ce qui n’aurait rien à faire dans cette forêt. Comme des mouvements d’animaux inhabituels, ou bien des caravanes un peu trop nombreuses, ou n’importe quoi d’un peu étrange.

Les yeux de Séphiel brillaient avec intensité, d’une certaine manière il avait l’impression que la rencontre de cet individu n’était pas anodine. Comme s’il était lié à cette histoire.

Alors que le félin courait à vive allure vers lui, le jeune stratège n'avait guère le temps de dégainer sa lame, et il se trouvait bien vite assaillit par l'animal qui se jetait à corps perdu sur le sien. Déjà qu'il n'était pas très fort une épée à la main, mais désarmé face à une bête physiquement plus résistante et puissante que lui, ses chances de survie s'approchait du zéro tout rond. Dans un geste de survie arrivé comme par magie, il se tourna sur le coté tout en se penchant en arrière. Il esquiva de la sorte la lionne, et put ainsi s'offrir une seconde chance de survivre. Malheureusement, son esquive bien que rapide, ne fut pas parfaite, et contrairement à ce qu'on aurait put croire dans un premier temps, l'une des patte de l'animal le touche au visage au moment où elle passait juste à coté de lui. Avec chance, comme si Dieu supervisait ce combat et voulait offrir la victoire au jeune descendant des D.Laeryn, ce ne fut que les coussinets de la bête qui s'écrasèrent sur la joue du jeune homme. Bien qu'il se fit expulser au sol tel un vulgaire sac de pomme de terre, il n'était pas mort et c'était bien le principal dans tout cela. Il glissa sur quelques centimètres, et il sentait que la poussière s'était prit d'envie de se loger sur ses splendides vêtements fait par la main de sa mère, mais il n'avait guère le temps de s'y attarder, il devait au plus vite se remettre sur pied pour faire face à la bête qui ayant continuer à courir en ligne droite se trouvait désormais à une dizaine de mètre de lui, à nouveau prête à bondir sur lui pour en faire son repas, sans aucun doute le premier de la journée à en juger par son état. Alors qu'il fixait le fauve les yeux dans les yeux, il s'était déjà remit accroupi et n'allait pas tarder à reprendre une position humaine debout sur le sol. Il n'appréciait pas trop de se faire malmener par un simple chat, un gros matou qui plutôt que de boire du lait couché à coté de sa mémère, voulait se délecter et se rafraîchir le gosier de son sang rare. En effet, rares étaient les humains qui se promenaient dans les territoires de ces immenses fauves, hostile de surcroit. Alors que désormais il était debout, il se plaçait en position défensive, tentant de prendre son arme dans la main. Malheureusement pour lui, la malchance n'aime pas s'amuser seule et emmène toujours avec elle d'autres amies du même nom. Sa lame avait lors de son atterrissage contre le sol été détachée de sa ceinture, et elle se trouvait à une distance d'environ trois mètres de lui. Alors que l'animal grognait, il réfléchissait pour évaluer le plus vite possible ses chances de parvenir à attraper son épée sans en mourir.

Une distance de trois mètres entre lui et sa lame, une autre de dix mètres entre son prédateur et lui même. Une vitesse bien supérieur pour le félin et une force bien au-delà de la sienne. Rien de bien avantageux pour lui en tant que simple stratège qui une épée mortelle à la main, ne valait pas mieux qu'un enfant avec un cure dent. C'était un peau un David contre Goliath, l'affrontement entre un simple enfant armé d'un bâton de bois et un troll adulte affamé une massue dans chaque main. Sans attendre, Sertfild se mit à courir vers son arme, il savait ses chances de réussite extrêmement maigres, mais sans cette arme, elles se trouvaient encore plus faibles. Se lançant malgré son incroyable attirance pour la fainéantise dans cette course folle vers son arme. Des aptitudes physiques loin de celles des grands guerriers que l'on pouvait parfois croiser à travers les terre d'Eresia, mais même avec ça, il ne se laisserait pas avoir par un simple félidé ayant un peu trop les crocs. Un plongeon en avant fut à un mètre de sa seule arme sa seule et unique possible tentative pour la récupérer. Sa main droite parvint à attraper le pommeau de cette dernière, passant par chance sous le corps de la lionne qui s'était élancée dans un bond impressionnant. Malgré l'absence de porte bonheur, le jeune stratège s'en sortait très bien, vivant, l'animal retombé un peu plus loin. Bien qu'il est survécu à ce second assaut, on n'obtient pas les bonnes grâces de la chance par poignées le même jour, lors de sa roulade avant pour reprendre son arme mortelle, il s'était un peu tordu la nuque et restait au sol ayant trop mal pour penser à se relever suite au choc. Il fixait la bête montrer les crocs et s'approcher désormais à la marche, très lentement, comme pour faire voir au jeune membre du clan Legatore la mort faire réduire la distance qui le séparait lui de l'enfer. Une légère goutte de sueur se mit à perler sur son front et à dégouliner sur tout sa joue pour s'écraser sur le sol une fois le menton atteint. Alors qu'il aurait put se laisser mourir et abandonner, il fixa le félin s'approcher tout en parlant pour lui même sans doute.

Je n'ai peut être pas la force de mon frère ainé, ni la vitesse de ma soeur cadette, mais j'ai le courage de n'importe lequel de mes ancêtres. Et même si je dois mourir comme un vulgaire lombric, je le ferais l'arme qui m'a été remise le jour de mes 16ans à la main.

