Premier pas vers l'inconnu [P]

Le vent fit bouger la feuille sur le quel ma main s'affairait. Je levais lentement les yeux vers un grand homme tres mince. Comme le veux la coutume, je ne regardais pas ses yeux et m'inclina sans un mot tout d'abord. "Bienvenue" Fit-je, avant de deposer ma plume sur la tablette. Je le vis marcher dans ses boutique qui ne voyait que peut de clients, il etait essouflé et avait les cheveux blanc. Pourtant la jeunesse emanait de lui sans meme avoir a voir sont visage. Ne serait-ce que par cette façon de marché, certe chancellante, mais sincere et presque impressionante. On respirait en lui le respect et la pureté, ne serait-ce que par sont allure impeccable. Il devisagea mes oeuvres lentement. Appreciait-il la finition et la finesse et chaque gravure? Chaqu'une de ses armes que j'ai fait avec un but, ecrit derriere moi dans se language derisoire fait de brulure singuliere sur les symboles "Respect" et "Esprit".

"Mourir par une belle arme est comme mourir de vieillesse"

Cette phrase longtemps reflechis, mainte fois reformulé mais toujours, dans sont sens, intacte. Je mis les mains a plat sur mes genoux et je continuais a regarder avec humilité et respect l'homme qui se presentait dans cette modeste boutique des bas quartier. Le silence n'etait qu'un mince voile qui, malgres les coup de masse des talons de l'homme sur le parquet et la griffure du vent ne ceda pas. Le voile se déchira uniquement lorsque le jeune seigneur prit la paroles, avec un accent sans equivoque : Un Eresien.

- Bonjour, Votre collection est... Impressionnante.

Ce compliment m'honora et je m'inclina lentement en le remerciant, faisant chuter mes cheveux blond.

- Je vous remercie, Seigneur, ceci est une boutique exclusivement d'oeuvre faite par ma main. Ce compliment m'honore.

Je me relevait tout aussi lentement. Puis, maintenant que mon hote avait pris la parole, je m'autorisais a le regarder dans les yeux.

- L'un d'eux vous intéresse-t-il?

L’Eresien considéra un instant l’homme qui se tenait en face de lui. Il fut tout d’abord enchanté par la politesse dont il faisait preuve. Apres tout il était bien rare de rencontrer des personnes armées d’autant de bonnes manières. Mais cela ne l’étonna pas plus que ça, après tout on l’avait prévenu qu’ici la politesse était un élément bien plus important que dans sa terre natale.

Séphiel chercha le contact visuel tout d’abord. Dans son clan, et en général en Eresia c’était une marque de respect de regarder son interlocuteur droit dans les yeux. Mais il ne put pas, son hôte était mué dans une posture modeste les yeux rivés vers le bas. Comprenant que ce comportement était voulu il changea rapidement adoptant une attitude qui se voulait être en adéquation avec celle de son hôte, évitant lui aussi le contact.

Il eut un petit rire discret en entendant le mot seigneur.

- Vous vous méprenez. Je suis loin d’être un seigneur. Je suis simplement un chercheur dans les arts militaires. C’est aussi pour ça que je suis rentré dans cette boutique.

Il s’approcha d’une lame posé sur un présentoir en bois. Elle n’avait pourtant rien de bien extraordinaire, pas de dorures ou de fioritures. Mais il sentait le travail qui avait été fourni. Même s’il ne le montrait pas, cette lame à l’aspect modeste l’impressionnait.

- Certaines personnes ne se doutent pas de l’importance que revêtent les armes dans une guerre. Dans notre clan nous le savons plus que quiconque…

Il décrocha finalement son regard pour le poser sur le tenancier de la boutique.

- Je me présente. Séphiel Aëristh, et comme vous vous en doutez surement, je viens d’Eresia. Et effectivement, vos armes m’intéressent. Enfin pas comme on l’entends habituellement, je ne suis pas un combattant à proprement parler. Tenir une arme serait un peu trop pour moi.

