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 Le soleil d'or. [I]

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Sephiel Aëristh

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MessageSujet: Le soleil d'or. [I]   Le soleil d'or. [I] Icon_minitimeJeu 22 Sep - 17:12

La scène se passe dans les bureaux d’un haut dirigeant de l’armée Kiels. C’était un homme d’un certain Age. Pour sûr qu’il n’avait pas mis les pieds sur le terrain depuis des années. Néanmoins son ambition couplée à son ingéniosité l’avait mené à ce poste élevé de commandement.

- J’ai entendu quelques rumeurs à votre propos.

- Lesquelles ?

Séphiel parlait de ce même ton insouciant qu’il avait l’habitude d’adopté. Habillé d’un sourire calme, son visage aurait pu être celui d’un homme en train de boire un verre de jus à l’auberge du coin. Le vielle semblait s’énerver un peu.

- Ne vous moquez pas de moi ! Il y à quelques semaines on vous disait mourant, et je vous voit maintenant en pleine forme.. Même plus en forme que jamais !!

Le stratège rigola doucement.

- Je vais un peu mieux en effet.

- Il parait que ce serait dû à la pluie de Crystal…
- On raconte ça ?
- Oui ! Et on dit même que vous seriez capable de certaines choses depuis..

Le stratège gardait cette même expression agréable pendant quelques secondes avant de répondre de ce même ton calme et serein.

- Qui sait. Mais dites-moi mon général.. Nous allons encore parler longtemps de rumeur fantasque ou vous allez me parler de ma prochaine mission.

L’homme semblait pendant quelques instants un peu décontenancé puis après avoir toussoté une ou deux fois il se mit à lui déclamer l’énoncé de sa mission d’un ton cette fois la, un peu plus professionnelle.

- Votre but sera d’infiltrer le groupe de bandit dit du « soleil d’or ». Vous en avez certainement entendu parler. Il s’agit d’un groupe de criminel qui à récemment gagner en influence dans la capitale. Vous devrez si possible nous ramener leurs chef, si vous ne le pouvez pas contentez-vous de l’éliminer.

- Bien.

- Vous disposez des moyens habituels pour cette mission. Mais nous n’avons que très peu d’informations sur eux. Donc je crains que vous devrez vous débrouillez plus ou moins seul au début.

- Bien.

Le général lui donna une feuille récapitulant ce qu’il devait faire pour la mission. Dans le dossier il y avait aussi les quelques informations que l’armée avait réussi à réunir sur le groupe de malfaiteur.


Plus tard dans une taverne de la capitale. Le jeune homme parlait en tête à tête avec une femme aux longs cheveux noirs.

- Bonjour Elena.

Il lui donna le dossier de l’armée.

- Ca te tente ?
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Elena Van Synister

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MessageSujet: Re: Le soleil d'or. [I]   Le soleil d'or. [I] Icon_minitimeJeu 22 Sep - 18:06

    « Lorsque tu sauves un Être de la mort, un lien invisible t’attache à lui que rien ni personne ne pourra jamais briser. »


    Elle n’était pas de ces gens-là. Trop différente sur le plan physique pour se fondre totalement dans la masse. Cela se voyait, dans sa stature, dans sa façon de marcher, de se déplacer. Peut-être était-ce dû à son refus constant de porter l’uniforme militaire, bien qu’elle fasse partie de l’armée. On lui accordait cette faveur à cause sans doute de son talent et de son utilité.
    Elle marchait calmement à travers les rues, sans se presser, mais sans rêvasser non plus. On l’ignorait plus ou moins, ou si ça n’était pas le cas, on ne se retournait pas sur son passage afin d’éviter d’attirer l’attention.