Ses doigts se refermaient fermement autour du pommeau de son épée, ses sourcils se fronçaient avec force, et les rides de son front devenaient extrêmement visibles. Il tentait de pousser sur son autre main pour se relever malgré la douleur qu'il ressentait à la nuque, en vain. Mais alors qu'il aurait du voir la triste vérité en face, celle de sa mort approchant, un bruit fendant l'air se fit entendre, une flèche se plantant dans l'oeil de la bête qui continuait d'avancer dans sa direction. Du sang se mit rapidement à couler le long du visage de l'animal, qui sous l'effet de la douleur laissa s'évader un cri puissant, se dressant légèrement sur ses pattes arrières. Ce fut la dernière chose de la lionne fit, une seconde flèche se logeant directement dans son coeur et lui arrachant la vie pour l'envoyer à l'état de cadavre. Alors que le corps sans vie s'écrasait sur le sol, Sertfild l'observait s'écrouler tandis que ceux qui venaient de lui venir en aide l'encerclaient déjà arme à la main en faisant face à tout la meute de lion qui s'était désormais montrée. En quelques secondes tout fut réglé, et le plus jeune de la bande sans doute, et surtout le plus fragile apparemment, l'aida à se relever tout en lui posant une question.

Je suis Sertfild D.Laeryn, du clan Legatore. Ma famille vit non loin d'ici et j'étais partis pour les mêmes raisons que vous, ces étranges enlèvements. Pour tout vous dire, mon cousin fait partit très certainement des victimes, et j'ai été choisis pour partir à sa recherche. Cette lionne m'a surprise et je n'ai pas eu le temps de m'armer correctement avant de l'affronter, je vous remercie de votre aide plus qu'appréciée.

Alors qu'il était complètement remit sur ses pieds, il remit sa lame dans son fourreau, et se mit à essuyer la poussière qui s'était répandu partout sur son pantalon. Relevant la tête ensuite, et regardant un à un tous les accompagnateurs de celui qui venait de l'aider à se remettre debout, il continua d'un ton bien plus sérieux.

Je pense qu'avec un élément en plus, vous auriez un avantage supplémentaire en cas de besoin non ? Laissez moi vous accompagner et je sais que je pourrais vous aider, comme vous m'aiderez tout au long de ce voyage. Je ne suis pas stupide et je sais très bien que seul, j'ai très peu de chance de retrouver mon cousin.

Il finit ses paroles par tendre sa main en direction de Séphiel, signe en quelque sorte que tous deux acceptaient de s'allier temporairement le temps de cette mission de recherche sans aucun doute importante pour les deux partis.

Le petit groupe de soldat écoutait avec attention ce que disait ce membre du Clan Legatore.
Le cerveau de Séphiel quand à lui tournait à plein régime. Il n’était pas spécialement étonné de ce qu’il disait. En effet, les personnes qu’ils croiseraient ici avaient pas mal de chance d’avoir un rapport de près ou de loin avec cette affaire. Apres tout, ce n’était pas le coin idéal pour randonneurs en quête de nouveaux horizons.

Quant à l’identité de cet homme il y avait deux solutions. Soit il disait la vérité soit il faisait partit de ce groupe qu’ils cherchaient et avait inventé ce mensonge pour s’en sortir. En toute logique rien ne pouvait indiquer qu’il soit d’un côté ou de l’autre, mais Séphiel décida de le croire. Il continua à réfléchir quelques instants avant de prendre la parole. Les autres le regardaient depuis un petit moment en attendant son verdict.

- Je pense qu’il est honnête et qu’il nous dit la vérité. Il n’a été spécifié nul par dans notre mission que nous ne pouvons pas recevoir d’aide extérieur, au contraire. Et puis, même s’il nous ment, d’une manière ou d’une autre il se trahira et finira par nous mener à son groupe.

Il eut un petit rire.

- Mais bon, je ne pense pas qu’il nous mente. Ajouta-t-il avec un sourire gêné.

La quinzaine de soldat considéra ses paroles puis ils hochèrent tous la tête d’un commun accord. Il prit ensuite la main tendu devant lui en lui offrant un sourire chaleureux.

- Bon, maintenant que la question est réglée allons-nous-en ! Je sens qu’ils ne sont pas loin !
- De quoi tu parles ? Qui ça « ils » ? L’un des soldats l’air perplexe.
- Je ne sais pas, exactement. Mais c’est pourtant évident qu’il y à quelque chose d’un peu étrange ici. Les marques de présences pullulent. Nous irons vers le nord. Continua-t-il du même ton léger.

Les autres regardèrent tout autour d’eux l’air de ne rien comprendre. Seul Kayle avait son regard froid posté dans la bonne direction. Il venait de comprendre ce qu’il n’allait pas.

- On remarque qu’en direction du nord la terre montre un peu moins d’aspérité, comme si elle avait été piétiné un bon nombre de fois.
- C’est ça, mais ce n’est pas tout.
- De plus on remarque que quelques branches son abimées. Certaines un peu trop tordues, d’autres auxquelles il manque un peu trop de feuille. Toutes ces anomalies s’arrêtent à hauteur d’homme.
- Oui c’est exactement ça ! S’exclama-t-il véritablement ravis. Mais ce n’est pas tout. Même sans avoir vu cela nous serions tout de même allé vers le nord.

Interrogation de l’assemblée.