J’eus un vague sourire triste en repensant a la reputation de ses ingenieur Eresien qui bacle leurs armes de veine puissance et s’enorgueillissent de machine a tuer derisoire et vaine. J'ecraserais ses vaine engeance par les armes et non par les machine car je prefere combattre le feu avec l'eau. Non, jamais, au grand jamais je ne m'abaisserais a construire ses stupide crache la mort incendiaire qui denature le corps avant la mort et le deshonore. Jamais. A la memoire de mes peres. Imperceptiblement je me mit a froncer les sourcil. Je lui fit signe de s'asseoire devant moi, retrouvant peu a peu mon calme.

- Excusez ma remarque qui peut vous paraitre... Mal placer. Mais le clan dont la famille Aëristh, l'illustre lignée de guerrier, appartient egalement a cette... Guilde des ingenieur Eresien et si j'honorerai chaque stratege et chaque guerrier qui s'opposera a moi ou s'allignera a mon coté, je ne peut supporté toute ses mascarades.... La puissance seule n'a jamais suffit et c'est quelque chose qui semble avoir etait presque... perdu de vue par vos ingénieurs.

En signe de pardon, je fermais les yeux pour ne pas chercher le defis, posant cette fois si mes mains par terre, m'inclinant, donc. Des images fusent a nouveau, comme toujours. Vite, les retenir, un gant, cinq arbalete... Trop lourd. Reconcentrons nous.

- Vous n'etes pas de ceux qui l'ignore, n'est-ce pas? Ceux qui on vu l'etendu de l'art de la guerre savent que si le roseau ploie le chene tombe et qu'il en va de meme pour toute chose.

Une legere brise fit s'envoler quelque croquis que j'attrapais a la volé avant de les bloquer contre la table grace a ma pierre d'encre. Mon idée de la nuit passé, cette arbalete utilisant ca puissance affin de tendre une autre corde et dont le rechargement serais automatique. Portative. Deux arc cote a cote, l'un tendu l'autre non viser sur une crosse de bois renforcer de metal. Deux pavé creux en guise de chargeur et des carreau d'acier. Une idée a essayer.

Séphiel eu un léger sourire compatissant. Ce n’était point de la moquerie ni même du dédain. Il était fait assez ravis, s’il était venu c’était pour ça. Pour entendre d’autres point de vu, d’autres manières d’envisager la guerre, les armes, la victoire.
Ce sentiment était mêlé à l’étonnement.

- Vous connaissez la famille Aëristh ? Je n’imaginais pas que même aussi loin, vous auriez entendu parler de nous. Enfin qu’importe. Vos propos sont respectable, pour moi vous avez juste un avis, une manière de voir les choses différente de la nôtre. Cela ne veut pas dire que vous avez tort, ou que nous avons raison. Il m’est déjà arrivé d’étudier des jours entiers certains résumés de batailles impliquant votre peuple. C’est passionnant.

Voyant son hôte se muer dans une position d’excuse il dit légèrement :

- Ne vous en faites pas. L’honnêteté est quelque chose que j’apprécie tout particulièrement chez le peuple d’Yuen.

Il s’assit lui aussi tentant maladroitement de reproduire la position assise qu’il avait vu lorsqu’il avait pénétré dans la boutique. Etant déjà naturellement grand, discuter avec quelqu’un d’aussi haut était pour lui quelque chose d’un peu désagréable. De plus c’était sa façon à lui de montrer qu’il ne voulait en aucun cas se donner un air supérieur. Il continua ensuite de sa voix claire.