    C’était le début de la soirée. Les rues étaient plutôt calmes. Le soleil s’était couché. Il planait une ambiance pourtant calme et sereine autour d’elle. Elle quitta le camp de ce pas nonchalant mais pourtant qui savait exactement dans quelle direction elle allait. Son visage reflétait ce calme tranquille, accompagné d’une certaine douceur. Cependant, contrastant avec cet aspect, il y avait quelque chose de plus étrange en elle : un sentiment de puissance tout de même, comme si elle pouvait être dangereuse malgré un aspect calme et doux.
    On la considérait étrangement parmi les autres soldats. On racontait qu’elle avait appris à se battre très tard et qu’elle avait souffert de nombreux coups pour apprendre à manier n’importe quelle arme. Elle s’était toujours relevé, malgré chacune de ses chutes. Mais malgré toutes ses souffrances, Elena n’était pas un véritable soldat de première ligne comme on pouvait en trouver. Elle était à part. Effacée. Mais qui avait une importance capitale dans certaines missions. Notamment les missions de repérages, d’infiltrations, ou encore pour chasser.

    C’était cela qui la rendait si étrange et qui faisait que les hommes n’arrivaient pas à la considérer comme un soldat normal. Elle semblait toujours entretenir une connexion avec la nature et l’environnement. Sans compter qu’elle n’était pas comme les femmes de ce pays. C’était une étrangère. Rien que cela lui valait le statut d’être crainte, malgré ses talents indéniables pour la guérison.
    Ce qui lui avait toujours fait défaut, c’était la carrure, la force, l’allure militaire. Elle n’impressionnait pas vraiment de ce point de vue. Mais ça n’était pas pour ça qu’on l’avait d’abord engagée. Elle faisait tout dans le plus grand secret, ce qui expliquait le fait qu’elle soit inconnue chez les autres. On connaissait son physique mais son nom et ses exploits : nul ne le savait.

    Elle slaloma parmi les gens et s’engagea dans la dernière rue qui menait à son point d’arrivée. Elena avait reçu le message de son ami dans l’après-midi. Comme chaque fois, elle répondait présente et accéderait à sa demande.
    Poussant la porte de la taverne, elle s’assit et après avoir jeté un coup d’œil circulaire pour s’assurer qu’elle était la première, elle s’assit à une table libre et commanda deux verres. Il n’allait pas tarder de toute manière, elle le savait. Et comme elle le connaissait parfaitement bien, elle savait aussi qu’elle serait la boisson qu’il commanderait.
    D’ailleurs, il ne tarda pas à arriver. Il se présenta, comme toujours, face à elle et lui tendit un dossier tout en la saluant. Elle tendit la main, prit ce qu’il lui présentait et eut un très léger sourire.


    - Bonsoir Séphiel.

    Elle posa les documents sur la table et entreprit d’ouvrir pour voir ce qu’on lui proposait. Ses yeux parcoururent lentement les lignes écrites. Le silence dura quelques secondes.

    - Je vois.

    Il avait besoin de quelqu’un fiable pour ce genre de mission. Une personne de confiance, capable de suivre la trace de ces bandits, de se faire accepter par eux pour pouvoir ensuite les coincer. Une experte dans l’art de se cacher, de pister et de chasser : c’était exactement ce qui lui fallait. Elle releva la tête et ses yeux dévisagèrent calmement son vieil ami.
    Il n’avait pas vraiment changé pendant ces années. Ou alors, elle n’avait pas remarqué ces changements. Il apparaissait toujours comme une sorte de sauveur à ses yeux. Celui qui l’avait sorti des ténèbres. Alors qu’elle n’était qu’une enfant, presque mourante et perdue.
    C’était la tendre amitié qu’elle lui portait qui lui dictait en cet instant précis sa conduite.


    - Je le suis toujours. Partante, je veux dire. Nous irons quand bon te sembleras. J’ai l’habitude, ajouta-t-elle avec un sourire léger.

    Cela faisait huit ans qu’ils travaillaient en binôme de manière plus ou moins régulière. Elle savait parfaitement ce qu’il attendait d’elle. Tout comme elle savait que ce serait lui qui dirigerait les opérations. C’était après tout, un tacticien hors pair.

    Un seul mot de lui et elle prenait ses affaires pour partir.