- Simplement parce les lions sont connue pour vivre dans la partie nord de la forêt. Alors en voir un ne serait pas spécialement étonnant. Mais de là à voir tout une meute ainsi déplacé de son habitat, ça attire mon attention.

Il eut ensuite un rire léger. Les autres le regardait avec satisfactions, ils étaient réellement ravis de l’avoir parmi eux. Même s’il ne pouvait pas participer aux combats comme tout bon soldat devrait pouvoir le faire il avait une réelle utilité dans leurs groupe. A ces cotés ils ne manquaient rien, et remarquaient tout. Et puis le plus important de tous, à ces cotés ils n’avaient jamais l’impression d’être perdu.

Le petit groupe avança donc à travers le chemin pour aller vers le nord de la forêt.

- Je me demande ce que nous allons trouver aux bout du compte. Pas vous ?

Son visage souriant en direction de l’homme qui portait un bandeau sur l’œil.

Alors qu'il voyait la main de Séphiel, son nouvel allié sans doute doté d'une intelligence supérieur à la moyenne, s'engouffrer à l'intérieur de la sienne pour qu'une belle poignée soit faite et que chacun accepte l'autre comme nouveau compagnon, il entendait le jeune Eresien dire à ses camarades qu'il disait la vérité, bien sur, il n'était pas un menteur, il voulait retrouver son cousin, et il accepterait d'aider ou d'être aidé par n'importe qui si leurs routes les conduisaient dans la même direction. C'était ici le cas, et alors que sa main quittait celle du jeune homme en face de lui, il arborait un léger petit sourire en coin, satisfait d'avoir trouvé de nouvelles personnes avec qui voyager à travers les Sylves, car il savait qu'il rencontrerait encore sur le chemin d'autres adversaires tels que cette lionne et, s'il avait déjà du mal à affronter un vulgaire félin, se retrouver contre des bandits expérimentés l'arme à la main, ce ne serait que courir vers la mort s'il voyageait seul. C'était en quelque sorte du donnant donnant, d'un coté Séphiel et sa troupe profiteraient des services du jeune stratège, et de l'autre Sertfild serait protéger par les hommes armés et bien entrainés qui l'entourait. L'air de rien, il écoutait les explications du jeune stratège en face de lui avec ses hommes, semblant comprendre qu'ils analysaient tout aussi vite que lui les possibles scénarios qui pourraient s'offrir à eux. Ils iraient donc vers le nord, c'était déjà décidé depuis le début, cela lui convenait totalement, il n'avait de toute manière pas le choix, soit il suivait, soit il continuait son chemin en solitaire, chose qu'il voulait à tout prix éviter pour le moment. Il se mit donc à suivre le groupe alors qu'il s'avançait vers le chemin nord. Cette direction était normalement le lieu où vivaient les lions, et comme le disait si bien Séphiel auparavant, les voir à autant si loin de leur territoire était très étrange. Il regardait à gauche et à droite en avançant, faisant attention à ne pas mettre les pieds dans de potentiels pièges posés par de simples chasseurs de félins. Il se débattait parfois pitoyablement avec ses mains pour se défaire d'horribles branches qui osaient s'attaquer à sa somptueuse chevelure totalement décoiffée mais qui lui donnait son style bien à lui. Alors qu'enfin le chemin redevenait correct et sans plus d'obstacle dérangeant, il regarda Séphiel en enlevant tranquillement son bandeau, dévoilant son second oeil tout aussi splendide que le premier, offrant à son nouveau compagnon l'un des plus beau sourire qu'il pouvait lui envoyer.

Il continuait à marcher, puis se stoppa net en passant son bras devant le corps de celui qui le suivait. Il tendit l'oreille avec attention sans faire un seul bruit superflu. Cela devait bien faire une demi heure qu'ils marchaient sans s'être arrêter pour boire ou se reposer, Sertfild ne stoppait pas la marche pour l'une ou l'autre de ces deux choses, non, il sentait, il entendait quelque chose qui clochait. En tant que stratège de la famille D.Laeryn, il possédait un don, ce dernier très rare parmi les membres de cette famille où les stratèges sont presque inexistants. Comme son grand père, Sertfild pouvait estimer le nombre de personnes ou d'animaux se situant ç une certaine distance, il pouvait estimer leur poids et ainsi donc la possibilité de présence d'armures ou d'armes lourdes, il pouvait dire avec presque exactitude la vitesse de déplacement de ces derniers, et encore plus surprenant, il pouvait faire tout cela uniquement en posant son oreille sur le sol sec ou humide, tant que le silence complet régnait. Se tournant vers ses nouveaux camarades, il leur tendit la lettre envoyée par son cousin Kiran à l'un des soldats, et ajouta avec une voix très sérieuse quelques paroles.

Voici la preuve que je suis bel et bien de votre coté. Désormais je vous demanderais de bien vouloir rester en place et ne pas faire le moindre bruit afin que je puisse me concentrer sur ce qui sera peut être ce qui nous sauvera la vie aujourd'hui.

