Conséquences d'une insolence. [I] [Rai – Calypso]

Une journée, une seule journée s'était passée depuis sa confrontation au pouvoir. Et cette seule journée avait été bien plus épouvantable que tous les pires moment de son existence réunis. L'homme qui l'avait enfermé et qu'elle avait élevé au rang de Chef sans le vouloir avait décidé de lui infliger les pires atrocités en guise de représailles à sa révolte flamboyante. Amaryllis n'avait pu émettre une quelconque résistance, l'utilisation de ses yeux l'avait vidé de toute force et elle avait subit toute la nuit et le début de journée suivant les horreurs qui lui avait été faites sans pouvoir se défendre.

C'était l'après-midi, le nouveau dirigeant semblait satisfait de l'état dans lequel il avait mis sa victime et avait décidé que l'heure était venue de l'exécuter à la vue de tous. Un nouvel échafaud avait été construit pendant la durée de son enfermement, à l'endroit même où elle avait brûlé l'ancien. La jeune femme fût traînée au dehors jusqu'à la plate-forme qui serait son lieu de mort. Il avait décidé de l'humilier en peu plus en la présentant dans cet état lamentable face à tous. Amaryllis était couverte de sang, ses vêtements étaient déchirés de toute part et ses plaies continuaient de couler, absolument pas cicatrisées. On l'avait assise sur une chaise au bord de la construction de bois qui trônait au milieu de la place publique où la foule s'était une nouvelle fois rassemblée. Le chef de la Voile prononça un discours qu'elle n'écouta pas et qui signifiait brièvement qu'elle était l'exemple de ce qui arrivait aux traîtres du clan.

Les réactions ne furent pas celles que l'homme attendait. Effectivement, la même foule qui avait suivit la nuit dernière cette femme s'indignait de la voir dans un tel état et hurlait au scandale. Amaryllis aurait du s'en réjouir, elle savait que Raito et Krellion ne tarderaient pas, informés des événements. Ils balayeraient l'armée restante en déclenchant une nouvelle émeute et lui offrirait le pouvoir dont elle avait tant rêvé. Mais elle n'était plus qu'une coquille vide ; vide d’énergie, vide d'émotions, vide de tout... un simple corps meurtrit et abusé que l'âme avait quitté. Elle espérait d'ailleurs que ses bourreaux la tueraient avant l'arrivée de ses hommes, elle ne voulait pas qu'ils la voient dans cet état. La jeune femme se sentait sale, humiliée et n'avait même plus le désir de résister, elle avait juste envie que tout cela se finisse.

L'homme parlait trop... il vociférait des phrases absolument inutiles, il voulait que son peuple lui soit à nouveau fidèle et respectueux avant d'achever sa victime. Amaryllis se fichait bien de ce qu'il racontait, de toute façon elle était certaine que le pouvoir ne tarderait pas à tomber entre les mains de ses hommes et qu'ils bâtiraient ensemble le clan qu'elle aurait voulu ériger elle-même. Ses yeux n'avaient jamais repris leur couleur normale, l'azur pur qui les caractérisaient avant cet incident avait pour de bon laissé place à ce rouge sanglant et haineux. Son regard était posé sur la foule mais elle ne voyait rien, n'entendait rien, elle était même fatiguée de penser et se fichait maintenant bien de mourir, elle avait accomplit son devoir, sa promesse envers ses hommes. Elle suppliait de tout son corps qu'on l'achève pour de bon, qu'on la laisse enfin partir, qu'on abrège ses souffrances. Elle n'avait plus la force de supporter un tel état.

Le temps avait filé, et les nouvelles n'étaient pas des plus réjouissantes, Rai et Krellion avaient apprit que leur capitaine avait été capturée après avoir tué l'actuel chef de la voile, il savait aussi que son exécution venait d'être annoncée pour bientôt, une sorte d'exemple pour tous les autres pirates de ne pas tenter quoi que ce soit contre le nouveau chef. Bien sur il était or de question qu'ils laissent ces dernières choses se passer, Krellion ne voulait pas risquer la vie des hommes, il disait que Amaryllis avait surement fait ça pour que ces hommes ne subissent aucun contre-coup. Rai se disputait alors violemment avec lui.

" Tu comptes l'abandonner ? Et tu te prétends son homme le plus fidèle ? " Fit Rai sur un ton glacial

" C'est toi le crétin ! Elle nous as épargné les répercutions, si nous y allons, son travail sera gâché !"