- Pour nous la guerre est plus qu’une question d’honneur. Des vies sont en jeu, des peuples entiers, parfois même des royaumes. Nous ne pouvons pas nous offrir le luxe de l’honneur d’autres choses de ce genre. Pour nous la guerre est un moyen, celui d’arriver à la paix à l’unification. Et non un plaisir. C’est un devoir sacré, celui de protéger des vies, et non un jeu. Pour nous la vie doit être protégé, qu’importe les moyens, nous protègerons la vie de nos pairs et celle des générations future. Même si pour cela nous devons utiliser des engins cracheurs de feu

- Le peuple Yuen ne se bat pas par plaisir, mais par devoir. Par service. Nous aussi avons des femmes et des enfants, nous avons nos croyance et nos envie. Les miennes sont de crée a l'ennemie une fin qui leurs est digne. Haïssez vous donc vos ennemis a se point pour que seul votre point de vu n'eclate a vous? Quand je dit vous, je parle des Eresiens. Il me semble que l'empire Eresien est un empire divisé. Certe chaque clans est puissant mais ils existe en ces terres des choses qui ne sont plus puissante que le feu ou l'acier.

Je me tu quelque instant. Je n'etait nullement enervé, néanmoins j'esquissais toujours enormement d'energie a exposé mes idéaux. La derniere replique du jeune homme etait quelque peu osé dans le sens que je sais parfaitement qu'il sait ce que j'entend par "le point de vu des autres". J'ajoute alors calmement.

- Je suis Alighieri, Emilio Alighieri, ingenieur et forgerons. Et je vois la guerre comme il est : un confrontation de point de vu.

Cette fois ci je ne m'incline pas, je m'adapte a lui. Il est interressant et a ses idées, mais je me demande tres sincerement ce qu'il vaux en logique pur et non en ideologie tranchée. Car c'est ici ce qui se passe, une guerre oral, une guerre du souffle ou l'on s'echange des glyphes chargés de nos conviction propre.

- Vous dites « Haïssez vous donc vos ennemis a ce point pour que seul votre point de vu n'éclate a vous? »

Le tacticien fit une petite pose comme pour laisser la portée de la phrase s’imposer d’elle-même. Puis il reprit de sa voix apaisante.

- Rappelez-vous mes paroles. Je ne considère pas les avis des autres comme étant faux. Ce sont juste des modes de pensés différents, je ne porte pas forcement de jugement la dessus. Ce sont juste des ennemies.

L’Eresien eut alors un nouveau rire. Cette fois-là un peu plus amusé.

- Allons allons. Détendons nous. Notre querelle m’a fait penser à un conte que l’on raconte aux enfants dans mon pays.

Il prit son sac et chercha quelques instants. Apres quelques secondes en sortit un rouleau de papier. Visiblement ravit il le posa par terre puis le déroula entre eux. Il retourna ensuite dans son sac et en sortit un pinceau au bout blanchâtre signe qu’il n’avait encore servit. Il s’agissait d’un pinceau typiquement Yuen qu’il avait acheté il y a quelques instants. Le papier aussi était d’ici. Quand il était encore en Eresia, il eut à de nombreuses reprises l’occasion d’entendre des artistes louer les qualités des outils Yuen en matière de peinture. Apres avoir posé un petit récipient remplit d’encre noir il commença à raconter son histoire.

- C’est l’histoire des deux héros qui auraient façonné la contré d’Eresia. Grâce à leurs force et à leurs sagesse ils réussirent à unifier le pays et lui a lui apporter un rayonnement inégalé ailleurs. Les guerres étaient maintenant bien loin, la faim et le désespoir avaient enfin quittés ces terres. Néanmoins un triste jour les héros jumeaux se querellèrent. L’un en quête d’idéal tandis que l’autre avait soif de réalité. Le premier en quête d’idéal, voulait offrir un monde plein de promesse et d’espoir. Le second en quête de réalité, voulait guider le monde vers le chemin d’une paix immuable.

Au fur et à mesure qu’il racontait il dessinait les différents protagonistes de l’histoire. Tout d’abord le premier héro, ensuite le second. Le trait était souple et rapide. Personne n’aurait pu dire que c’était la première fois qu’il utilisait cette technique pour peindre. Les héros avaient l’air heureux sur le dessin, mais Séphiel continua à noircir le trait, dessinant par-dessus. On voyait prendre vie cette scène au fur et à mesure des allées et venues de sa main. Il continua.