Dans ce genre de situation, Sertfild devenait plus froid et bien plus sérieux, cela faisait d'ailleurs parfois peur à son entourage. Même lorsqu'ils s'amusaient tous ensemble à de simples jeux, il prenait parfois trop la partie au sérieux et se donnait à fond pour élaborer la bonne stratégie et faire gagner son équipe en écrasant les autres. Ce sérieux serait peut être aujourd'hui la clé de la survie, non pas seulement pour lui, mais pour tout le groupe. Il s'abaissait lentement, posant les genoux à terre, et approchant son visage du sol poussiéreux, y posant son oreille gauche, il ferma les yeux sans prendre le temps de mettre son bandeau, le silence plein l'entoura, c'était comme s'il était seul au milieu d'un désert sans vent et sans présence animale. Au loin, de l'autre coté des arbres, il entendait des pas, des cris, comme si une fête se déroulait, mais quelque chose d'autre le gênait, il sentait trois personnes qui tournaient en rond sur un espace très étroit, comme des animaux en cage. Cela ne lui plaisait pas, il n'aimait pas savoir que quelqu'un était retenu prisonnier alors qu'il était tout près. Il se releva au bout de plusieurs minutes d'observation sonore, puis reprit la parole.

Il y a plus à l'ouest d'ici une vingtaine d'hommes armés qui font la fête. Avec eux se trouvent trois personnes sans doute enfermées en cage, dont apparemment un enfant si je ne me suis pas trompé. A l'est d'ici se trouve environ une cinquantaine de lions qui patientent en attendant l'arrivée de gibier, et tout droit encore plus vers le nord, je ne ressens aucune activité, nous avons donc plusieurs choix possibles, à vous de voir lequel est le plus raisonnable.

Au plus profond de lui, il espérait sincèrement que les autres choisiraient d'aller vers l'ouest pour secourir les trois personnes qui étaient retenus prisonnières, en plus de cela, son cousin ferait peut être partit de ceux ci, il ne pouvait donc pas se permettre d'ignorer leur appel à l'aide. Il reprit la parole, la décision prenant trop de temps à arriver.

N'oubliez pas non plus que nous devons faire assez vite ...

Un autre de ses traits de caractère, l'impatience. Bien que très flemmard, il détestait attendre quand il fallait prendre une décision de groupe alors que lui avait déjà prit la sienne et qu'il s'y tiendrait.

Ce que Sertfild affirmait était quand même assez dur à croire. Quelques soldats le regardait poser sa tête contre le sol l’air un peu sceptique. Leurs regards se tournèrent instinctivement en dirrection de Séphiel qui avait l’air à la fois amusé et intrigué. Ils en conclurent que si il trouvait que ça avait l’air possible, c’est que ça l’était surement.

Le bleu expliqua ensuite aux autres ce qu’il avait entendu. Séphiel réflechissait intensément. Pas spécialement à quel chemin il allait devoir emprunter, cette réponse était apparue dans son esprit à l’instant même ou il eut fini sa phrase. Non, il se demandait comment c’était possible de faire une telle affirmation. Il imaginait plusieurs scénarios dans sa têtes avant de conclure qu’il ne pouvait pouvait pas comprendre en l’état actuel des choses comment. Soit cet homme était un fou inconscient, soit il avait vraiment entendu cela et ces estimations étaient les bonnes. En ce cas ce serait un atout incroyable pour eux.

Pendant ce temps on voyait un sourire se dessiner le long de son visage. On pouvait y lire de la satisfaction, il était content d’avoir mit la main sur un alié tel que lui. Car si Sertfild avait cette capacité étrange d’analyse des sons, Séphiel lui comptait sur son instinct qui ne le décevait que rarement, pour ne pas dire jamais. Il sentait cette fois aussi qu’il pourrait faire confiance à ce qu’il venait de dire.

Il prit finalement la parole.

- Nous irons donc bien évidement vers l’ouest. Aucune raison d’aller mourrire sous les crocs d’une bande de Lyon. Quand à l’est.. Il n’y à rien.

Les hommes commencèrent donc à marcher d’un rythme soutenu. Sans difficulté Séphiel arrivait à les suivres bien qu’un peu en retrait. Encore une fois son frère le regardait l’air sceptiques et inquiet. Il ne dit cependant rien pour l’instant.

- Même s’ils sont vingt et armée ce ne sera pas vraiment un problème. Enfin si, mais à tout problème une solution s’imposera à nos yeux naturellement. Pour l’heure notre priorité est de libérer ces trois personnes enfermées et de garantir leurs sécurités. Notre deuxième objectif sera d’obtenir des informations à leurs propos, savoir si oui ou non ils sont lié à notre affaire. Pour cela nous auront besoin de capturer leur chef… On peut imaginer que pour le capturer nous auront besoin de mettre au tapis au moins une dizaine d’entre eux..

A la fin Séphiel parlait presque à lui-même. Il continua à parler plus doucement, échafaudant des plans, imaginant déjà une pléthore de stratagème. Apres tout il n’allait surement pas combattre une fois sur place, il se concentrait donc pour offrir la meilleur couverture stratégique possible à son équipe.

- Enfin, tout ce que je vous dis n’est uniquement valable si notre chère ami nous a dit vrai. Sinon nous courrons à une mort certaine ha ha.

Personne ne dit rien sur le coup. Les soldats étaient un peu gênés de cette situation un peu douteuse. « Pourvu qu’il ne se trompe pas ! » Pensaient-ils en cœur.

Une fois arrivé près du campement ennemi les hommes ralentirent drastiquement. Chaque pas minutieusement posé au sol pour faire le moins de bruit possible. C’était plus une question d’habitude qu’autre chose. Car honnêtement il n’y avait pas besoin de précautions particulières. Les suspects buvaient joyeusement au rythme de quelques chansons au gout douteux chanté par les plus éméchés d’entre eux. C’était une chance, ce genre de proie était du gâteaux pour Séphiel, enfin plutôt pour le groupe de soldat sous sa direction stratégique.