    - D’autres détails à ajouter ?
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Sephiel Aëristh

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MessageSujet: Re: Le soleil d'or. [I]   Le soleil d'or. [I] Icon_minitimeVen 23 Sep - 15:49

-Tu es très belle ce soir.

Cette phrase il l’avait dit normalement. Il aurait eu le même ton s’il avait parlé de son affection pour le breuvage qu’il était en train de boire. C’était le ton qu’il employait quand il disait ce qu’il pensait. Ce n’était ni plus ni moins. Pas le genre de parole que l’on dit pour flatter, c’était simplement le reflet de ce qu’il avait en tête à ce moment-là.

Etait-ce la douceur de ses traits ou bien juste ses yeux sombres qui semblaient fendre l’air. Il ne le savait même pas lui-même. C’était peut-être dû à sa longue chevelure noire qui tombait en cascade jusqu’à mourir au creux de ses reins ? A la blancheur de son teint, tendre comme le cœur d’un pêché ? A sa démarche qui rendait la danse un dandinement malhabile ?

L’évidence s’imposait, Elena était plus que toute les femmes, elle les résumait toutes, elle les dépassait toutes.

Il lui souriait doucement quelques instants en finissant sa boisson préféré. Il reprit ensuite les quelques feuilles qu’il lui avait donné et les rangea lentement dans son sac. Les yeux taquins il lui dit.

- Tu ne remarques rien de particulier ici ?

C’était une taverne plutôt classique. Bien que situé au centre-ville elle était peu connue du publique et des voyageurs de passages. Un endroit pour habitués en somme. Mais malgré tout la clientèle de ce soir était un peu particulière. Pour un œil inexpérimenté il n’aurait surement pas quelque chose de particulièrement étrange, outre un sentiment de malaise imperceptible. D’autres auraient déjà remarqué que chacun semblait attendre quelque chose, semblait à l’affut. Les conversations qui hantaient ce bars n’étaient en faites qu’une façade pour tromper l’impatience de ce qui n’allait pas tarder à arriver.

- Tu te souviens de ce que je dis toujours ? C’est dans l’œil du cyclone que nous sommes le plus en sécurité non ?

Il comprit qu’elle avait compris. Un sourire complice suivit d’une gorgée supplémentaire. Il venait de recruter à l’endroit même de la mission.

- Et oui. Nous pourrons avoir notre premier contact avec les membres en question dans quelques temps.

Il recommanda une autre boisson. Mais cette fois la quelque chose de plus corsé. Depuis l’évènement il pouvait se le permettre. Une fois le verre apporté il le porta à ses lèvres. Il fit une petite grimace, après tout il n’était pas encore habitué à ça. Une chaleur agréable se rependait déjà à travers son corps. Les membres du soleil d’or quant à eux n’allaient pas tarder à arriver.
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Elena Van Synister

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MessageSujet: Re: Le soleil d'or. [I]   Le soleil d'or. [I] Icon_minitimeLun 26 Sep - 20:26

    L’air ambiant paraissait relativement calme. Pas de mouvements agités, de cris ou encore de hurlements rageurs d’un joueur de cartes malchanceux. Juste un air calme et serein. Rien de plus. Rien de moins.

    Tandis qu’elle parcourait une nouvelle fois des yeux les lignes écrites, afin de s’imprégner parfaitement de chaque phrase, un compliment se glissa lentement jusqu’à ses oreilles. Elle ne releva pas les yeux et conserva le visage baissé. Le voile léger de ses cheveux noirs la protégeait en cet instant de la légère rougeur qui avait ponctué ses joues blanches.
    Quelques secondes de silence s’écoulèrent, durant lesquelles elle relut attentivement l’ordre de mission. Encore et encore, jusqu’à ce qu’elle connaisse le descriptif par cœur.