- Les deux hommes incapables d’imposer son point de vue à l’autre décidèrent de se lancer dans une bataille qui déterminera lequel avait la plus forte conviction. Ainsi une guerre de mille jours débuta entre eux. Malgré la violence inimaginable de la bataille aucun ne semblait pouvoir prendre le dessus sur l’autre. La guerre continua jour après jour…

Par-dessus le dessin, il continua à couvrir la toile de son encre. Faisant des gestes de plus en plus amples, noircissant encore plus le tableau.

- Le pays construit grâce à leur union ne réussit pas à résister à la querelle de ces deux hommes. Il ne resta au final plus rien, à part une terre dévasté, brulé et désunifié.

L’Eresien semblait reprendre son souffle. Faire des gestes aussi brusques n’était pas pour lui quelque chose d’anodin. Il posa ses mains en arrière et contemplait sa toile. Comme dans son récit, il ne restait rien de ce qu'il fut. Rien que les ténèbres sur cette esquisse.

Apres quelques instants il regarda son hôte en souriant.

- Nous racontons cette histoire aux enfants de notre pays pour leurs apprendre qu’au final il n’y a pas de vérité suprême. Et qu’en tous les cas ce ne sont pas les hommes qui la détiennent. Ainsi ne faisons pas la même erreurs Sir Emilio, cherchons plutôt des similitudes plutôt que de mettre en exergues nos différences.

- Ne me prenez pas pour un enfant, monseigneur. Dans ce pays, ce genre d'affront devrais etre payer par un duel a mort. Mais je vois en vous l'ame d'une personne forte et intelligente dans un corps qui le limite bien trop. Aussi je vais vous proposer quelque chose.

Il m'avait passablement enervé de par sont affront et si il en avait etait autrement, je lui aurais tendu un sabre et nous aurions laisser les dieux regler ce different. Je laissais ces pensées glissé sur moi avec difficulté et je pris dans le tiroirs sous mon bureau un long rouleau de papier vierge.

- Sur se meme rouleau, mon seigneur, vous allez me decrire la strategie que vous employeriez dans la situation de votre choix, avec les unités de votres choix. Et c'est sur ce premier schemas que nous entamerons une discutions, puisque c'est dans notre interet commun. Sachez egalement que je suis ingenieurs et qu'il me sera aisé de repondre a certaine de vos question quand a vos envie.
Je deposais alors de l'eau et la pierre a encre a coté du jeune homme puis allais chercher a boire. De l'eau claire, en l'occurence. J'avais envie de voir ce qu'il vaux. Non pas pour connaitres les strategies de l'ennemie comme il devait s'en douter mais belle et bien pour voir ce qu'il a en lui.

Le jeune stratège lança un regard relativement surpris à Emilio. Ce qu’il avait dit n’était en aucun cas pour le rabaisser, au contraire. Son intention était simplement de montrer sa neutralité et son ouverture. Il le regarda d’un air doux en écoutant sa demande suivante.

Saisissant son pinceau avec habilité il en trempa l’extrémité dans l’encre humide puis se mit à peindre sur la toile posé devant lui. Tout en peignant avec une habilité fascinante il parla l’air taquin.

- Plutôt que de résoudre un problème que je me serais moi-même posé je vous propose de répondre à ce problème.

Il avait ajouté d’autres couleurs de sa panoplie personnelle. On ne remarquait pas de temps mort, c’était comme si elle prenait vie devant les yeux du spectateur, si bien que sa peinture était déjà terminé avant même qu’il puisse s’en rendre compte.

- Imaginez que je possède l’armée du nord possédant milles hommes. Un tiers de cavalier, l’autre de lancier, l’autre d’épéistes. Et que vous vous possédiez une armée de cent hommes. Disons.. ici !

Il pointa le petit groupe d’arbre au milieu de la peinture, un peu au-dessus du cour d’eau.

- Comment feriez-vous pour m’arrêter vers ma quête du sud. Je vous laisse le choix du type d’unité et de votre armement.

Séphiel : 9

Emilio : 7

Lock.