" Tu crois vraiment qu'elle ne t'attends pas ? Je suis sur qu'elle attend qu'on vienne l'aider, si tu veux pas que tes hommes meurs, soit, mais moi je vais l'aider !"

Bien sur, Krellion n'aimait pas l'idée que Rai ait le dernier mot, c'est donc finalement à deux qu'ils se dirigeaient vers l'endroit où Amaryllis était retenue captive. Les deux hommes s'étaient même mit d'accord sur un plan, les hommes de krellion feraient une diversion en attirant les navires ennemis hors du port et les hommes de Rai s'occupaient de mettre le feu à divers endroits fréquentés par les pirates, Rai disait qu'il s'occuperait lui même de l'extraction d'Amaryllis. Krellion voulait lui aussi le faire bien sur, mais Rai lui disait que d'eux deux, c'est lui qui avait le plus de chance de survivre à un assaut de ce genre et que Krellion, lui, était le seul à pouvoir commander efficacement les deux navires. Finalement ils tombaient d'accord. Il était temps de s'y mettre.

Rai quittait le navire avec ses hommes qui se séparaient afin de s'éparpiller dans la ville, les rumeurs de la pirates qui devait se faire exécuter étaient de plus en plus nombreuses certain hurlaient leur joie, d'autre criaient au scandale, Rai souriait en constatant qu'elle avait sur user de son charisme. Trouvant une auberge, il attendait à présent que le moment opportun pour intervenir.

Peu après le jour J arrivait, Amaryllis était placée sur une estrade au centre de la ville, sachant cela Rai faisait ce qu'il avait apprit à faire avec son équipage, des opérations commandos, il grimpait doucement sur un toit où se trouvait un archer qui était surement la pour la surveillance, s'approchant discrètement, il vint briser la nuque de ce dernier. Prenant sa place, ses yeux s'écarquillaient quand il vit l'état de sa capitaine, une rage bouillonnait même en lui... Lorsque finalement, les signaux qui devaient lancer l'opération se firent voir, de nombreux incendie allumés dans les points clés. Souriant Rai s'entourait d'une aura noire et bondissait du toi, se dirigeant vers le sol.

" LET'S ROCK"

Utilisant son pouvoir, Azimut, il s'écrasait au sol, envoyant voler les pirates comme les civils. La fumée élevé par le choc redescendait alors et deux ombres se formaient mieux, Rai apparu puis Mateus, provoquant des hurlements de peurs. Alors que Mateus s'occupait de retenir les gardes, Rai libérait et portait alors Amaryllis comme une princesse quittant rapidement les lieux, aidé par ces quelques hommes qui intervenaient par-ci, par-là. Finalement une fois hors de portée des flèches et des hurlement, il déposait sa capitaine la regardant, elle était dans un état totalement second...

" Fais chier... je savais que j'aurais du apprendre ces putains d'arts curatifs quand j'étais à Eresia... FAIT CHIER"

" Chef ! j'ai entendu parler d'une fille qui guérissait tous les malade, en bordure de ville, on dit qu'elle provoque des miracle divin, peut-être que..."

" ...Que c'est une mage ! Préviens les gars, continuez de mettre le chaos en ville pour détourner l'attention des gardes, montres moi sur la carte où se trouve cette fille... et surtout, ne vous faites pas prendre..."

Après avoir obtenue l'emplacement où se trouvait cette fameuse fille, il fonçait sans la moindre hésitation, sa capitaine dans les bras après un long moment, il ouvrait alors la porte de la maison où se trouvait normalement cette fille, Amaryllis toujours sur son dos, il hurlait alors

" Il y a quelqu'un ? J'ai besoin d'aide ! "

Dit-il finalement en haletant et calmant comme il pouvait sa colére... Il n'aurait jamais du la laisser partir seule, il savait très bien que ce genre de choses auraient finit par arriver... Et pourtant il l'avait laissé, il ne pouvait pas s'empêcher de culpabiliser dans un sens, mais le passé ne pouvait pas être réécrit, maintenant il fallait se concentrer sur le présent ... Et le futur

