Meyo frôle la crise.

Meyo frôle la crise, règlement de compte en famille, chapitre de la vie d'une Louve.

Accroupis, le souffle retenu, la guerrière attendait. Ses yeux étaient fermés, pas besoin de toute les manière elle était dans le noir le plus complet. Son katana était bien là, elle le tenait fermement dans sa main droite. Tout deux, la lame et le maître, patientaient que la cible se montre enfin. Ce soir, c'était professionnel, certes, mais il y avait tant de "personnel" dans le sujet que dire que ce n'était qu'un travail n'était pas crédible. En fait, si on ne le lui avait pas demandé, mais qu'elle avait eut les informations elle l’aurait fait quand même. Pour récupérer son honneur. Les pas se firent entendre dehors, bientôt le moment viendra et la découpe chirurgicale commencerait alors. Ou peut-être prendrait-elle son temps ? Elle commençait à en avoir marre de devoir se retenir par rapport au pacte de son père avec Etherion. Avait-elle le droit de faire ce qui lui plaisait ? Bien sur..Être là, attendre, sabre en main, tuer...Oui, ça lui plaisait car plus elle le faisait plus elle s'approchait de son but. A ce rythme, si tout se passait bien elle récupèrerait bientôt ses terres, il suffisait juste que tout se passe bien ce soir et elle récupèrerait une carte de plus en main pour jouer contre sa famille. Oui, contre sa famille. Elle ferait une purge entière, entière...Même si à la fin il ne restera surement qu'Elena et Leila, le doute et la pitié non pas leur place dans la voix d'un guerrier de Yuen. Dehors, des pas ce firent entendre, le moment tant attendu arrivait enfin.

Le plus lâche des assassins, c'est celui qui a des remords.

" - Il nous gêne et vous gêne aussi, il vous donnera de quoi faire ce que vous voulez. Une fois que tout sera fait, nous vous appuierons dans tout vos choix. "

Elle hocha. On venait enfin de lui proposer une alliance de famille. Mais elle le savait, Leila devrait d'abord récupérer ses terres et tuer son père avant que cette alliance ne prenne effet. Comment ces chefs de famille savaient-ils pour les ambition de Leila ? La réponse était simple, depuis plusieurs jours celle-ci offrait ses services pour obtenir des renseignement sur la demeure de son père. Sur les personnes influente qui l'entouraient, sur qui devoir tuer pour que la succession revienne entièrement à Leila. Ces quelques chefs de familles se réunissaient autour d'un saké pour donner à Leila des mission. Elle fut invitée au début car elle parlait peu et tout simplement pour la récompenser de son travail envers eux. C'était un peu une preuve de confiance en elle, oui elle assistait à ces réunions secrètes et elle ne divulguait rien. Pourquoi ? Tout simplement car, une fois le pouvoir prit elle pourrait compter sur eux pour redresser ses terres et son économie...Mais pour le moment elle n'en était vraiment pas là. Un des chefs de famille, Yoï, l'avait à la bonne et avait deviné ses intentions. Du coup Leila travaillait pour son clan et récupérait à chaque fois quelques informations sur sa famille qu'elle ne pouvait pas avoir. Simplement car elle était bannie de ses terres et qu'elle serait tuée si jamais celle-ci osait s'approcher ne serait-ce qu'un peu. De ce qu'elle savait, personne de sa famille n'était au courant de sa présence actuelle sur le mont Yor'Han en train de travailler pour des familles de Meyo. Ce qui à vrai dire, lui donnait un avantage considérable car elle avait un moyen d'espionner avant d'attaquer. Cependant...Il y avait un soucis, son oncle étant le bras droit de son père, si elle tuait son père c'est son oncle qui prendrait la relève. Le connaissant, il quitterait le pays et dirigerait tout à distance, ce qui repousserait sa prise de pouvoir sur ses terres à beaucoup trop loin. Son père lui, beaucoup plus orgueilleux resterait pour défier sa fille.