- Voilà la répartition. Deux d’entre nous irons libérer les otages supposés. Sertfild, tu guideras Kayle jusqu'à la cage. N’ai crainte, rien résiste à sa force. Trois d’entre nous resterons en retrait armé d’arbalète pour nous couvrir. Scar, Lelouch et Selem, vous êtes nos meilleurs tireurs, nous vous faisons confiance. Je voudrais ensuite que quatre guerriers fassent le tour du camp, deux vers la gauche et deux autres vers la droite. Ca nous fera une couverture parfaite. Quant au reste nous allons simplement nous présenter à eux.

Les guerriers se mirent en place. En réalité Kayle était aussi un excellent tireur, il excellait dans tous les domaines militaires et était peut-être encore meilleur qu’eux au tir. Mais il voulait que leur meilleur guerrier accompagne le nouveau.

- Nous nous occuperons de la diversion, quand à vous bonne chance, profitez-en pour les libérer. Ramenez-les ensuite vers nos tireurs d’élite. Bonne chance !

Les sept soldats restants marchaient derrières Séphiel. Comme cela il avait l’air réellement impressionnant. En les voyants arriver les guerriers arrêtèrent de faire la fête, on entendrait une mouche voler. Enfin à l’exception d’un ivrogne qui continuait à chanter une chanson à propos d’un « zizi trop petit » jusqu'à ce qu’il comprenne que quelque chose se passait.

- Bonjour. Nous faisons partie de l’armée Kiels. Nous somment juste à la recherche d’information. Pour être plus précis nous sommes sur une affaire d’enlèvement. Et nous pensons que vous y êtes lié d’une façon ou d’une autre. Donc si vous nous disiez tous, que nous ne fassions pas couler votre sang inutilement. Je parle de votre sang bien sûr, j’espère que vous ne voulez pas vous frotter à des soldats entrainé.

Les bandits l’écoutait d’un air abasourdit. Cet homme beaucoup trop grand et à l’air beaucoup trop fragile avait parlé l’air de rien, en souriant. C’était presque comme s’il racontait sa journée à l’un de ces collègue de travaille. Un ton assez neutre au final, sans animosité, ni agressivité. C’était presque comme s’il racontait un fait.
Certains furent déstabilisés par son aplomb, pensèrent qu’il s’agissait d’une blague, ou qu’il était simplement inconscient.

L’un des hommes, surement un peu éméché par l’alcool lui fonçait dessus épée à la main. Arrivé à mi-chemin une flèche se planta dans son épaule gauche, puis une autre se planta dans sa cuisse. Il tomba à genoux en hurlant sa douleur.

- Ce n’est que parce que nous n’avons pas l’intention de vous tuer qu’il est toujours en vie. Si vous voulez que nos intentions ne changent pas présentez-nous votre chef immédiatement.

Le ton montait graduellement. Les bandits étaient partagé ce désir de protéger leurs intérêts et la peur de se battre contre cet ennemi étrange.

Alors que finalement tout le groupe se décida à suivre les indications données par Sertfild, le jeune stratège eut un léger sourire en coin de voir que le groupe de soldats allait le suivre sans poser de questions supplémentaires. S'il avait été un bandit sans scrupules il aurait très bien pu faire tomber ses accompagnateurs dans le pire des pièges. Fort heureusement pour eux ce n'état pas le cas, quoi que s'il devait voir mourir tout le groupe qui était à ses cotés pour récupérer son cousin en vie, il le ferait sans une once d'hésitation. Pour lui qui n'avait jamais eut la chance de se faire des amis hors de sa propre famille, les liens du sang étaient plus important que tout le reste. Le groupe avançait à pas lent et silencieux à mesure qu'ils s'approchaient du camp qu'avait repéré le jeune D.Laeryn. Alors qu'enfin ce camp était visible de tous, on pouvait voir que les informations données par le jeune homme s'avéraient vraies, et qu'il n'avait commit qu'une seule petite erreur, c'est que des gardes ne bougeaient pas et se tenaient à coté de la cage où étaient retenus prisonniers deux hommes et un enfant à sans doute âgé de moins de douze ans. Il y avait aussi une sorte de cabane faite à la hâte un peu plus loin, sans doute le lieu où se tenait le chef du groupe de bandits, il y aurait donc trois hommes de plus à vaincre que ce qu'avait dit Sertfild. Vu ceux qui l'accompagnaient, cela ne serait pas un grand changement de devoir faire tomber deux ou trois adversaires en plus. Alors que Séphiel donnait ses instructions à ses soldats, c'était Kayle, le frère de ce dernier qui allait l'accompagner pour délivrer les personnes captives. C'était une bonne chose que ce soit lui qui lui tienne compagnie dans cette petite mission, il semblait être de loin le plus fort et plus fiable de tous dans la quinzaine d'hommes aux cotés de l'autre stratège.