Calypso était tranquillement près de chez elle, elle venait d'aller ramasser toute sorte de plantes et comptait s'affairer à en faire quelque chose. Vêtue d'une légère robe blanche, deux couettes nouées par un nœud de la même couleur se reposaient de chaque côté de ses épaules. Elle n'avait encore jamais eu de problème depuis son arrivée aux tropiques, elle semblait même appréciée, quel ne fût donc pas son étonnement de voir sa porte d'entrée ouverte. Elle savait que la contrée était parsemée de pirates mais tout de même, elle qui était tant respectueuse se demandait bien comment on pouvait oser rentrer chez les gens par effraction ! Elle allait dire le fond des ses pensées à ce petit voyou ! Ainsi la jeune fille s'approcha de sa propre maison qui ressemblait plus à une cabane de fortune qu'une véritable demeure. Lorsqu'elle entendit une voix crier à l'aide, son âme généreuse repris bien vite le dessus et elle se mit à courir aussi vite qu'elle pouvait.

Un homme essoufflé se tenait chez elle, quelque chose sur son dos... Calypso écarquilla les yeux et laissa tomber de ses mains le panier contenant les herbes qu'elle avait passé tant de temps à ramasser. Elle ne prit pas le temps de dévisager son interlocuteur, la femme qu'il tenait dans bras avait visiblement besoin d'aide très rapidement. La jeune fille désigna son propre lit à l'étranger et lui demanda d'y poser la blessée avec la plus grande délicatesse. Elle avait eu vent des récents événements chez les pirates et pensait que cette femme était une civile victime de l'émeute. Mais l'heure n'était pas aux questions, il fallait absolument panser ses plaies.

« Sortez monsieur, j'ai besoin d'espace, c'est très petit ici ! De plus je vais devoir nettoyer ses plaies, elle va donc avoir besoin d'intimité, ne vous en faites pas, je vous appelle dès que j'ai terminé ! »

La soigneuse gigotait dans tous les sens, prenant des bandages par-ci, allant chercher de l'eau par-là puis des onguents ailleurs. Elle prépara un éventail d'objets destinés à soigner la victime qu'elle déposa sur une table non loin. L'homme ne l'avait pas écouté, elle le poussa donc dehors avec sa force de mouche et lui ordonna de sa voix suraiguë de rester tranquille un moment. Une fois qu'il eut compris qu'il ne fallait pas rester là, Calypso accouru au chevet de celle qu'on venait de lui envoyer. Alors qu'elle lui ôtait ce qu'il lui restait de sa chemise, la blessée eut une réaction étrange, elle tourna la tête et fixa le mur, comme si elle était prête à recevoir un énième châtiment en silence. Calypso ne s'attarda pas à se poser des questions s'affaira à nettoyer avec la plus grande délicatesse les plaies béantes qui couvraient son corps. Elle recouvrit ensuite les blessures d'un étrange liquide dont elle était la seule à connaître le secret.

« Je sais, c'est un peu désagréable mais avec ceci vos plaies cicatriseront vite, courage !»

Calypso offrit un chaleureux sourire à la femme qui pourtant n'avait aucune réaction. Ses plaies étaient pourtant censées lui brûler effroyablement, la blessée avait être consciente, on aurait presque dit qu'elle était morte, elle fixait le mur et semblait vide d'émotion. C'est n'est que lorsque Calypso voulu retrousser le pan de sa jupe pour nettoyer une longue griffure qui couvrait sa jambe que la pirate sembla revivre. Elle lui attrapa violemment le bras et la fixa de ses yeux rouges où une haine profonde régnait. L'infirmière improvisée eut un frisson d'horreur, cette fille avait beau être dans un état lamentable elle était absolument terrifiante ! Elle prit une profonde inspiration pour calmer sa peur et lui dit d'une voix douce.

« Je ne vous veux aucun mal, calmez-vous, c'est bientôt terminé... »

Elle porta de nouveau sa main dans laquelle elle tenait un tissu imbibé d'eau sur la cuisse de la blessée et celle-ci resserra un peu plus sa prise. Calypso écarquilla soudain les yeux, elle venait de comprendre pour elle avait une telle réaction. Elle déposa un regard emplit de tristesse sur celle qu'elle n'avait réussit qu'à soigner à moitié et posa une main sur sa joue, parlant d'une voix qui se voulait rassurante.