    Soudain, il fit une remarque intéressante. L’environnement ? C’était une chose qu’elle n’avait pas pris la peine de regarder attentivement en entrant. La familiarité du lieu peut-être. Elena était trop sûre d’elle parfois. Aujourd’hui encore, elle venait de donner la preuve qu’il faut toujours surveiller ses arrières en toutes circonstances.
    Elle conserva son regard braqué sur le visage de Séphiel. Lentement, sa main se porta jusqu’à son gobelet, s’en saisi et le porta à ses lèvres. Elle ne sourcilla pas tandis que le liquide pourtant fort s’insinuait dans sa gorge. Bien qu’elle paraisse concentrée sur son interlocuteur, ses sens étaient en réalité, braqués sur toute autre chose. Son visage devint absent.
    Sa peau ressentait l’atmosphère chaud de la taverne. Chaud. Etouffant. Trop de monde. La pression de l’air était trop intense. Malgré la chaleur habituelle de ce lieu, il y avait quelque chose de plus dans l’atmosphère. Une attente, qui au fil des minutes allait devenir de plus en plus insupportable.
    Il régnait un permanent brouhaha. Fond sonore léger. Les murmures. Les bruits de pas de la serveuse, fluides et glissants qui allait et venait de table en table. Personne n’osait parler réellement fort, de peur de déranger quelque chose ou quelqu’un.
    Enfin, ce sentiment d’expectative. Quelque chose allait venir. Quelque chose que tous ici redoutaient et dont personne n’oserait parler à voix haute.

    Ses yeux se firent à nouveau présents. Comme si elle sortait d’un doux rêve et que ses yeux étaient simplement restés ouverts.
    Comment Séphiel savait-il qu’Elena accepterait cette mission ? Il n’avait fait que lui envoyer un message pour la prévenir qu’il souhaitait lui parler. Et si elle avait refusé tout simplement ?
    Non. Il la connaissait trop bien. Il savait que même si cette mission n’avait pas été faite pour elle, elle l’aurait accepté. Par attachement pour son ami. Simplement. Ainsi donc, elle était en mission. Pendant un court instant, elle regretta d’avoir laissé sa lance au camp. Lentement, elle se remémora ce qu’elle avait lu sur le descriptif. Elena savait très exactement ce qu’elle devait faire et comment elle le ferait. La suite, c’était à Séphiel de s’en charger. Elle n’était pas le cerveau de l’opération.
    Son regard perplexe se tourna vers son ami qui en était déjà à sa deuxième boisson. Le sentiment d’avoir raté quelque chose la saisit. Elle se rendit compte, contrairement à ce qu’elle avait pensé plus tôt dans la soirée, que l’homme qui se tenait en face d’elle ne ressemblait plus vraiment au garçon qui l’avait sauvé de la mort. Par certains aspects, il avait changé. Il était devenu… un homme. Tout simplement.

    Un courant d’air léger s’insinua dans la pièce tandis que la porte s’ouvrait derrière elle. Elle n’eut pas besoin de se retourner. L’air devint encore plus lourd, les murmures ; plus discrets. Elle-même conserva un silence respectueux. Ce n’était pas n’importe qui qui venait d’entrer. C’était des personnes importantes. La première personne avait un pas imposant qui résonnait sur le plancher et dont elle percevait le léger tremblement sous ses pieds. Le seconde était plus discret, plus fluide. Il était plus difficile à discerner, caché par le premier.
    Les conversations reprirent, plus doucement néanmoins. Les deux personnes nouvellement arrivées s’assirent au comptoir.

    Elena se leva délicatement de sa chaise et d’un air nonchalant alla s’asseoir au comptoir, non loin d’eux mais à distance respectable. L’aubergiste lui servit à boire et lentement, elle avala quelques gorgées d’un air absent.


    - Nous ne les retrouverons jamais ! s’exclama le plus petit.
    - Patience mon ami. Ce n’est qu’une question de temps. Ils ne peuvent pas être bien loin. Ils sont à pieds.

    Il y eut un silence. Elena buvait toujours en silence.

    - Demain, nous reprendrons la chasse. Cette foutue forêt est pourtant grande. Nous aurons du mal à les trouver dans ce terrain. Entre la neige, les loups et autres créatures, nous pourrions perdre facilement leur trace. S’ils sont dévorés par des bêtes sauvages, le chef nous tuera.
    - C’est parce que vous ne savez pas chercher.