Sans plus attendre, alors que Séphiel et certains de ses hommes avançaient à la rencontre du groupe d'hommes faisant la fête, Sertfild et Kayle partirent sur le coté, contournant la place où les êtres imbibés d'alcool avaient arrêtés de chanter. Ils se déplaçaient le plus furtivement possible, bien que Kayle soit un puissant guerrier, autant éviter de blesser des gens ou même d'en tuer, moins il y aurait de victimes, et moins on entendrait parler d'eux. Tuer une dizaine de bandits, reviendrait à peut être s'attirer les foudres d'autres groupes qui participaient aux multiples enlèvements à travers les terres Eresiennes. Personne ne s'intéresserait à de simples voyageurs ayant libérer des prisonniers, surtout s'ils n'étaient que peu nombreux. Cela n'empêcherait pas les plans diaboliques de ces brigands d'arriver à leur terme, contrairement à des meurtriers vengeurs qui mettraient à terre un groupe complet et qui donc ralentiraient l'exécution de nombreuses tâches. Arrivant juste derrière un arbre, qui se trouvait à proximité de la cage ciblée par les deux hommes. Sertfild regardait les deux gardes qui comme les autres observaient mais de loin le petit numéro oral donné par Séphiel et qui déstabilisait certains des hommes ayant un peu trop abusé de ce charmant breuvage qu'est l'alcool. Sans plus faire un bruit, Sertfild montrait avec ses mains à Kayle qu'il ne devait pas bouger et qu'il allait profiter du chaos mental mit en place par Séphiel pour aller libérer les autres. Il en devrait agir que s'il se faisait repérer, pas avant.

S'avançant en solitaire vers la cage, il passa par derrière, faisant signe du doigt aux gens prisonniers de ne pas faire le moindre bruit pendant qu'il leur ouvrait la porte. Par chance, la porte qui ouvrait la cage se trouvait de leur coté, et ainsi il pouvait ouvrir la porte aux prisonniers sans se faire remarquer et ainsi éviter tout accrochage avec les deux brutes épaisses qui surveillaient les captifs tout aussi bien qu'un kiwi piquer quand on le touche. En quelques secondes, la porte fut ouverte, Sertfild était fort pour crocheter les serrures, son père lui en avait apprit la subtilité si un jour venait où il se faisait capturer à son tour. Le verrou sauta enfin, et la porte fut vite ouverte pour que les prisonniers s'échappent. Un soucis assez grand par contre survint, lorsque l'enfant quitta sa cage, il s'écroula sur le sol en faisant du bruit, ce bruit alerta les gardes qui, se retournant ne prirent même pas le temps d'hurler et se jetèrent sur Sertfild. D'un coup sec et rapide, le jeune stratège claqua la prote au visage du premier qui s'écroula à terre et, se jetant à terre, évita la lance du second qui se fit assommer d'un coup d'estoc par Kayle. En à peine 10 secondes, le tour était joué, les deux gardes à terre, les prisonniers libérés, Sertfild fixa Kayle avant d'ajouter quelques chose d'une voix toujours aussi sérieuse que précédemment.

Pour la suite je me débrouillerais seul, nous ne pouvons pas risquer de laisser les prisonniers seuls ou les emmener avec nous. Aide moi à déshabiller l'un des gardes et à les ligoter tous les deux. Ensuite tu retourneras avec les trois fugitifs auprès du reste du groupe.

S'exécutant, Kayle se mit à déshabiller l'un des gardes et aida Sertfild à ligoter les deux hommes. Une fois choses faite, le jeune stratège enfila l'armure du garde, bien qu'un peu lourde, il pourrait la supporter. Il se mit en route alors que Kayle et les trois sauvés partaient vers le point de rendez vous. Il se mit à marcher lentement vers la cabane de fortune qu'il avait vu plus tôt en arrivant, déguisé en garde, son visage était invisible, personne ne pourrait le reconnaitre et donc on ne l'arrêtera pas en route si on le voit traverser le camp accoutré de la sorte. Un sourire invisible sous ce casque étrange, il arrivait devant la bâtisse de bois, qui s'écroulerait certainement au moindre coup trop puissant donné dans l'un des murs extérieur. Il poussa la porte sans prendre le temps de frapper et se retrouva nez à nez avec le chef du groupe qui se mit à le regarder avec neutralité, des papiers devant lui, quelques bourses d'or sur le bord du bureau, il semblait écrire une lettre, mais ses écrits s'arrêteraient ici. Le chef prit alors la parole.

Y a-t-il un problème pour que tu débarque ici à une heure pareille ?
A dire vrai, oui il y en a un.
Et bien parle dans ce cas plutôt que de rester planté là.
Le problème, c'est vous monsieur.

Le chef se leva d'un bond et tenta d'attraper son arme posée juste derrière lui, à son tour, en moins d'un dixième de seconde, Sertfild avait plongé sur le chef et attrapait sa tête dans le gantelet de l'armure. Avec force et sans une once d'hésitation, il lui explosa le visage contre le bureau, l'homme se mettant à saigner du front et du nez sombra dans l'inconscience suite à la violence du choc, un coup porté avec force en portant une telle armure n'avait pas le même effet que sans. Cette bande de bandits n'était pas la plus forte ni la plus rusée de toutes, cela se voyait rien qu'à la facilité avec laquelle ils bernaient les soldats ou la manière dont le jeune stratège se débarrassait du chef censé être le plus fort de tous. Le jeune D.Laeryn se sentait un piètre combattant, mais il avait trouvé presque pire dans ce camp. Attachant l'homme avec une corde de fortune trouvée dans la cabane, il lui mit également un tissu autour de la bouche pour l'empêcher d'hurler s'il se réveillait avant d'avoir quitté le camp avec Sertfild. Se remettant en route, Sertfild tirait derrière lui l'homme inconscient et tentait de passer par les zones sombres pour ne pas se faire remarquer par ceux qui pourraient tourner la tête dans sa direction au mauvais moment. En quelques minutes, il était revenu accompagné du chef près du reste du groupe, il avait prit soin d'enlever l'armure en cours de route, et se présentait avec cet homme devant les autres.