« Je n'ose imaginer ce que vous avez vécu mais... je veux simplement vous guérir, laissez-moi refermer cette plaie et j'en aurais fini. »

Comme si elle avait usé toute sa force dans son étreinte, la pirate lâcha sa prise et laissa tomber ses bras dans le vide. Calypso poussa un soupir et décida d'abréger les souffrances de la victime au plus vite. Elle n'aimait employer ce don car il lui était encore bien mystérieux mais elle était déterminée à le faire. La guérisseuse plaça alors ses deux mains sur le ventre d'Amaryllis et alors qu'une lumière éclatante traversant même les ouvertures de la parte les envahit la pièce, les plaies de la pirate se refermèrent une à une. Calypso fût soudain épuisée, elle s'essuya son front en sueur d'un revers de la main et laissa la blessée se reposer. Une bonne heure s'était passée depuis l'arrivée des deux étrangers. La jeune fille quitta alors sa maison et alla rejoindre l'homme qui emmené la souffrante. Il semblait atrocement nerveux et faisait les cent pas devant sa porte. Calypso lui sourit faiblement, épuisée.

« Ne vous en faites pas, elle va guérir d'ici peu, son corps était recouvert de plaies mais elles n'étaient que légères, elle devrait être sur pieds d'ici peu. Je la laisse se reposer, elle a besoin de sommeil.».

Sa voix se fit soudain tremblotante et elle s'approcha de l'étranger, le regard triste pour venir lui murmurer.

« Ce qui risque d'être plus difficile à guérir est son âme... Je ne sais pas ce qui est arrivée à votre compagne mais je crois bien que ses oppresseurs ont abusé d'elle à plusieurs reprises... Il lui faudra énormément de temps pour se remettre de cette épreuve.»

Calypso posa une main compatissante sur l'épaule de Rai et l'invita à aller s'asseoir à une table qui était posée dehors.

«Si je peux vous être d'une quelconque utilité monsieur... Êtes-vous aussi blessé ? Vous n'avez pas l'air d'aller bien.»

Rai s'était posté à l'extérieur comme lui avait demandé la spécialiste en guérison, il faisait les cent pas, il n'était vraiment pas réjouit par l'état de sa capitaine, finalement après un long moment, la femme ressortait de la maison, elle disait que les blessures d'Amaryllis n'étaient pas très graves et qu'elles guériraient sans problèmes, cependant... Elle avait été abusée, et pas seulement une fois, lorsqu'il eut entendu ça, Rai se figeait complétement, comme si rien n'avait plus de sens. Son regard devint vide, elle lui demandait alors s'il été blessé, il tournait légèrement la tête vers elle.

" Moi, blessé ? Pas du tout..."

Il était encore retourné par ce qu'il venait d'apprendre, finalement il ne se posait pas sur une chaise, il regardait la fumée qui s'élevait dans la ville le regard toujours aussi vide, dans quel but s'était-il autant entrainé si au final tout se terminait comme ça... Non ce n'était pas finit, il restait une chose qu'il devait faire, doucement, comme presque au ralentie, il tendait son bras droit vers la droite, sa respiration accélérait et son visage se crispait, il n'était pas blessé, pas physiquement...

Mais tout n'allait pas forcement pour le mieux. Son bras se laissait accumuler d'une magie inconnue, un miasme noir comme il avait l'habitude de faire, mais plus épais, plus sombre... Il claquait des doigts et Mateus apparu, un long silence planait. Finalement Rai se tournait légèrement vers la créature qui était elle aussi plus sombre que d'habitude...

" Tues-les tous, les pirates de la voile, les gens qui les soutiennent Tues-les, détruits les navires, brulent les maisons, préviens mes hommes d'en faire de même... Je ne lui pardonnerai jamais, je ne pardonnerai jamais cette fichu voile sanglante... QU'ILS AILLENT TOUS AU DIABLE !"

Mateus s'exécutait, fonçant vers le ville, après quelques minutes la fumée qui s'élevait était encore plus important et des cris résonnaient dans la ville, évidement, Mateus était lâché librement et pouvait trancher tout et tout le monde. Rai se tournait vers la guérisseuse, son regard toujours neutre mais la tristesse qui s'échappait de lui si facile à voir, il lui dit alors simplement en quelques mots:

" Merci... Merci pour elle... Je ne peux plus m'occuper de ça, j'ai quelque chose que je dois faire... Lorsqu'elle reprendra ses esprits... dites lui... dites-lui... Non... Oubliez... Ca ne servirait plus à rien maintenant. Occupez-vous bien d'elle, je vais... finir ce qu'elle a commencé."

