Le cristal de Yangeru... Trancher plus vite que son ombre ! [Juzo] [I]

Glen était toujours sur le pied de guerre contre Hankai, le temps lui manquait cruellement et surtout les problèmes venaient de toutes les directions, le serpent de Yor'han qui devait bientôt revenir, le nord qui était la ligne de front. L'ouest et la menace de Seihuka, et à présent le sud et d'étranges rumeurs, c'est d'ailleurs ces même rumeurs qui préoccupaient le plus le mercenaire, des ombres qui devenaient vivantes, quelle sorte de magie était-ce là ? En tout cas, Glen voulait s'occuper de ça avant que les choses n'empires, prenant ses armes et ordonnant que personne ne le suive car le front était plus important, il se dirigeait ensuite vers le sud... Même si l'idée de retourner dans la jungle ne le réjouissait pas plus que ça il fallait le dire.

Le voyage ne fut pas bien long, la capitale se trouvant très près de la jungle et de Meyo... Vraiment, cet endroit était un vrai nid à problémes, des ruines piégées et des bandits par millier et maintenant des ombre animées. Peut-être simplement l'épéiste portait juste malheur, c'était une solution comme une autre... Après quelques heures de marche, il arrivait vers ce qui semblait être un camp de fortune, surement la zone de halte d'une caravane marchande...

Bien qu'il n'y avait personne pour expliquer ce qu'était vraiment cet endroit. Plissant les yeux, Glen ne trouvait pas la moindre trace de lutte ni même de vie. Il entendit alors un bruit derrière lui, tirant son katana tout en se tournant, il arrêtait son mouvement quand il constatait que la personne qui venait d'arriver était un samurai au vu de son armure. Rangeant son katana et se courbant légèrement il finit par dire simplement à l'arrivant.

" Navré de ma méfiance samurai, des choses quelques peu étranges se trament par ici, pardonnez mon impolitesse mais, que venez-vous faire dans cette jungle ?"

(le premier post est volontairement très court pour laisser le MDJ faire son taf, la suite sera plus longue ^^)

Derrière son masque, Juzo Togo fixa le jeune homme qui lui avait fait face quelques instants avant de rengainer son arme et son hostilité. Le samouraï, lui, décida de garder son arme en main, tandis qu'il examinait silencieusement le jeune homme. Ce dernier était affûté, c'est clair. Bien qu'il semblait suffisamment jeune pour être le fils de Togo, la vitesse de son geste désignait un combattant entraîné et préparé. Très sûrement un surdoué. Personne de sensé n'entrerait seul dans cette jungle sans être sûr de sa force. Ou peut-être est-il simplement stupide. Derrière son masque, un franc sourire apparut sur le visage du vétéran. Il lui répondit, toujours de sa voix faussée par son masque.

" Bonjour. Il est rare de voir de jeunes personnes aussi polies envers les aînés. Enchanté de faire votre connaissance. Mon nom est Togo. "

Il s’avança vers lui de manière presque féline, ses talons touchant le sol avant que la plante de ses pieds ne s'y allonge paresseusement. Il lança un regard encourageant aux yeux cian de l'inconnu, mais son arme était toujours entre ses mains. Il le dépassa, le frôlant presque, pour se diriger au milieu du camp.

" Je suppose que nous sommes ici pour la même raison. Ni vous, ni moi, n'avons l'air de touristes voulant voir les merveilles de cette jungle. "

Il chassa un moustique d'un geste négligent.

" Ce camp a attiré mon attention. Je l'avais au début pris pour un camp abandonné, mais en fouillant bien, j'ai vu de la nourriture tiède, des couches non faites et même un livre ouvert. Le feu était à l'agonie. "

Il montra un petit bouquin qu'il avait sorti de sa giberne. Il le jeta aux pieds de Glen, avant de reporter son attention sur les alentours.

" A première vue, je pensais que le camp avait été abandonné précipitamment, mais aucun signe de précipitation. Comme si les occupants s'étaient évanouis dans l'air. "

Après avoir écouté l'homme se présenter et exposer quelques arguments fort convaincants, Glen décidait de se présenter à son tour, quoi de plus normal que de baser une relation entre deux samurai sur le respect mutuel. Ainsi après que son regards eut finit de balayer le camp en entier suivant les pas du samurai âgé, il arrivait non loin de la sortie sud du camps, la sortie qui donnait sur le jungle.

" Je me nomme Tenryuu, c'est un honneur, Togo-dono" Il s'inclinait alors légèrement avant d'ajouter " Nous devrions enquêter dans la jungle, je crains que nous ne trouvions pas plus d'indice dans ce camp."

Prenant ainsi les devants, il se dirigeait dans la végétation, il était déjà venu ici et aurait aimé ne jamais y revenir, mais parfois le destin était une chose vicieuse qui poussait les gens à faire des choses qu'ils ne voulaient pas faire, comme à cet instant présent en l'occurrence. Le regard du chef de guerre balayait chaque recoin de la faible route, se préparant à voir tout en n'importe quoi, finalement ce ne fut n'importe quoi qui apparu, mais un homme qui sortait presque agonisant des buissons, pourtant il n'avait aucune blessures visiblement.

Une crainte affiché sur le visage, l'homme dit alors aux deux samurai des mots bien étranges, Glen n'eut pas le temps de demander quoi que ce soit que l'homme commençait à être "mangé" par son ombre. Ombre qui prit ensuite forme pour attaquer les deux samurais. ces derniers purent s'occuper de l'ombre rapidement, au moins c'était un soucis de moins. Cependant comme un c'est mesquin et que deux c'est pas mieux.... D'autres ombres arrivaient, cette fois-ci dans un nombre quelque peu ennuyant. Glen reculait doucement sabre à la main pour se trouver au niveau du samurai.