Notre mission est accomplit, j'ai capturé le chef, Kayle a ramené les prisonniers, il ne manque plus qu'à rappeler Séphiel pour qu'on puisse partir, il faut absolument éviter de faire des victimes afin de ne pas se faire remarquer par ce réseau de bandits et ainsi pouvoir continuer notre enquête sans soucis majeur.

Son regard serein parcourait l’assemblée. Il savait que tout irait bien, parce qu’il les tenait ! Par expérience le tacticien savait qu’après un certain nombre de minutes si l’ennemi n’avait toujours pas attaqué, il ne le ferait vraisemblablement pas. Il avait joué sur son assurance parfaite et sur l’incertitude des ennemies. Ils ne savaient pas combiens de soldats étaient fourrés dans les fourrés..

Les hommes continuèrent à hésiter encore quelques minutes, jusqu'à ce que l’un se décide enfin à aller chercher leurs chefs. Au même moment, l’un des hommes qui étaient posté sur les côtés du camp vint à sa rencontre et lui chuchota à l’oreille.

- Les prisonniers ont été libérés et sont maintenant avec les tireurs en compagnie de Kayle. Le chef de camp a aussi été capturé par le nouveau.

Un large sourire se dessina sur son visage. Il n’en attendait pas moins de son frère. Mais il était agréablement surpris par la nouvelle en ce qui concerne la capture du chef.
Il prit une petite inspiration avant de reprendre la parole.

- Nous avons ce que nous étions venue chercher. Votre chef est entre nos mains. Si vous tentez quoi que ce soit pour nous suivre nous ne garantissons pas sa vie. Enfin vous pouvez toujours essayer, mes hommes ont besoin de faire un peu d’exercice.

Il avait accentué le trait volontairement. Ce n’était pas ses hommes, il ne le voyait pas comme ça. A aucun moment comme le supérieur de l’un d’eux. Il ne comptait pas vraiment les tuer ni quoi que ce soit d’autre. Mais faire preuve d’assurance à outrance est une arme dont il connaissait la force.

Ils tournèrent donc les talons pour aller s’enfoncer dans la foret.

- Nous devons nous éloigner vite d’ici, ils ont besoin de soin. Nous aurons le temps d’interroger leur chef après.

Spontanément avait proposé au petit garçon de faire le trajet sur son dos. A plusieurs reprises il avait eu l’occasion de constater que son grand frère aimait particulièrement les enfants. Etait-ce parce qu’il avait l’habitude de s’occuper de lui quand il était petit. L’expression du stratège se fit encore plus douce qu’à l’habitude.
Il regarda ensuite le nouveau du groupe et lui offrit un sourire rayonnant.

- Ton initiative nous a fait gagner un temps précieux bravo ! Il faudra que tu nous raconte comment tu as réussis ça hein ?

Quand quelque chose lui déplaisait il le disait, mais quand quelque chose l’enchantait il le disait aussi.

Le petit groupe continua sa marche pendant encore une vingtaine de minutes avant de s’arrêter dans un petit coin à l’abri des regards. De nombreux arbres astucieusement placés bloquaient les regards indiscrets.

On donna à manger aux prisonniers puis ont leurs laissa quelques instants, le temps de retrouver leurs émotions. C’était maintenant le moment de s’occuper du chef des brigands. Kayle déposa soigneusement l’enfant puis se mit aux cotés de Séphiel.
Lorsqu’il parlait il avait encore ce ton assez propre. Ni hautain si agressif, c’était comme s’il parlait avec une vielle connaissance.

- J’ai quelques questions à vous poser. Bien sûr si j’ai ne serait-ce que l’impression que vous vous foutez de nous nous n’hésiterons pas à vous torturer puis vous tuer.

Heureusement pour Séphiel le chef ne se montra pas farouche. Il n’aimait pas spécialement torturer, et encore moins tuer. Enfin là ils ne perdraient pas trop de temps.
Son air résigné et suppliant était assez dégoutant.

- Mon maintenant expliquez-nous pourquoi vous avez capturez ces gens. A quoi est-ce qu’ils vous serviront. Et surtout dites-nous qui est le chef à qui vous destinez ces gens. Dites-moi tout.

- Je vais tous vous dire mais par pitié ne me tuez pas ! Nous sommes juste un groupe de mercenaire. Nous n’avons rien deviné je vous jure ! C’est un seigneur local qui nous à employer. Il nous a juste dit que nous devons lui enlever des gens contre de l’or.

- Et qui est ce seigneur local ?

- Je n’sais pas ! On à toujours vu le même mec qui nous parlait de lui. Mais on ne l’a jamais vu directement. C’est toujours son envoyer qui va récupérer les gens..

- Ce ne sont donc pas les premières personnes que vous avez enlevées…

Le stratège soupira un coup. L’un des hommes derrière cola une de ses épées contre sa gorge.

- Attendez ! On était censé le rencontrer demain. Je peux vous dire oui ! Mais je ne peux rien dire de plus, on nous tenait à l’écart des choses !