Portant son kiseru à la bouche et croisant les bras, il entamait une marche silencieuse, il croisait quelques hommes à lui en chemin, l'ordre fut toujours le même, brulez la ville, tuez les tous... A l'heure actuelle, Rai n'était plus qu'une machine à tuer, lorsqu'il croisait un pirate de la voile, il le tuait d'une façon que même les dieux des enfers trouveraient horrible. Finalement il arrivait au centre de la ville ou se trouvait toujours le second de la voile. Rai se tenait devant lui inexpressif, Mateus le rejoignant.

" Toi ! c'est toi ! Alors que mon rêve était à portée de main, j'avais enfin... enfin, après toutes ces années, pu prendre les commande de la voile et toi... TOI ET TON MONSTRE ! VOUS AVEZ TOUT DÉTRUIT ! --" Il fut interrompu par Rai
"- Combien..."

" Quoi ?"

" Combien de fois vous avez abusé du capitaine Belladone ?"

" Oh... la chienne, aussi torride que son don de manier les flamme l'est... je ne sais pas, tout les marins on du passer par là... La vie de pirate est si...dure... ahahahahahahahaha"

" Je vois.... Dans ce cas... Je te ferais autant souffrir qu'elle a souffert, approche... fils de chien"

Aussitôt que l'homme eut dégainé son épée Rai fonçait sur lui, son sort Azimut enclenché bien que l'épée servit à parer le coup, ce dernier était si puissant que le pirate glissait jusqu'à un mur contre lequel son dos se heurtait violemment... dans un râle, le pirate fonçait alors vers Rai, il tentant de lui asséner un coup d'épée, mais Rai ne bougeait pas, ce fut la lance de Mateus qui bloquait l'attaque. Aussitôt, le poing de Rai vint se loger dans le ventre du chef pirate, le coup fut tel que l'homme en vomit son précédent repas, tombant au sol, sonné.

" Ca c'était pour te faire comprendre que ça commence..."

Il attrapait alors l'homme par les cheveux et le trainait vers les quais ou étaient réunis les pirates qui n'avaient pas été tués mais capturé... Rai ordonnait à tout le monde de regardait alors qu'il se tenait sur un toit. Il appuyait sur le bras de l'homme pour lui faire tendre ses doigts... Puis avec sa main libre et avec son pouvoir, il fit s'abattre son poing sur le bout des doigts, ces dernière se brisaient dans un horrible bruit et un hurlement de l'homme. Rai lui mit ensuite un coup de genoux dans le ventre tout en le lâchant, le faisant tomber sur les genoux, il tendait deux doigts et les envoyait dans l'un des yeux d l'homme dans un nouveau hurlement.

" Ca c'est pour l'avoir enfermé, comment on se sent quand on peu plus voir, qu'on ose plus regarder ces agresseurs ?"

Sortant ses doigts tout en les pliants de façon à lui faire encore plus de mal, il le regardait toujours avec haine, il demandait à Mateus de le soulever, puis utilisant Azimut, il portait un uppercut entre ses jambe, dans un bruit d'éclatement et d'un hurlement sans pareil, même l'assemblait détournait le regard. Rai se mit à enchainer des attaques, assez puissant pour lui briser les os, assez faible pour le maintenir en vie, le pugiliste lui même était couvert de sang, finalement, après un court moment il lui dit

" Et ça... c'est pour ce qu'elle a subit, mais ton agonie sera encore plus horrible... Mateus... Bon appétit"

L'homme se fit alors dévorer par la créature dans de dernier hurlement et un bruit qui en fit vomir plus d'un... Rai descendait de son perchoir, même Krellion qui était arrivé plus tôt ne lui disait rien, surement ce dernier avait comprit qu'il subirait le même sort s'il froissait le pugiliste, ce dernier lui fit signe de le suivre, cependant il se tournait vers ses homme et Mateus pour décider du sort des prisonniers.

" Oh... J'oubliais... Tuez-les, doucement"

les soldats par peur de Mateus s'exécutèrent et les cris d'agonie se mirent à retentir dans la ville un fois encore... Finalement après une courte marche, ils arrivaient de nouveau à la maison de la guérisseuse, Rai avait expliqué à Krellion ce qu'il s'était passé... Ce dernier semblait tout autant abattu que Rai le fut plus tôt. Devant Calypso, ils terminaient leur discutions.

" Krellion... Amaryllis... Ne pourra pas maintenir la voile dans son état... Et moi... Moi je ne serais pas un bon chef... Tu devrais maintenir les choses pendant quelques temps..."

" Qu'est-ce que tu va faire ?"