" Il semblerait que les choix soient restreint, Togo-dono. Mes devoirs m'interdissent cependant de fuir, j'espère que je puis compter un allié dans ce combat étrange."

Souriant en coin et serrant fermement son katana il fonçait vers les créatures, bien qu'elles avaient été humaines auparavant, il ne pouvait pas les ignorer et les laisser faire ce qu'elles voulaient, puis si elle sortaient par le nord de la forêt... Elles menaceraient les habitants de Tenryuu. Les créatures étaient rapide et vicieuses, comme si elles visaient toujours le dos, mais Glen était tout aussi rapide que les créature, si ce n'est plus. Finalement, une fois fois le combat terminé Glen soupirait se tournant vers l'autre samurai qui semblait aller bien.

" Vous allez bien Togo-dono ?"

Des ombres ?

C'est la première fois que Togo en voyait. Il se mit à tenir fermement son katana, lui et le jeune Tenryuu étant entourés d'une demi-douzaine de ces dernières. Juzo fonça vers l'une d'entre elle... et la laissa le frapper. Il serra les dents alors que les griffes de cette dernière rappaient son armure, le samouraï sentant le choc. Il se déporta rapidement sur le côté, et frappa un coup net. L'ombre n'essaya même pas de se protéger, fonçant vers Togo, et elle fut déchirée par l'arme du guerrier, s'évanouissant dans l'air. Les suivantes n'opposèrent pas de vrai résistance et furent elles aussi dissipées, le combat prenant fin très rapidement.

" Vous allez bien Togo-dono ?"

" Tu peux m'appeller Togo, petit. " répondit-il d'un air presque jovial. Il rassura son jeune allié sur son état, bien que ce dernier avait regardé avec inquiétude les traces de griffure sur son armure. Le plus âgé d'entre eux haussa les épaules.

" Elle a été trop rapide. " dit-il dans un rapide mensonge.

Il regarda autour d'eux.

" Je me suis livré à quelques essais. Contrairement à ce que je pensais, ces ombres sont "physiques" et peuvent tuer et étriper un homme. Tu ne t'en est sûrement pas rendu compte, étant donné qu'elle ne t'ont pas touché, mais elles sont assez fortes pour faire de gros dégâts. Cela explique pourquoi elles n'ont eu aucun mal à mettre à mort des non-combattants. "

Il mit de manière faussement maladroite son katana dans son fourreau.

" Mais le plus intéressant est qu'elles n'ont aucun instinct de préservation. Même en lançant des attaques totalement évidentes, elles ne cherchaient jamais à se protéger et attaquaient. Ce ne sont donc pas des créatures intelligentes, et leurs attaques ciblées ou coordonnées sont donc sûrement le fait d'une personne au dessus. "

Il porta son regard au loin, de là ou venait l'homme qui avait tué sous ses yeux. Sans la moindre considération pour le cadavre de ce dernier, l'écartant même du pied, il fit plusieurs pas, enjoignant Glen à le suivre.

" Je me demande d'ou cet homme venait..."

* Reviens salopiaud ! * pensais Togo, alors qu'il poursuivait à toute jambe l'homme à la cape. Le jeune samouraï l'avait enjoint à aller le poursuivre tandis qu'il se chargerait des ombres. Voilà un jeune bien présomptueux. Espérons pour lui que sa tête resterais sur ses épaules.

Mais le vétéran avait d'autres chats à fouetter. Sa poursuite était vaine. Pas qu'il fut spécialement lent, non. Malgré son âge, il était encore assez athlétique, sautant par dessus des arbres abattus malgré son armure, mais il ne gagnait pas le moindre mètre sur sa proie. Pire, cette dernière semblait même s'amuser à rester en vue. Il suffit d'un regard à Togo pour qu'il cerne ce manège. L'homme, en effet, sautait avec une grâce aérienne, piquant parfois des sprints démentiels. Il était très largement en mesure de semer Togo, mais se refusait de le faire. Ce qui voulait dire...

*merde*

Juzo Togo s'arrêta d'un coup en dérapant, avant de regarder derrière lui. Cela puait le piège. Il poursuivait quelqu'un qu'il ne rattraperait jamais. Il posa sa main sur son katana et vrilla du regard son opposant. Bien entendu, il s'était arrêté dès qu'il avait vu le samouraï mettre fin à la poursuite. Il s'approchait comme un fantôme, semblant flotter au dessus du sol. Il s'arrêta à une vingtaine de mètres de Togo. Emmitouflé dans sa cape, le visage caché, il était impossible de le définir clairement comme un humain.

Immobile comme la pierre, engoncé dans son armure noire comme la nuit, le visage camouflé par son masque, Juzo ressemblait lui à une statue. Seuls ses yeux presque flamboyants laissait croire à un souffle de vie et de conscience dans cet être. C'est lui qui rompis le silence.

" Vous êtes malin, fuyard, mais n'espérez pas me faire avancer plus. Votre petit manège prend fin ici. "

Sans prévenir, il ouvrit sa bouche derrière son masque et poussa un énorme hurlement. Qui suintais la haine, la rage, la gloire et le défi. Les oiseaux s'envolèrent, quelques branches plièrent tandis que le rugissement du samourai se propageait à travers la jungle. Peu à peu, sa voix s'éteignit.

La voix d'un homme qui avait commandé des milliers d'hommes.