C'est ainsi que dans une réunion secrète elle apprit que son oncle était une cible de cette union secrète de famille dont elle ne connaissait pas encore le nom. Seuls des représentants étaient présents et elle n'était pas sur que tous agissaient avec consentement de leur chef. Quoiqu'il en soit, son oncle était un problème pour elle, et par chance ils 'avérait que c'est un problème pour eux aussi. Ce fut aussi une chance de l'apprendre avant de tuer son père. Grâce à cela elle put apprendre qu'elle avait deux hommes à tuer pour prendre ses terres. Jamais elle n'irait là-bas avec une armée, elle ne voulait tuer absolument personne qui travaillait sur ses terres. Surement pas. Pas un villageois, pas un guerrier et pas un seul innocent. Son oncle donc, commençait à traficoter avec de puissante famille pour tenter de prendre le pouvoir de Yuen selon les rumeurs. L'ordre, - c'est ainsi qu'ils s'étaient nommé - avait donc demandé à Leila de tuer son oncle. Ils avaient jugé que Meyo avait assez encaissé de coup pour le moments et que si il y avait une guerre interne de cette envergure, les autres clans n'hésiteraient pas à les envahir. La guerrière soupira, il y avait bien beaucoup sur ses épaules pour elle. Peut-être en faisaient-ils un peu trop ? Peut-être menaient-ils Leila en bateau et qu'ils mentaient sur son oncle. Sur le fait qu'il serait le successeur si père venait à mourir mais elle ne pouvait pas prendre le moindre risque. La guerrière savait aussi que le tuer serait une façon de dire à son père qu'elle viendrait pour le tuer, elle devait donc rester le plus discrète possible sans que personne ne voit que le meurtrier de l'oncle n'était autre que la nièce. Elle priait aussi très fort pour qu'il n'y ait pas d'infiltré de son père dans " l'ordre ". Peut-être même mourrait-elle...

La grande révolution dans l'histoire de l'homme, passée, présente et future, est la révolution de ceux qui sont résolus à être libres.

Accroupis, le souffle retenu, la guerrière attendait. Ses yeux étaient fermés, pas besoin de toute les manière elle était dans le noir le plus complet. Son katana était bien là, elle le tenait fermement dans sa main droite. Tout deux, la lame et le maître, patientaient que la cible se montre enfin. Ses pas se faisaient entendre dans la neige. L'odeur du bois moisi s'immisçait dans les narines de la jeune femme, mais elle n'y pouvait rien après tout, la neige sur la carriole avait pénétré le bois. Oui, en fait Leila patientait dans une vieille carriole abandonnée sur un côté de la route. La nuit était si sombre, et les sapins tellement couverts de neige que même les rayons de la lune, s'ils y'ne avait eut, ne passeraient pas du tout. Son oncle entrait donc en réunion avec deux hommes, le plan en question commençait donc à arriver aux oreilles de Leila:

" - C'est la dernière, j'aime pas me retrouver ici, si on se fait choper on est juste morts...

- Ferme la. Si tu fais dans ton froc tu pouvait toujours refuser les pièces d'or, puis tu peux toujours refuser une bonne place dans la hiérarchie de la future Yuen.

- C'est bon ta gueule, c'est pas toi qui a fait en sorte que " les quatre " entrent en contact, plus tard je serais acclamé comme un héros de la réunification.

- C'est comme ça, la liberté à un prix et bien souvent c'est celui du sang. Puis arrêtez vous de parler de nos familles ainsi, " les quatre ", c'est avec ce genre de conneries qu'on mystifie les choses et qu'on fait tout niquer en lançant des rumeurs à la con. Faites votre boulot comme il faut, si on veut que la merde d'ici cesse va falloir qu'on fasse ce qu'on a dit. C'est pour bientôt, t'as fait ce qu'on tas dit Oroy?

- Pour qui tu me prends ? Bien sur, les armes seront sur la mer d'ici peu. Elles seront déposée et livrées à An'har. De là on les fera remonter tranquillement jusqu'au mont Yor'-...

- Putain, ferme là! Tu m'énerve a faire si c'était facile t'es pas au courant qu'il y a des bandits sur les terres d'An'har ? Si les armes passent on aura déjà pas mal de chance! Notre liberté ne tiens à pas grand chose. Il suffit que tu merde et on est tous morts! Et toi le Van Synister, t'as fait ton job ?

- Ouais. On commencera par les villages des moines perchés sur le mont Yor'han. J'ai commencé à foutre la zizanie, ça fait un moment déjà. On à même faillit faire une rencontre de famille avec ma nièce. Mais elle a réussit à s'enfuir en passant du côté d'An'har. A priori elle était pas mal aidée par un autre type de Yuen. Selon les description il avait les cheveux violets, mais j'sais rien de plus. Tout ça pour dire que ça a commencé, mais dans certains endroits ils ne font qu’exterminer notre espion et le remplacent par une valeur plus sure.Mais pour sur, c'est le bordel.