Alors qu'enfin Séphiel était revenu vers le groupe, ils se mettaient en marche, les quelques prisonniers libérés et le chef du groupe de bandits avait été prit et résidait désormais entre leurs mains. Ce dernier aurait intérêt à bien se tenir, où Sertfild n'hésiterait pas à l'étriper sur place. Bien que très gentil habituellement, toucher à sa famille est faire un pas de plus vers une mort prématurée. Son visage restait soucieux, inquiet, on pouvait voir qu'il ne se sentait pas non plus extrêmement bien. S'il venait à perdre son cousin Kiran, non seulement il ne se le pardonnerait pas car il se sentirait coupable de sa perte, mais en plus il perdrait quoi qu'il arrive son meilleur ami dans ce cuisant échec. Ils marchaient, et même le sourire et les félicitations de Séphiel ne lui redirent pas le sourire, il restait songeur et marchait droit devant lui, le visage légèrement pâle. On aurait pu croire qu'il était malade, qu'il souffrait de nausée ou une quelconque autre maladie passagère qu'on pouvait attraper sur le coup. Non, c'était bien plus qu'une maladie qui habitait son être en ce moment, c'était l'inquiétude qui montait de plus en plus, la possibilité de ne plus revoir vivant son très cher ami. La rage montait en même temps en lui, même s'il savait qu'il était impuissant temps qu'il n'aurait pas trouvé qui est le véritable investigateur de ces enlèvements multiples, il s'en voulait d'avoir pu laisser son cousin se faire enlever, et même s'il savait qu'il n'aurait rien pu faire à cause de la distance qui les séparaient au moment du drame, il se reprochait quand même son absence. Son poing se serrant, il grinçait des dents en avançant, jusqu'à ce que le jeune enfant sur le dos de Kayle n'intervienne alors qu'ils avançaient toujours.

Vous n'allez pas bien monsieur ?
Oh, si ne t'en fais pas, je suis juste un peu fatigué. Repose toi, ne t'en fais pas pour moi.

Il se contenta de finir par un léger sourire à l'enfant qui se remit à somnoler avant de s'endormir une nouvelle fois sur le dos du guerrier qui semblait apprécier s'occuper des bambins. Le jeune stratège desserra les poings et se remit à marcher, son visage reprenant quelques couleurs, même s'il s'inquiétait et s'en voulait, ça nous lui ramènerait pas son cousin plus rapidement, ça ne lui garantirait pas qu'il était encore en vie. Mieux valait il qu'il reprenne son courage à deux mains et qu'il aille de l'avant pour le retrouver, c'était ce qu'il pouvait faire de mieux, plus il perdrait de temps à hésiter et s'inquiéter, et plus les chances de survie de Kiran se réduisaient, il ne pouvait pas se permettre ce genre de choses. Il rassemblait un peu les choses qu'il avait déjà su capter depuis son départ, voir même avant, au moment même de l'arrivée de l'aigle de son cousin et ami. A en juger par le temps de vole de l'animal, le temps écoulé depuis le départ de l'homme, il ne pouvait avoir été fait prisonnier qu'à l'intérieur même de la capitale. Les bandits qu'ils venaient d'attraper et d'embobiner étaient trop loin de la capitale pour avoir quoi que ce soit à avoir avec l'enlèvement de Kiran. C'était donc quoi qu'il arrive quelqu'un d'autre qui orchestrait tout depuis l'ombre. Et une chose était certaine, il n'était pas seul et avait sous ses ordres un nombres de proches collaborateurs très développé. Il devait avoir une bonne quantité d'argent pour rémunérer ceux qui travaillait pour lui, et une forte autorité pour se faire respecter. Sertfild était certain de toutes ces hypothétique idées, et le prisonnier qu'ils avaient fait ne tarderait pas à leur confirmer la chose.

Alors qu'ils s'étaient posés derrière des arbres astucieusement placés pour les cachés, les hommes du groupe pourraient se reposer un peu. Les prisonniers libérés se nourrissaient désormais tandis que Séphiel interrogeait celui qu'ils venaient de capturer. Fermant les yeux et s'adossant à un arbre, le jeune stratège se reposa à son tour, se vidant la tête pour rendre à nouveau son esprit capable de percevoir toute chose. Le noir total, il n'entendait strictement rien malgré le fait qu'il se concentre le plus possible. Sans doute étaient ils vraiment seuls ici, c'était rassurant mais à la fois inquiétant. Ils venaient de capturer un chef de groupe, et personne ne se lançait à leur poursuite, c'était étrange et surprenant. Alors que Séphiel et le chef continuaient de discuter, il rouvrait tranquillement les yeux, se levant tout à son aise, posant sa main sur le pommeau de son épée, marchant en direction de l'homme qui faisait des confessions à Séphiel. D'un coup, sa lame fut extraite du fourreau où elle sommeillait et s'enfonça dans l'arbre positionné juste derrière l'homme capturé. Montrant un visage calme, Sertfild se mit à son tour à parler.

J'ose espérer pour toi que tu ne nous ment pas, car à la moindre tromperie, je te tranche la gorge sans la moindre hésitation mon grand. J'espère que tu en es bien conscient.

Le calme dont il faisait preuve était tout aussi effrayant que le silence qui planait autour d'eux. Sertfild avec un regard très sérieux, penchant vers le regard froid et haineux, se mit à nouveau à parler.

On se remet en route, on a pas de temps à perdre. Les prisonniers ne nous attendront pas s'ils se font exécuter.

La suite est ici

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