    Ils redressèrent la tête tous les deux et contemplèrent la femme aux longs cheveux bruns. Le plus grand, suspect, dévisagea silencieusement la femme tandis que l’autre s’adressait d’une voix autoritaire et mécontente :

    - C’est à nous que tu parles ?

    Ses yeux pénétrants dévisagèrent l’homme, comme si elle perçait les mystères de son âme.

    - Oui.

    Silence.

    - Peut-on savoir qui tu es ? Tu ne ressembles pas à une personne d’ici. Tu es une étrangère.

    Il mit l’accent sur le mot étrangère, lui faisant comprendre qu’elle ne devait pas s’imaginer obtenir le pouvoir puisqu’elle n’était pas d’ici.

    - Qui je suis n’a pas d’importance. Ce que vous devez savoir c’est que je suis exactement la personne que vous recherchez. La personne dont vous avez besoin pour ce genre de mission.

    Ils se consultèrent du regard. Elena regardait à nouveau devant elle, l’air calme et serein.

    - Tu nous obéirais aveuglément, sans commentaire ?
    - Je n’obéis qu’à mon chef. Et je ne fais ce qu’on me demande que lorsqu’il y a une récompense à la clé.

    Ils parurent réfléchir.

    - Et qui est ton chef ?

    Sans un mot, elle tourna la tête vers Séphiel.
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Sephiel Aëristh

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MessageSujet: Re: Le soleil d'or. [I]   Le soleil d'or. [I] Icon_minitimeLun 26 Sep - 23:41

Thème de Séphiel


Le plaisir que l’on peut éprouver est souvent fonction de la difficulté de l’épreuve à réaliser. Séphiel gardait pourtant son même air doux qu’il avait l’habitude de porter, en réalité il bouillonnait. Ce n’était pas la première fois qu’il travaillait avec elle. Mais c’était tout de même une première pour lui, pour elle.

« Jusqu’à maintenant j’étais forcé d’utiliser les gens pour arriver à mes fins. Même si cette formulation n’est pas élégante, je dois bien avouer que c’était le cas. Maintenant les choses vont changer. Je dirais même qu’elles ont déjà commencées. Ce phénomène que personne ne comprends, cette pluie de cristal qui s’est abattue… Elle à fait plus que me sauver la vie, elle m’en à offerte une nouvelle »

Il regardait avec douceur Elena s’éloigner. Loin d’être inquiet pour elle. Il avait la plus grande confiance en elle et en son jugement. Ils avaient tous les deux une manière bien différente d’effectuer leurs choix. Elle avait une manière d’agir qui le dépassait, c’était pour cela qu’il l’appréciait tant. Elle utilisait son instinct, d’une manière qu’il ne pouvait pas comprendre elle arrivait à ressentir les choses. Lui était différent, à chacune des situations qu’il vivait il avait tendance à réfléchir à toute les possibilités possibles puis à la manière d’un mathématicien il choisissait l’option la plus viable. Vu de l’extérieur sa manière de faire donnait plus l’impression d’avoir affaire à quelqu’un de fantasque.

Il réussit à percevoir quelques bribes de leurs conversations. Se concentrant sur les mots clefs et les expressions il réussit sans difficulté à la suivre. Comme attendu de la part de sa compagne elle avait su agir au moment opportun, créer le premier contact. C’était le plus difficile, maintenant le reste glisserait lentement dans le sens qu’il entendait. Il entendit ensuite que le moment d’agir était venu.

Le stratège se leva lentement. Même assis on pouvait dire qu’il attirait déjà le regard, mais une fois qu’il était levé on pouvait voir nombre d’œil écarquillés en constatant sa corpulence. Il avait pris un petit peu de muscle au fil des semaines depuis que sa maladie était combattue mais c’était encore trop peu. Beaucoup trop grand, il donnait tout de même une impression de fragilité étrange.
Il s’approcha d’eux d’un pas léger avant de parler d’un ton similaire.