" Disparaitre..."

Finalement leur conversation se terminait par un long silence, et Rai se présentait devant la fille aux dons miraculeux.

" Est-elle réveillée ?" Dit-il simplement sans se soucier des brulures, coupures autres blessures qu'il avait sur lui

Alors c'était un mage lui aussi ? En revanche à l'inverse de la soigneuse, le pirate lui émettait une lumière sombre et effrayante. Elle retint un cri lorsqu'il invoqua sa créature. Avait-elle fait une bêtise en lui disant ce qui c'était sûrement passé pour la jeune femme blessée ? Son interlocuteur semblait être pris d'une rage folle, Calypso paniqua, voulu le retenir mais ses simples mots ne réussirent pas à l'arrêter dans son élan de haine. Finir ce qu'elle avait commencé ? La jeune fille porta sa main à sa bouche, venait-elle de soigner la fameuse pirate qui avait flamber la ville en un regard ? Cela n'était pas du tout rassurant ! Mais elle ne pouvait pas être si dangereuse vu l'état dans lequel elle se trouvait... Et sa situation attristait beaucoup la jeune femme au cœur généreux. Elle alla d'ailleurs voir comment se portait la blessée quand l'homme fût parti. Elle n'eut pas le temps d'ouvrir la porte de sa chambre qu'elle entendit pour la première fois la voix de son invitée, un murmure faible quasiment inaudible.

« Rai... »

Avait-elle prononcé. Calypso ne savait absolument pas qui était cette personne mais supposa que c'était l'homme qui venait de partir et qu'elle l'avait senti. Elle frappa trois coups et entra, son regard se fit de nouveau triste lorsqu'elle aperçue la blessée. Amaryllis s'était enfin déplacée mais ce n'était vraiment rassurant puisqu'elle était allé se cloîtrer dans le coin de la pièce. Elle était assise contre le mur, enserrait ses jambes et fixait le plafond de ses yeux rouges et vides de présence. Calypso tenta à mainte reprise de communiquer avec la pirate mais elle ne trouva jamais de réponse. Elle avait d'incessants allers-retour, lui apportant de l'eau, puis de la nourriture mais la souffrante n'avait touché à rien. Elle était alors simplement restée dans la pièce avec elle, silencieuse, peut être que sa présence pouvait lui faire du bien en l'absence de son ami ? Elle ne savait pas combien de temps c'était passé depuis le départ du pirate mais des bruits de pas se firent entendre et elle supposa qu'il était de retour. Calypso se présenta devant les deux hommes avec une petite mine, elle pleurait.

« Bonjour, enchantée, Calypso et ravie de vous revoir monsieur. Oh vous êtes blessé ? Excusez-moi, je ne sais pas pourquoi je pleure, je suis un peu trop émotive, elle me rend triste. Ce n'est pas à moi de pleurer je sais, d'ailleurs cela lui ferait certainement du bien de verser quelques larmes... »

Calypso essuya vivement ses larmes et souriait bêtement aux deux nouveaux arrivants. Elle bafouillait, gênée et tentait de contenir ses pleurs en riant nerveusement.

« Oui, oui elle est réveillée. Pour être franche elle n'a pas fermé l’œil. Elle a prononcé le nom Rai et est allé s'asseoir dans un coin de la chambre. Cela fait des heures qu'elle reste là sans bouger sans boire se nourrir ni même dormir ! Elle regarde le plafond et ne répond jamais à mes questions... Je crois malheureusement être bien inutile cette fois-ci, peut être devriez-vous allez la voir puisque vous la connaissez, elle vous parlera peut être à vous. »

Elle n'attendit pas sa réponse, celui lui paraissait évident qu'il fallait le faire. Elle avait donc emmené Krellion dehors, s'occupant à soigner ses légères blessures pour s'occuper. Visiblement c'était lui Rai, mieux valait aller voir la blessée un par un pour le moment, et elle préféra donc que ce soit celui qu'elle avait déjà vu qui y aille.

Quelqu'un entra encore dans sa chambre où elle avait une énième fois fermé les volets tandis que son hôte les ouvrait à chaque passage. Mais cette fois ce n'était pas cette fille aux airs d'éternelle arriérée, c'était celui à qui elle avait mentit pour partir seule faire sa conquête. Il était couvert de sang... Amaryllis n'eut pas besoin de lui demander pourquoi, elle le savait déjà intérieurement. Elle l'avait comme sentit exécuter sa vengeance et même si elle aurait fait la même chose que lui, elle ne voulait pas transformer son fidèle compagnon en bête guidée par la haine. Mais après tout valait-elle mieux dans son état de paralysie muette ?