- Parfait. On est à deux doigts d'apporter la liberté à notre peuple, Faites gaffes, si on foire et que vous mourrez pas, si c’est de votre faute je vous bute de mes propres mains! Allez j'me tire. Pour la liberté, pour l'unification. "

A quoi jouaient-ils ? Étaient-ils vraiment sérieux en pensant prendre le pouvoir de Meyo par une déstabilisation interne des citées ? Oui Leila était là et ce gros lard avait tenté de la tuer. C'était donc un gars des " quatre familles " ? Leila ne comprenait pas tout...Ils faisaient venir des armes par An'har pour attaquer les citées les plus hautes. Ça de la liberté ? Détruire un clan de l'intérieur avec de telles manigances ? Que devait-elle faire ? Tuer les trois ? Non...Sa mission était de tuer son oncle, elle le ferait alors. Leur plan, du moins ce qu'elle avait pu en voir semblait complètement tiré par les cheveux. Ainsi ces quatre familles avaient fait infiltrer des leaders spirituels pour faciliter la prise de pouvoir...Dégoûtant, il y avait vraiment de quoi en vomir. Un clan basé sur l'honneur et les croyances en Elyna et Etherion. La pire, c'est qu'ils semblaient bien faire. Quoiqu'il en soit, à présent elle savait un peu plus de choses. Une fois rentrée, elle tiendrais l'ordre au courant. Mais pour le moment elle avait un boulot à faire. Silencieusement, elle ouvrit la trappe pour sortir par dessous. Habillée de blanc et cachée par la nuit elle était invisible. De la, elle pouvait voir les trois personnes partirent dans des directions différentes. C'est ainsi qu'elle entreprit suivre son oncle une fois sûre qu'il n'y avait plus de danger. Il marchait lentement, mais bruyamment, tandis que Leila allait vite. Agile et silencieuse profitant des arbres pour se cacher. C'est de cette manière qu'elle le suivit
environ dix minutes. Une fois sûre que personne ne les dérangerait elle passa à l'action. D'un coup sec, elle attrapa le col de son oncle puis le jeta contre un arbre. Habile, il tenta de ses défendre avec une dague mais elle fut bien plus rapide que lui. Son oncle perdit la main droite:

" - Bordel! Mais ma nièce t'es malade ou quoi... Qu'est-ce que tu fou?! - Il tenta de s'enfuir mais elle l'en empêcha en approchant son sabre de sa gorge - Qu'est-ce que tu fais Leila ? Tu-...

- Où est mon père ? Quiescence que vous comptez faire ?

- Haha tu parles maintenant...Ton père a pas bougé, ce qu'on compte faire...Tu vois pas ? la révolution ? La liberté de Meyo et bientôt Yuen! Tu peux me tuer, j'y suis préparé! Que je meurt si c'est pour la liberté! Tu veux te venger de ton père ? Fait! Il n'y a que ça devrait, récupère ton honneur si tu le peux, il est condamné à rester sur ses terres de toute façon! Voilà tout ce que je te dir- "

Sa tête vola dans une parabole de sang. Oui elle venait de tuer son oncle de sang froid. Pas besoin d'en entendre plus, elle venait d'avoir l'information dont elle avait besoin, il ne bougerait pas des terres des Van Synister car il y était forcé. Elle se doutait de toute les manières qu'il n'en bougerait pas. Cet homme était du genre orgueilleux, capable de refuser n'importe quoi pour obtenir sa victoire. Et sa victoire contre Leila, il la voulait à tout prix. Même si ce n'était pas sa fille biologique, Leila le connaissait par cœur et était un peu comme lui à ce niveau. Capable de tout pour arriver à ses fins. Calmement elle repartit en courant, mais discrètement vers la carriole d'où elle sortit un sac puis repartit en direction du cadavre. Elle y mit la tête puis se mit à regarder autour d'elle. Elle siffla dans l'air puis Tonnerre, sa monture arriva. Difficilement, elle hissa le corps de son oncle sur son cheval derrière la selle. Posé sur le ventre, le torse sur le flanc gauche et les jambes sur le flanc droit de l'animal. Au début, Tonnerre se débattait, comprenant qu'il était mort puis l'idée fut enfin acceptée et Leila puis s'en aller pour se débarrasser du corps. La guerrière avait prit soin d'enterrer la neige ensanglantée sous de la neige blanche. Une demi heure de marche à cheval plus tard elle se trouvait dans un cimetière reculé où personne ne venait. C'est là qu'elle enterra le corps de son oncle puis elle apporta la tête à l'ordre.

Ils furent ravis du travail et des informations récupérées, mais les nouvelles semblaient bien sombre et même très inquiétante. Au plus vite Leila devrait arrêter son père et ses complices. Son enquête continuerait.

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