- C’est vrai elle n’obéit qu’a moi. Et moi je n’obéis à personne. Mais croyez-moi, elle est capable de prouesses. En plus d’être une combattante remarquable rien ni personne n’a jamais réussi à lui échappé. C’est d’ailleurs grâce à son aide que nous vous avons trouvé.

Le jeux de rôle se mettait en place. Instinctivement chacun savait comment se comporter et agir en fonction de l’autre. Les deux autres les regardaient dubitatif. A vrai dire le bar entier avait cessé de parler et regardait tendue l’étrange conversation. Habituellement ils n’auraient pas préter attention à ce genre de déclaration, mais quelque chose les intriguait chez cet étrange couple. Le plus grand parla.

- C’est bien gentil tout ça mais ça ne nous dis pas qui vous êtes.
- Elle vous l’a dit. Cela n’a pas d’importance. Ce qui en à c’est le fait que nous somme parfait pour ce travail.
- C… comment est-ce qu’on pourrait vous croire ? Et d’ailleurs pourquoi vous voulez nous aider !

Le stratège éclata alors de rire. Il les regarda avec une certaine douceur. Cela semblait presqu’au regard que pouvait lancer une mère en voyant son enfant agir de manière illogique. A la fois moqueuse et douce.

- Pour ne compensation bien sûr ! Comme vous le savez surement pour un travail accompli on doit recevoir un salaire. Pour cette tache nous ne vous demanderons pas grand choses. Une fois la mission effectuée vous nous présenterez à votre chef comme étant les personnes les plus qualifié pour l’épaulé. Vous direz juste ça et nous seront quitte.

Les deux malfrats eurent un air désabusé. Ils ne savaient pas bien s’il était sérieux ou si ce n’était qu’une vaste blague.

- Je vous ai parlé de ma compagne. Je ne suis pas son chef pour rien. J’ai moi-même quelques talents.

A cet instant il se retourna et dit à l’assistance à l’aide de son sourire le plus chaleureux.

- Nous sommes tous ici pour la même raisons. Et bien c’est le moment de leurs prouver que vous en avez dans le pantalon. Que celui qui s’estime être le plus fort se lève et vienne m’affronter.

S’il avait déjà provoqué l’étonnement parmi l’auditoire en se levant et en parlant de la sorte à cette personnalité du crime à Kiels, ce n’était rien en comparaison que de la tête qu’ils faisaient. En effet, on ne pouvait lui reprocher de manquer de charisme, mais en ce qui concernait l’aura combative propre à ceux qui savent se battre… L’ambiance monta donc très vite dans le bar !

- Qu’est-ce qu’il raconte celui-là on va le déchirer ! Dit l’un
- C’est pas parce que t’es grand qu’on peut pas t’éclater la gueule ! Dit un autre
- Défoncez le !!! Criaient en cœur les autres.

Le stratège ne retenait pas son air ravis pour faire monter la sauce encore plus.
L’un d’entre eux se leva. Il avait une inscription en patois Kiels sur le front. Lorsqu’il la lut Séphiel éclata d’un rire cristallin. Il était assez grand, devant approché le mètre quatre-vingt-dix. Sa musculature d’acier ainsi que son visage couvert de cicatrice en plus de l’inscription avait de quoi à en effrayer plus d’un.

Les invectives pleuvaient pour l’un, pour l’autre des encouragements au bain de sang étaient hurlés.
Le guerrier pris son épée puis se lança à l’assaut de Séphiel. Par instincts les soulards attablés au bar s’écartèrent significativement.

Il courrait littéralement et arriva donc rapidement au niveau du comédien. Il commença à abattre son épée quand Sephiel tendit sa main dans vers lui. Un éclaire bleuté sortie d’un coup et le projeta à l’autre bout de la sale dans un fracas terrible. Le stratège regardait devant lui en souriant, levant légèrement sa main droite. On pouvait y voir encore quelques filets d’énergie circuler un peu autour. On entendait plus rien excepter les crépitements de la dite main. Estomaqué, personne n’osait dire le moindre mot. Il se tourna ensuite vers les deux criminels et leur dit tout en gardant son ton doux et calme.