Rai s'approcha et se posa sur une chaise face à elle. La pirate le fixait sans vraiment le regarder, son regard rouge ne semblait plus contenir grand chose. Elle n'avait eu aucune réaction lors de son discours se voulant consolateur. La jeune femme tourna soudain la tête lorsqu'il lui annonça qu'il savait, elle savait parfaitement de quoi il parlait, elle ne voulait pas qu'il sache, elle se sentait déjà si sale, pourquoi fallait-il qu'il connaisse à présent son aventure répugnante... Il avait tout brisé sur son passage, elle s'en doutait, maintenant elle n'avait plus qu'à s'emparer d'une poignée d'hommes et ériger un nouveau clan, en avait-elle seulement la force ?

Il la serra soudain contre lui, une toute autre forme d'étreinte que celle dont elle avait eu droit lors de son emprisonnement... Étrangement elle se sentait bien là, serrée contre cet homme qui la rassurait par sa simple présence. Amaryllis se sentait si faible à présent, si faible... Elle accepta sans broncher de se laisser enlacer par son compagnon, elle n'avait plus aucune orgueil et maintenant le fait que quelqu'un veille sur elle la rassurait énormément. Elle serra l'épaule du jeune homme lors de ses excuses. Elle ne voulait pas qu'il pense ainsi, elle avait agit en solitaire de son propre chef, ce n'était même pas prévu qu'ils viennent tous la sauver, ils devaient simplement s'emparer du pouvoir. Pourquoi culpabilisait-il ainsi ? Elle n'avait jamais voulu le rendre si triste...

Amaryllis allait essuyer la larme du pugiliste lorsqu'il lui demanda d'écouter ses propres conseils. Elle se fit alors plus de marbre encore qu'il ne l'était encore possible. Il avait perdu son père à ce moment là, ses idéaux. Mais elle, elle avait déjà perdu toute sa famille depuis quatre ans, elle avait déjà subit le décès de ses êtres aimés, elle avait de surcroît appris que l'assassinat de ses parents avait été l'acte d'un homme en qui elle avait toujours eut entière confiance et voilà qu'elle s'était faite salir par des bêtes répugnantes. Comment devait-elle oublier tout cela après avoir vécu tant d'atrocités ? Avait-il au moins réfléchit avant de parler ? Une colère sourde venait de monter mais alors que Rai la délaissa sur son lit pour partir, c'est bel et bien une immense frayeur qui remplaça cette haine.

Amaryllis s'était figée, pourquoi avait-elle si peur, pourquoi son cœur battait plus vite qu'il ne l'avait jamais fait alors que son compagnon allait simplement quitter la pièce ? Désirait-elle à ce point qu'il reste à ses côtés ? Elle voulait crier, même hurler son nom, mais depuis les événements sanglants qu'elle avait elle-même organisé elle semblait avoir perdu la voix. Quelle ironie pour une capitaine qui était toujours habituée à vociférer des ordres et des insultes à tout le monde. Mais alors qu'il avait posé la main sur la poignée de la porte, Amaryllis exécuta un geste pour la première fois depuis son arrivée ici. Elle chancelait, mais la douleur physique était bien moins éprouvante que celle de son cœur, elle ne voulait pas qu'il s'en aille, voilà tout.

La blessée attrapa faiblement le bras de Rai avant qu'il n'ouvre la porte et se jeta d'elle-même dans les bras de celui-ci. Amaryllis posa ses deux mains sur les joues de son compagnon et le fixa alors de ses yeux rouges, d'un air presque suppliant. Elle se mit soudain sur la pointe des pieds et déposa ses lèvres délicates sur celles du jeune homme pour ainsi les unir en un doux baiser. Un baiser qui voulait tout dire, qu'elle ne lui en voulait aucunement, que ce n'était absolument pas de sa faute et que surtout, elle avait autant si ce n'est plus besoin de lui qu'il ne pouvait l'avoir. Elle en avait besoin de son combattant efficace, de son fidèle compagnon, de son ami jovial. Elle désirait ardemment qu'il vienne la cueillir, cette femme brisée qu'elle était, cette fleur fanée aux sentiments naissants pour un amant aux bras rassurants.