- J’espère que cela vous convaincra de nous laisser vous accompagner.

Il regarda ensuite sa compagne. A vrai dire, depuis qu’il avait reçu le don des cristaux, c’était la première fois qu’il lui montrait cela. C’était sa manière à lui de lui signifier que maintenant il la protégerait. Encore et encore, mieux qu’avant, plus qu’avant…
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MessageSujet: Re: Le soleil d'or. [I]   Le soleil d'or. [I] Icon_minitimeMar 27 Sep - 20:27

    Séphiel se leva. Il marcha jusqu’au comptoir et se plaça aux côtés de sa compagne. Elena resta silencieuse. Ce n’était plus son tour de jouer. Ce silence se fit respectueux tandis que son ami parlait lentement. Elle devait faire comprendre aux deux hommes qu’elle était une sorte d’instrument, que Séphiel se servait simplement d’elle pour son talent. Les trois hommes discutèrent. Le premier, celui qui était plus imposant, semblait être le chef. Plus posé, réfléchi. Comparé au petit, plus nerveux, indiscipliné. Ce dernier contemplait longuement la jeune femme. Il cherchait à la sonder, comprendre qui elle était. Elle l’intriguait. Et encore, il n’avait rien vu.

    Le silence s’était fait pesant. Toute l’attention des gens autour d’eux était tournée vers les quatre protagonistes principaux. De l’action ? De la bagarre ? Ils n’attendaient que ça !
    D’ailleurs, ils ne furent pas déçus. Devant le doute qu’exprimaient les deux bandits, Séphiel décida de leur donner un petit aperçu de ses talents. Pour la première fois depuis qu’elle était entrée dans ce bar, Elena eut l’intuition étrange que quelque chose allait se produire. Et comme allait le démontrer la suite, son instinct était infaillible. D’un air sûr de lui et parfaitement calme, il lança une provocation à son auditoire. Son ton badin ressemblait à celui qu’on emploie lorsqu’on parle de la pluie et du beau temps. Il avait presque l’air… joyeux. Mais ça n’avait rien d’étonnant. Depuis qu’Elena le connaissait, il avait toujours été ainsi.

    Bien entendu, cette provocation effrontée ne laissa pas indifférents tout ce beau rassemblé dans cet endroit. Les hommes se levèrent, invectivant Séphiel et protestant à grands cris. Elena, malgré son visage impassible, se maudit de ne pas avoir pris d’arme réelle, qui puisse du moins tenir la route pour combattre sérieusement, tandis que l’un des hommes présents se levait pour venir affronter son ami. C’était elle qui combattait le mieux d’eux deux. L’homme s’avança. Il courrait à présent. Elena, rapide, cherchait une solution dans sa tête. Mais avant même qu’elle n’ait pu réagie, un éclair sorti de la main de Séphiel et atteignit l’homme en question, qui fut projeté en arrière.
    Silence.
    Pendant un court instant, elle se demanda si son ami n’était pas un faux. Quelqu’un aurait-il pris sa place ? Ou alors, il lui avait caché de nombreuses choses depuis un moment…

    Dans son rôle de comédienne, elle n’exprima rien. Son visage conservait cette même attitude soumise mais forte. Mais malgré tout, elle sentait qu’elle doutait fortement. Néanmoins, la confiance qu’elle plaçait dans son ami était forte. Elle pouvait donc sans problème accepter cela et ne rien dire de plus.


    - Demain matin, reprit l’un des hommes. Aux premières lueurs de l’aube. A la sortie de la ville. La chasse commencera.

    Ils finirent leur verre d’une traite et sortirent. Chacun commença à nouveau à respirer. Les conversations reprirent. On releva l’homme qui avait été projeté par l’éclair bleu de Séphiel. Elena regarda droit dans les yeux son ami d’enfance. Puis, sans un mot elle se détourna et gagna la sortie. Il faisait froid. La nuit s’avançait lentement.
    Il y avait une chance pour qu’ils décident de la suivre. Mais Elena était rusée. Elle s’avança dans les rues, se mêlant à la foule. Puis, lorsqu’elle le put, elle se faufila dans une ruelle et les perdit quelque part. Lorsqu’elle fut totalement sûre qu’ils ne la suivaient plus, elle regagna le camp. L’aube approchait. Elle ne devait pas être en retard.

    Un matin nouveau se levait progressivement. Il faisait encore nuit lorsqu’elle sortit du camp. Elle ne portait pas l’habit militaire comme les autres, bien qu’elle appartienne à la garde. Une tenue grisâtre, sans bijou particulier. Une couleur qui semblait se fondre dans le décor. Un ample manteau dont le col semblait être fait d’une fourrure de loup, parachevait sa tenue. Le camp était endormi. Quelques sentinelles allaient, de ci et de là. La jeune femme passa devant eux sans aucun souci, tenant sa monture à ses côtés.
    Une fois sortie des remparts protecteurs, elle enfourcha le cheval gris qui l’accompagnait dans tous ses trajets. Sa main droite tenait sa lance, à la verticale. Cette arme particulière intriguait la plupart des hommes. Le manche, en bois solide, était entrelacé de cuirs. Le fer, dur et tranchant, était long, dans la continuité des courbes du manche. Ainsi pouvait-on lire les inscriptions « Sic transit Gloria mundi », signifiant « Ainsi passe la Gloire de ce Monde. »
    Une brume épaisse, celle que l’on voit souvent en hiver, accompagnait l’arrivée du matin. Lentement, juchée sur sa monture, Elena traversa la ville, déserte à cette heure si matinale. Seuls les bruits de sabots de son cheval résonnaient dans le matin. A la manière d’un fantôme, elle s’avança à la sortie du village. Les deux hommes attendaient déjà. Ils retinrent un mouvement de recul lorsqu’elle apparut, fendant la brume avec aisance. Sa monture s’arrêta devant les deux hommes, également à cheval. Ils contemplèrent sa tenue. Son arme. Son visage impassible. Sa monture. Ils détaillèrent la femme. Elle ne dit rien. Ne commenta rien.
    Eux-mêmes étaient habillés chaudement. Mais ils semblaient plus lourds, plus masculins et surtout, ne dégageaient pas cette sensation étrange comme Elena le faisait inconsciemment.

    On avait découvert ses talents peu après son entrée à l’école militaire. Après qu’on lui eut appris à se battre et qu’elle eut choisi son arme, ses professeurs voulurent la faire entrer dans l’école d’espionnage. Ils recrutaient toutes les filles aux courbes alléchantes, afin d’en faire des espionnes au compte de l’armée. Après quelques mois de cours, l’un de ses professeurs remarqua l’aptitude exceptionnelle dont faisait preuve l’adolescente. Il voulut parfaire son entraînement. Elle devint un élément à part de l’armée. On l’employait parfois, mais toujours dans le plus grand secret. Elle déclenchait chez les autres soldats des murmures, des rumeurs. Certains prétendaient qu’elle avait été élevée avec les loups. Ce qui était faux. Quoi qu’il en soit, on l’avait surnommée la Chasseresse. Référence à son talent particulier.
    Elle fit avancer sa monture jusqu’à se placer aux côtés des deux hommes.


    - Quand est-ce qu’il arrive, l’homme aux pouvoirs étranges ? On va pas attendre ici jusqu’au lever du jour non plus. Plus tôt on aura fini, mieux ça vaudra.
    - J’espère qu’il ne nous a pas fait faux bond.
    - La femme est déjà là, c’est plutôt bon signe.

    Ils se tournèrent communément vers la jeune femme, pour voir si elle allait répondre à ces paroles hautaines. Elle ne les regarda même pas.

    - Il est plus proche que vous ne le croyez.

    L’imitant, ils scrutèrent devant eux, essayant de voir à travers la brume.
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